Faire construire sa piscine : comment faire le bon choix ?

Vous aussi, vous rêvez d'une piscine ? Modèle, entretien, sécurité, coût… Autant de critères à prendre sérieusement en compte avant l’achat de votre piscine. Faites les bons choix grâce à nos conseils avant d’effectuer le grand plongeon !

Le confinement de 2020 a accéléré l'engouement pour les piscines. Résultat : plus de 175 000 piscines supplémentaires construites en France en un an. Avec 2,9 millions de piscines familiales existantes, l'Hexagone est le deuxième marché mondial de la piscine derrière les États-Unis. Depuis les années 80, le secteur est en pleine mutation en raison de l'évolution des attentes des familles, plus centrées sur le bien-être et l'écologie que la natation.Une tendance qui a contribué à diminuer la taille et le coût des bassins et donc à démocratiser le marché.

Construire une piscine : Hiérarchisez vos besoins !

Trouver la bonne solution n'est pas chose aisée et la construction d'une piscine doit se préparer bien en amont.

Votre choix dépendra de plusieurs critères principaux : son utilisation, votre budget, votre jardin et la sécurité de votre famille. En effet, si votre objectif est de vous prélasser, de jouer, et de recevoir des amis dans un cadre convivial, vous pouvez opter pour un bassin plus petit avec une forme plus originale. Au contraire, si vous souhaitez quotidiennement faire des longueurs, seul un bassin plus grand et plutôt rectangulaire est adapté à votre usage.

Votre budget constitue également l'un des critères essentiels de votre choix, les prix variant énormément selon les modèles, les tailles et le degré d'automatisation de la piscine. La configuration de votre jardin, notamment s'il est plat ou en pente, peut également faire varier de façon importante les solutions et le coût de votre piscine.

Il en est de même des différents systèmes visant à assurer la sécurité des enfants en bas âge.

De 6 000 à 50 000 € : Des prix très variables selon les modèles !

Si vous disposez d'un petit budget, vous pouvez opter pour une piscine hors sol. La piscine gonflable constitue la solution la moins onéreuse. Elle vous permet pour un budget de l'ordre de 300 à 750 € de disposer rapidement d'un petit bassin peu profond, peu esthétique et assez fragile. Vous pouvez également opter pour une piscine tubulaire qui vous permet d'accueillir plus de personnes et dont la structure se révèle beaucoup plus résistante, mais reste peu esthétique. Il faut compter entre 500 et 6 000 € pour cette solution.

Enfin, les piscines en bois, qui sont beaucoup plus esthétiques, rencontrent un succès certain. Elles nécessitent un entretien régulier et sont souvent plus complexes à monter. Leur prix peut grimper jusqu'à 15 000 €.

La piscine à coque constitue une solution accessible dès 12 000 €

Résistante, la piscine à coque peut être installée rapidement. Son transport et sa livraison pouvant s'avérer complexes, la facilité d'accès à votre jardin est primordiale. Si vous souhaitez une solution plus durable, vous pouvez opter pour la traditionnelle piscine en béton qui nécessite des travaux plus longs et dont les premiers prix se situent aux alentours de 15 000 € pour un petit modèle. La piscine naturelle, plus écologique, plus économique à l'usage et très esthétique séduit de plus en plus de personnes.

Elle nécessite une surface plus grande et son budget avoisine au minimum les 20 000 €. Si vous disposez d'un budget plus important et souhaitez vous faire plaisir en retenant une solution esthétiquement parfaite et adaptée à votre jardin et à vos besoins, vous pouvez choisir une piscine sur mesure à partir de 50 000 €.

Entretien de la piscine : chlore, brome ou traitement naturel

Le traitement de l'eau au chlore est la solution la plus répandue, la plus connue et la plus économique. Le chlore permet de lutter contre les bactéries, les germes, les algues et les matières organiques.

Cette solution est facile d'utilisation : les galets se mettent directement dans les skimmers. Toutefois, s'agissant d'un produit chimique, le taux de chlore doit être surveillé chaque semaine afin d'éviter tout surdosage et tout risque de brûlure des baigneurs. Enfin, son odeur se révèle assez désagréable.

Pour cette raison, vous pouvez opter pour un traitement par le sel qui permet d'assainir l'eau sans odeur et de façon efficace. Avec cette solution, le sel est transformé en chlore par un électrolyseur. Non agressive, cette méthode évite toute allergie. En revanche, cette solution est plus onéreuse et nécessite une surveillance du taux d'acidité de l'eau.

Le traitement au brome de votre piscine constitue également une alternative intéressante et efficace. À la différence du chlore, il n'a aucun effet irritant sur la peau et est inodore. Le brome est vendu en pastilles placées dans un brominateur, installé au sein du circuit de filtration. En revanche, le traitement au brome engendre un surcoût d'environ 30 % par rapport au chlore.

Enfin, avec la piscine naturelle, vous n'avez aucun produit chimique à ajouter dans votre bassin. Il suffit de laisser faire la nature pour obtenir un traitement totalement écologique. Toutefois, ce type de piscine nécessite beaucoup plus de place car il faut créer deux bassins différents qui peuvent être contigus ou non mais qui seront reliés l'un à l'autre.

L'un sera pour la baignade qui ne dépasse pas le tiers de la surface totale, et l'autre pour l'épuration de l'eau par la technique du lagunage. Une zone doit également être consacrée à la régénération de l'eau, par exemple, en créant une petite cascade. Le bassin d'épuration de l'eau s'apparente à un étang et comporte des plantes oxygénantes, épuratrices et régénérantes. Une fois que votre bassin de lagunage a atteint son équilibre, le processus de nettoyage est automatique et donc peu coûteux.

Toutefois, l'eau ne paraîtra jamais aussi limpide et claire qu'avec les autres solutions.

Comment sécuriser son bassin ?

Afin de prévenir les risques de noyade et de ne pas être verbalisé (amende maximale de 45 000 €), vous avez l'obligation légale de sécuriser votre bassin enterré. Si vous avez une piscine classique, vous pouvez opter pour l'une des quatre solutions homologuées :

1. les barrières de protection ;
2. les couvertures de sécurité ;
3. les systèmes d'alarme d'immersion ou périmétrique ;
4. ou encore les abris de type vérandas.

En revanche, avec une piscine naturelle, vous ne pouvez mettre en place que des barrières fondues dans le paysage ou des alarmes. L'alarme est la solution la plus esthétique et la moins onéreuse (de 200 à 2 000 €) mais la moins sécure puisqu'elle n'empêche pas d'accéder au bassin. Pensez également à assurer votre piscine, ainsi que ses équipements. Cette assurance n'est pas obligatoire, mais fortement conseillée. Elle constitue, le plus souvent, une option de votre contrat d'assurance multirisque habitation.

Autorisations d'urbanisme et impôts locaux

Selon la dimension de votre piscine, une autorisation peut être nécessaire. Jusqu'à 10 m2, vous n'avez aucune démarche à effectuer. Si votre bassin dépasse les 10 m2 sans excéder 100 m2, vous devez effectuer une déclaration préalable auprès de votre mairie. Pour les piscines dépassant 100 m2 un permis de construire doit être demandé.

Sachez que vous devez également déclarer votre piscine à votre centre des impôts fonciers (formulaire Cerfa N°10517*02) dans les 90 jours de la fin de sa construction. La valeur locative de votre bien sera augmentée, ce qui entraînera une hausse du montant de la taxe foncière et, le cas échéant, de la taxe d'habitation, hausse qui varie selon la taille de la piscine et ses aménagements.