Le sommeil chez les seniors : tout savoir

Le sommeil se modifie naturellement à partir de l’âge de 50 ans. Les nuits deviennent moins réparatrices, et les troubles du sommeil se font plus fréquents. Afin de rester en forme, il convient alors de modifier son hygiène de vie. Toutefois, lorsque des pathologies se manifestent, une prise en charge médicale s’impose.

Comment se déroule une nuit de sommeil ?

Durant le sommeil, nous enchainons 4 à 6 cycles du sommeil, durant en moyenne 90 minutes chacun. Ces cycles se composent eux-mêmes de différentes phases :

  • Le sommeil lent léger – qui correspond à la phase d’endormissement, et durant laquelle le cerveau est sensible aux stimuli sonores et lumineux ;
  • Le sommeil lent profond – le plus réparateur, puisque l’organisme est entièrement au repos ;
  • Le sommeil paradoxal – phase durant laquelle le cerveau est pratiquement aussi actif qu’à l’état de veille, ce qui donne lieu aux rêves.

Durant la nuit, la température corporelle n’est pas stable. Elle diminue de 1°C environ afin de favoriser l’endormissement. Elle baisse continuellement au cours des premiers cycles de sommeil, pour atteindre son pic le plus bas entre 2 et 3°C. Tout au long de la nuit, l’organisme doit donc réguler sa température, principalement durant les phases de sommeil lent.

Sommeil : qu’est-ce qui change avec l’âge ?

La durée de sommeil d’un individu se stabilise vers l’âge de 18 ans, et elle varie peu tout au long de la vie. En revanche, la qualité du sommeil évolue à partir de 50 ans.

Le temps de sommeil lent profond diminue, tandis que la durée du sommeil lent léger augmente. À durée égale, une nuit est donc moins réparatrice. Les microréveils sont plus fréquents, non seulement en cas de stimulus, mais aussi entre deux cycles du sommeil.

Outre une sensibilité exacerbée aux bruits environnants, l’organisme perd ses capacités de régulation lorsque les températures sont extrêmes. Dormir dans une chambre trop chauffée – ou pas assez – impacte ainsi la qualité de vos nuits.

La rythmicité du sommeil : un facteur à ne pas négliger

Le rythme du sommeil est dicté par votre horloge interne, qui fonctionne suivant le rythme circadien : l’alternance d’une période de veille et d’une période de repos au cours d’un cycle de 24 heures environ. Ainsi, votre niveau d’énergie baisse tout naturellement en fin de journée, lorsque l’heure d’aller se coucher approche.

À partir de 50 ans, le sommeil tend à surgir un peu plus tôt. Cela entraine un réveil qui intervient beaucoup plus tôt, lui aussi, et il est alors impossible de se rendormir. Il devient alors indispensable de compenser par une sieste durant la journée. Or, si ce temps de sommeil diurne est mal adapté, cela conduit à moyen terme d’importants troubles du sommeil.

Senior : quels sont les principaux troubles du sommeil ?

Beaucoup de seniors se plaignent d’insomnies. En réalité, il s’agit la plupart du temps d’un ressenti, lié à la modification naturelle de la qualité de leurs nuits. Pour être en forme, il est alors judicieux d’adopter la sieste – avant 15 heures, et d’une durée n’excédant pas une heure.

Toutefois, les insomnies peuvent bel et bien survenir à partir de 50 ans. Elles sont généralement liées à des douleurs, notamment en cas de rhumatismes, à des pathologies très variées, que les problèmes de thyroïde ou la maladie de Parkinson, ou encore à des médicaments – principalement les corticoïdes, les bêtabloquants et les diurétiques.

Les ronflements : un phénomène à prendre au sérieux

La ronchopathie (le fait de ronfler) est susceptible de toucher toutes les tranches d’âge. Le risque augmente toutefois considérablement à partir de 50 ans. Et contrairement aux idées reçues, les femmes sont tout aussi concernées que les hommes.

Le fait de ronfler doit être pris au sérieux, car si cela peut-être tout à fait bénin, il s’agit parfois d’un symptôme de l’apnée du sommeil. Cette pathologie se manifeste par des pauses respiratoires pouvant durer jusqu’à 30 secondes. L’apnée du sommeil pouvant causer à terme de sévères troubles cardio-vasculaires, une prise en charge médicale est indispensable.

Comment bien dormir après 50 ans ?

Si vous ne souffrez pas de pathologie spécifique, de bonnes habitudes suffisent à bien dormir et à être en forme :

  • Adoptez des horaires réguliers ;
  • Pratiquez une activité physique quotidienne, de préférence en plein air ;
  • Limiter la consommation des substances excitantes : café, thé et chocolat ;
  • Assurez-vous de disposer d’une bonne literie ;
  • Privilégiez un dîner léger ;
  • Maintenez une température de 18 à 19°C dans la chambre.

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