Il excite, donne mal au ventre ou au cœur... Sa mauvaise réputation est connue, ses effets bénéfiques beaucoup moins.
Les résultats les plus récents affinent nos connaissances : c’est ainsi que bonne nouvelle pour les “accros”, “les études d’observation concluent que la consommation de café à long terme n’augmente pas le risque d’hypertension, ni celui d’accident cardiovasculaire”, rapporte Cuno Uiterwaal, épidémiologiste à l’université d’Utrecht en Hollande, après analyse des données contradictoires. Pas d’incidence non plus sur la fréquence cardiaque.
Contre la maladie de Parkinson?
“Plus les gens consomment de café, plus le risque qu’ils développent la maladie de Parkinson est réduit”, écrit le Dr Bertil Fredhoim, professeur de pharmacologie de l’Institut Karolinska, à Stockholm’. Nombre de données épidémiologiques aboutissent à la même conclusion. Ces résultats se retrouvent pour le thé ou les sodas, mais pas pour le décaféiné. Les mécanismes sont peu à peu décryptés : la caféine se lie et bloque certains récepteurs dopaminergiques du cerveau (récepteurs à l’adénosine A2A), impliqués dans les déficits moteurs.
Attention, c’est l’inverse chez la femme ménopausée sous traitement hormonal substitutif. Le café est alors délétère, mais on ne sait pas encore s’il augmente le risque ou les symptômes.
Il n’y a pas que de la caféine
Bien sûr, c’est un constituant majeur. Mais le café est une bois son complexe qui contient des antioxydants puissants, acide chlorogénique, polyphénols et diterpènes, kahweol et cafestol.
Une première étude a démontré chez l’homme sa capacité antioxydant. Deux bémols : l’expérience incita 8 personnes seulement, et cet effet est observé après 5 jours d’une consommation importante (600 ml, 400 de café filtre et 200 de café percolateur). Le bilan demeure positif: boire du café de façon modérée 4 à 5 tasses par jour, est antioxydant et anti-inflammatoire.
