Retraite complémentaire : les différentes solutions qui s’offrent à vous

Salariés, fonctionnaires ou indépendants, chacun touche en France une retraite complémentaire, qui s'ajoute à la pension versée par le régime de retraite auquel on est affilié. Obligatoire, cette retraite fonctionne sur le principe de la répartition. Vous pouvez, en supplément, verser votre argent dans une assurance vie, ou tout autre placement financier, qui vous le restituent sous la forme qui vous convient.

Mots symbolisant les réformes sur l’âge de départ à la retraite et le pouvoir d’achat des retraités

Le mode d'adhésion

La retraite complémentaire est obligatoire pour toute personne qui travaille et ce, quel que soit son statut. L'adhésion à un régime complémentaire est donc automatique dès lors qu'on commence à travailler.

Il existe des régimes de retraites complémentaires propres à chaque secteur professionnel. C'est ainsi que l'Agirc-Arrco est le régime unifié qui s'applique à tous les salariés du secteur privé. La RAFP (Retraite additionnelle de la Fonction publique) s'adresse aux fonctionnaires, tandis que la MSA (Mutualité sociale agricole) concerne, comme son nom l'indique, l'ensemble des agriculteurs. Il existe encore bien d'autres régimes.

À côté de ce système obligatoire, il existe des dispositifs facultatifs. En effet, chacun est libre de se constituer une épargne personnelle, qui sera utilisée, sous diverses formes, pour compléter la retraite. Une telle assurance retraite complémentaire permet d'envisager l'avenir avec plus de sérénité.

Des principes très différents

Les deux types de retraites complémentaires déjà évoqués sont fondés sur deux principes bien différents. Comme la retraite de base, gérée par la Sécurité sociale, la retraite complémentaire obligatoire repose sur le principe de la répartition.

Il se fonde sur la solidarité, entre les générations comme entre les bien portants et les malades. Ce qui signifie que les retraites complémentaires des retraités d'aujourd'hui sont financées par les cotisations des actifs qui travaillent actuellement. C'est cette même solidarité qui permet de payer les cotisations des personnes en arrêt maladie.

Dans l'ensemble, les retraites complémentaires sont également conçues dans une logique contributive. Ce qui signifie que le montant de ces retraites est conditionné par celui des cotisations versées.

La retraite complémentaire facultative est basée sur un principe bien différent, celui de la capitalisation. Dans ce cas, c'est la personne elle-même qui choisit d'épargner une certaine somme en vue de sa retraite.

Que touche le retraité ?

retraités sur les pièces d’or

Comme la retraite de base, la retraite complémentaire obligatoire est alimentée par des cotisations, versées par les employeurs comme par les salariés, fonctionnaires ou indépendants. Dans la plupart des cas, le rythme de ces cotisations est devenu mensuel.

Dans le système de retraite complémentaire obligatoire, ce ne sont pas des trimestres que vous validez, mais des points. Leur valeur est réactualisée chaque année, après accord entre les représentants du patronat et des syndicats.

Pour calculer le montant de la retraite complémentaire d'une personne donnée, les services compétents vont prendre en compte la valeur du point l'année où cette personne peut prétendre à cette retraite.

Si vous avez choisi de vous constituer une retraite complémentaire facultative, par capitalisation, vous pourrez, le moment venu, toucher des revenus sous deux formes. L'épargne accumulée peut être reversée sous forme de capital.

Vous pouvez également demander la conversion de votre épargne en rentes. Dans ce cas précis, il s'agira de rentes viagères, versées jusqu'à la fin de votre vie.

Retraite complémentaire personnelle : que choisir ?

Comme son nom l'indique, la retraite complémentaire obligatoire vous est imposée. Vous savez que, chaque mois, des cotisations sont prélevées sur vos revenus et que, au moment où vous cessez votre activité professionnelle, vous commencez à percevoir votre retraite complémentaire.

Il n'en va pas de même avec une retraite par capitalisation. C'est vous qui décidez de la mettre en œuvre. Pour constituer cette retraite complémentaire personnelle, il convient donc de faire des choix.

Vous ne trouverez la formule répondant le mieux à vos attentes propres qu'en prenant en compte certains critères. C'est ainsi que, si vous êtes jeune, vous pouvez envisager une longue période d'épargne. Vous devez aussi évaluer l'ampleur de vos ressources et déterminer quelles sommes vous pouvez épargner.

Vous pouvez également choisir certaines solutions en fonction des avantages fiscaux qu'elles vous apportent. Enfin, si vous devenez propriétaire de votre résidence principale au moment de la retraite, l'absence de loyer peut compenser en partie la perte relative de revenus que vous subissez.

L'ensemble de ces critères pris en compte, il vous revient de choisir, pour y placer votre épargne, le produit financier qui vous paraît le plus approprié.

Depuis le vote de la loi relative à la croissance et à la transformation des entreprises, ou loi PACTE, en mai 2019, un nouveau Plan d'épargne retraite, ou PER, devrait peu à peu remplacer les nombreux produits d'épargne existant sur le marché, comme le PERP, le contrat loi Madelin, la Préfon, pour les fonctionnaires, ou encore les contrats d'épargne retraite spécifiques aux entreprises, comme le PERCO ou les contrats connus sous le nom générique "d'article 83".

Ces nouveaux contrats d'épargne retraite sont proposés aux souscripteurs à partir du 1er octobre 2019. Les titulaires d'un ancien dispositif d'épargne ont le choix entre deux solutions : conserver leur contrat, avec toutes ses spécificités, ou le transférer vers un nouveau PER.

Ce nouveau PER peut être souscrit à titre individuel. Comme pour les produits d'épargne retraite qu'il remplace, il permet à l'épargnant de faire des versements réguliers. Un des avantages de ce nouveau produit, c'est que, au moment de la retraite, la sortie en capital est facilitée. De même, le versement peut se faire à la fois en rente et en capital.

Dans l'entreprise, un PER collectif unique, facultatif ou obligatoire, va remplacer les anciens dispositifs, comme le PERCO ou les systèmes dits de l'Article 83. Harmonisée et simplifiée, la fiscalité de ce nouveau produit d'épargne est aussi attractive pour les particuliers que pour les entreprises.

De leur côté, les produits d'assurance-vie représentent une autre opportunité d'épargne retraite. Au moment de la retraite, le montant de l'assurance-vie peut être reversé au bénéficiaire désigné sous forme de capital ou de rentes.

Certains types de contrats assurent à leurs souscripteurs un rendement garanti. Parmi les autres avantages de ce placement financier, il faut encore signaler une fiscalité avantageuse, la possibilité d'effectuer des versements libres ou en encore la transmission du capital à ses proches.

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