Cette maladie neurologique se manifeste par des crises, signes d'un "désordre" transitoire de l'activité électrique du cerveau.
L’épilepsie, des progrès en cours
En France, on compte environ 450 000 personnes épileptiques. Même s'ils ne permettent pas encore de guérir, les traitements réduisent, voire suppriment, les crises. Ces médicaments (gouttes, sirop, gélules, sachets, comprimés, de dosage différent) sont prescrits à vie, ou arrêtés après quelques années sans crises, mais très progressivement pour éviter une récidive ou une aggravation. Jusqu'aux années 1980, les médecins disposaient seulement de quatre médicaments antiépileptiques. Avec le développement de la biologie moléculaire et de la connaissance des processus intimes de l'épilepsie, une vingtaine de nouvelles molécules actives ont vu le jour, plus efficaces et mieux tolérées par le patient.
Quel que soit le médicament prescrit, il semble nécessaire de ne pas le substituer par des génériques, sans accord du médecin prescripteur. Ce conseil fait suite à plusieurs enquêtes ayant montré une possible réapparition de crises avec l'utilisation d'un générique chez un patient jusqu'à lors bien contrôlé. L'explication : de petites variations de concentration du principe actif entre les deux formes.
De nouvelles molécules à l'essai
En général, le neurologue va prescrire un seul médicament à la fois, afin d'évaluer facilement son efficacité et ses effets secondaires. Mais 20 à 30 % des personnes épileptiques sont résistantes aux traitements. Pour elles, l'espoir porte sur de nouvelles molécules en cours d'expertise. L'une d'elles vient d'obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM) et s'avère très efficace pour les épilepsies graves du nourrisson.
Et la chirurgie ?
Elle est devenue une autre option pour certaines épilepsies partielles (une seule partie du cerveau est atteinte) résistantes aux médicaments. Son principe : enlever le foyer cérébral responsable de l'épilepsie. A condition que cette zone soit identifiée et accessible sans risque. C'est l'enjeu des analyses préalables (électro-encéphalogrammes en vidéo, IRM...) et de plus en plus sophistiquées. Aujourd'hui, cette chirurgie fait, au mieux, disparaître les crises I chez 80 % des patients. Les résultats sont beaucoup moins bons si l'épilepsie touche une autre partie du cerveau que la zone identifiée.