À l’hôpital : comment designer une personne de confiance ?

À l'occasion d'une hospitalisation, vous pouvez choisir un porte-parole qui vous assistera et s'exprimera, si besoin, en votre nom. Vous allez être hospitalisé et, légitimement, vous vous inquiétez.

Doctor And Female Patient Sitting At The Desk And Talking In Clinic Near Window. Medicine And Health Care Concept. Green Is Main Color
© istock

Serez-vous toujours lucide ? Pourrez-vous vous exprimer ? Il est désormais possible de désigner une « personne de confiance »  qui sera, en cas de besoin, votre porte-parole. Seul un adulte peut effectuer cette démarche qui, d'ailleurs, n'est pas obligatoire.

Sa mission ?

Si vous le souhaitez, cette personne de confiance pourra vous assister lors des consultations médicales, afin de vous soutenir et de vous aider dans la prise de décision. En sa présence, le secret médical peut être levé.

Si vous étiez dans l'impossibilité de vous exprimer, c'est elle qui sera informée par le médecin des options thérapeutiques. En retour, elle lui fera part de vos souhaits.

Personne de confiance : Les limites de son intervention

La personne de confiance n'a pas de pouvoir de décision. Elle est là pour indiquer, en votre nom, ce que vous auriez souhaité dans une situation donnée. En fin de vie, par exemple, elle peut témoigner de votre volonté d'éviter tout acharnement thérapeutique. Le médecin est obligé de la consulter, sauf en cas d'urgence. Au final, c'est lui qui prend les décisions concernant votre santé. Il faut savoir, par ailleurs, que la personne de confiance n'a pas d'accès direct à votre dossier médical, en dehors de votre présence.

Comment procéder ?

Certains hôpitaux, comme le CHU de Poitiers, proposent un formulaire à remplir dès votre arrivée, si possible en présence d'un membre de l'équipe soignante. Ce document est inséré dans votre dossier de soins et vous suit tout au long de votre hospitalisation. A défaut de formulaire, une lettre signée de votre main suffit.

Qui peut être désigné ?

Il peut s'agir d'un parent, d'un proche, du médecin traitant ou de toute autre personne de votre choix, à condition de la connaître suffisamment pour lui accorder votre confiance.

Au CHU de Poitiers, la personne désignée remplit une déclaration sur le même formulaire que le patient, chacun certifiant avoir compris le rôle qu'il attend de l'autre. « Choisir une personne de confiance est une décision importante qui nécessite un certain protocole. C'est pourquoi nous avons voulu que les deux personnes attestent avoir compris le document qu'elles signent », explique Jean Autexier, directeur chargé des relations avec les usagers.

Pour combien de temps ?

En principe, vous désignez une personne de confiance pour la durée d’une hospitalisation. Mais vous pouvez lui donner un mandat plus long. A l'inverse, vous avez la possibilité de la révoquer à tout moment.

Ses rapports avec votre famille

Vous désignez votre représentant. Ce choix est libre, et votre famille ne peut pas s'y opposer. Cela ne signifie pas que le médecin refusera de s'adresser à votre conjoint ou à vos enfants. Mais, désormais, il a un interlocuteur privilégié. Cela devrait faciliter le dialogue et la circulation des informations.

Quelle différence avec "la personne à prévenir" ?

Leurs missions ne sont pas les mêmes. La "personne à prévenir", que l'on désigne aussi lors d'une admission à l'hôpital, doit être disponible à tout moment, par exemple pour vous apporter des vêtements. La "personne de confiance" est sollicitée sur des décisions thérapeutiques. Mais les deux peuvent être une seule et même personne.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. - * Champs obligatoires

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.