Pendant cette opération, le chirurgien enlève souvent le col de l'utérus. De plus en plus de gynécologues estiment pouvoir éviter ce geste.
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Que est le rôle du col de l'utérus ?
On sait que le col aide au passage des spermatozoïdes, mais l'hystérectomie entraîne de toute façon une stérilité définitive. En revanche, il joue peut-être également un rôle dans le maintien des organes pelviens.
Quand on ôte le col, on coupe ses ligaments de soutien. Cette ablation peut entraîner plus de prolapsus (descente d’organe) vingt à trente ans plus tard. Rien n'est sûr, mais c'est une possibilité.
Le col joue peut-être aussi un rôle dans le mécanisme de l'orgasme féminin. Même si ce rôle est uniquement psychologique et lié à l'image corporelle, on ne peut pas l'écarter. Enfin, une hystérectomie sans ablation du col est moins difficile à accepter pour la patiente qui vit moins durement l'atteinte de son intégrité physique.
Pour les chirurgiens, Il est toujours plus facile de proposer une conservation qu'une ablation.
Pourquoi retirer le col de l’utérus?
La principale (et seule) raison de l'ablation du col est la prévention d'un éventuel cancer ultérieur. En effet, dans la plupart des cas, l'ablation du col suffit à traiter la lésion cancéreuse. Ôter le col relève du principe de précaution, comme si on profitait de l'opération pour enlever l'appendice. Mais, depuis quelques années, le cancer du col est devenu beaucoup plus facile à dépister au stade précancéreux et donc à traiter, s'avérant ainsi de moins en moins dangereux.
Les docteurs expliquent assister « à une sorte de revirement du principe de précaution ». Aujourd'hui, les médecins préfèrent conserver le col et ne pas enlever pas un organe sain par précaution.
Les différences opératoires
Selon le type d'opération, conserver le col est plus ou moins facile.
- La durée de l'intervention est divisée par deux si on procède par cœlioscopie (technique opératoire qui consiste à introduire un endoscope et des petits instruments après des petites incisions de la paroi abdominale).
- En revanche, si l'on utilise les voies naturelles (une méthode uniquement possible pour les petits utérus), la durée est allongée. Pour la patiente elle-même, la différence est minime : la convalescence sera identique. Le mieux est encore d'en discuter avec son gynécologue.
Le cancer du col de l’utérus n'est plus si inquiétant
Depuis deux à trois ans, les méthodes de détection du cancer du col se sont améliorées : outre le frottis classique, le typage viral permet de détecter toute présence de papillomavirus cancérigènes.
Deux méthodes qui, une fois couplées, permettent une détection quasi infaillible (pour peu qu'on effectue un frottis tous les trois ans). En outre, un vaccin contre le cancer du col devrait être bientôt accessible et rend envisageable une éradication prochaine de la maladie. Autant de progrès qui empêcheront les ablations inutiles.