DHEA « l’hormone de jouvence » pour les seniors 

Les études menées sous le contrôle des Prs. Beaulieu et Forette ont généré un engouement médiatique pour une hormone étudiée depuis plus de trente ans. Hormone de Jouvence ou escroquerie pseudo-scientifique, les commentaires vont bon train. Vendue sous le manteau en France, ouvertement sur le Web, elle fait l'objet d'un trafic parfois juteux sinon honnête.

Dehydroepiandrosterone Dhea Hormone
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DHEA : qu’est-ce que c’est ?

La déhydroépiandrostérone (DHEA) est une hormone stéroïde secrétée par les glandes surrénales. Ces dernières sont situées au pôle supérieur des reins. La production de DHEA débute dès l'âge de 7 ans. Son taux sanguin baisse progressivement pour ne représenter que 50 % de sa valeur d'origine à 40 ans. À 75 ans, il ne sera plus que de 10 % de la valeur initiale. Cette hormone est censée lutter contre les effets du vieillissement. Rendue populaire par les déclarations de Johnny Hallyday, elle aurait, à tout âge, des effets bénéfiques sur la peau.

De nombreux essais menés

Chez les femmes, à partir de 65-70 ans, des essais, à raison d'une dose quotidienne de 50 mg, sont en cours. Ces études, concernant les os, mettent en évidence une augmentation de leur densité. Les sécrétions cutanées seraient de meilleure qualité. La libido augmenterait de manière proportionnelle à l'amoindrissement de la sécheresse vaginale. En ce qui concerne le « reste » (la mémoire, les troubles de l'humeur, les défenses immunitaires, la masse et la force musculaire), les résultats devraient bientôt être publiés.

Test Dhea
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L'homme paraît moins sensible à cette hormonothérapie. De nouveaux essais sont prévus. Ils doivent déterminer si l'efficacité variable du traitement est liée à un problème de dose, l'état général initial jouant sûrement un rôle non négligeable. Les scientifiques s'intéressent également aux effets de la DHEA sur la dépression. Les taux de DHEA chez les femmes âgées dépressives sont particulièrement bas.

DHEA : Les divers essais ne font pas état d'effets nocifs

Apparemment ni surdosage, ni cancers. Les productions d'hormones sexuelles ne semblent que peu ou nullement influencées par le traitement. En revanche, dans la plupart des cas, les patients déclarent ressentir un bien-être certain (Pr. Beaulieu).

Les Français ne sont pas encore favorables à son utilisation systématique. Selon la SOFRES, seuls 18 % des personnes interrogées seraient prêtes à l'essayer. Le marché américain, lui, est en pleine expansion. Il faut cependant mettre en garde contre l'utilisation intempestive de DHEA à des doses très variables selon le produit. Rapporter d'un voyage aux États-Unis quelques dizaines de doses coûte cher et ne sert souvent à rien.

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