Le sommeil après 50 ans

Les difficultés d'endormissement, les réveils nocturnes fréquents et durables, l'éveil précoce le matin sont des maux qui augmentent avec l'âge et génèrent une consommation d'hypnotiques plus importante. Dans la plupart des cas, une bonne hygiène de vie, une alimentation adaptée, une exposition quotidienne à la lumière et une activité physique régulière font disparaître ces troubles.

Des "petits sommes" dans la journée : C'est le signe de nuits incomplètes.

L'évolution des cycles de sommeil

Chez les seniors, comme chez les juniors, on trouve des gros et des petits dormeurs. Toutefois, plus nous avançons en âge, plus nous sommes nombreux à dormir moins ou à dormir mal.

Chacun doit trouver son rythme. Il n'existe pas de temps de sommeil idéal. Si vous vous contentez de 6 heures, vous n'êtes pas anormal, p s plus que si vous avez besoin de 10 heures. L'essentiel est d'être en forme dans ajournée.

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Au-delà de 50 ans, le sommeil est plus instable. Chaque cycle est séparé du suivant par un état d'éveil partiel de quelques minutes dont nous ne gardons aucun souvenir. Durant ces brèves périodes, héritage de notre lointain passé d'hommes préhistoriques attentifs à la survie, nous bougeons, nous ouvrons les yeux, nous tirons la couverture... Ces mouvements évitent les engourdissements ou les points de compression désagréables. Toutefois, au-delà de 5 minutes, ces intervalles donnent la sensation d'une nuit fractionnée, d'un sommeil inefficace.

Une nuit réparatrice est celle dont le dormeur garde un souvenir linéaire.

Avec l'âge, les périodes d'éveil partiel sont plus fréquentes. A 50 ans, certaines personnes connaissent jusqu'à 30 éveils par nuit. Ces périodes de transition s'allongent peu à peu, sont conscientes et mémorisées. La sensation d'avoir mal dormi s'accentue. Le dormeur est aussi plus sensible aux modifications de l'environnement : bruit, agitation du conjoint, changement de lumière...

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L'évolution du rythme circadien

Le rythme circadien, alternance veille-sommeil, est commun à toutes les espèces.

Il est conditionné par la succession du jour et de la nuit. Chez l'être humain, il est contrôlé par une horloge biologique située dans l'hypothalamus. Lorsqu'il est soustrait aux règles sociales, dans des expériences hors du temps, sans repères de lumière, l'homme se cale naturellement sur un rythme de 25 heures. Ce sont les données extérieures du temps, horaires sociaux et alternance jour-nuit, qui règlent le mécanisme biologique sur 24 heures. Ils font parvenir au corps et au cerveau des signaux qui leur permettent d'adapter les rythmes internes à l'environnement.

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Les « couche-tôt » ou sujets du matin. Les personnes qui ont des horaires de coucher anormalement précoces présentent des avances de phase. Celles-ci apparaissent souvent chez les sujets dépressifs et chez les seniors. Au-delà de 60 ans, elles peuvent traduire un raccourcissement du cycle de la température corporelle. On sait qu'on s'endort plus vite quand la température est basse.

Les « couche-tard » ou sujets du soir. Les personnes qui ont des horaires de coucher tardifs présentent des retards de phase. Leur courbe de température semble retardée par rapport à celle des gens dont l'horloge interne est calée sur un rythme circadien courant. Il ne s'agit pas d'un trouble du sommeil. Leur sommeil est de bonne qualité après l'endormissement, et sa durée normale est d'environ 8 heures lorsque aucune contrainte ne s'impose. En revanche, les sujets du soir soumis aux obligations de la vie sociale souffrent souvent d'une privation chronique de sommeil. Ils doivent donc veiller à ne pas trop se décaler du rythme circadien imposé par la société.

Les périodicités circadiennes anormales. Exceptionnelles, elles correspondent à un cycle jour-nuit ou à un cycle repos-activité d'une périodicité supérieure à 24 heures. Un individu dont le cycle jour-nuit fonctionne sur 27 heures à chaque soir envie de dormir 3 heures plus tard que la veille et éprouve de grandes difficultés à se lever le matin. Il souffre de somnolences au cours de la journée.

Il enchaîne des phases d'hypersomnie diurne et d'insomnie nocturne, entrecoupées de phases d'amélioration quand son cycle adhère au rythme circadien de 24 heures.

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