La transfusion sanguine en 3 questions

C’est un sujet sensible qui fait parfois peur. D’où l’importance d’avoir des réponses précises.

Après un accident, lors d’une opération, ou au cours de certains soins, une transfusion sanguine peut être nécessaire. Dans cette éventualité, certaines questions paraissent légitimes.

Êtes-vous obligatoirement informés si vous êtes transfusé ?

Oui Le décret du 24 janvier 1994 relatif à l’hémovigilance précise que le patient doit être informé par écrit quand un produit sanguin labile lui a été administré. Son médecin traitant doit également en être informé.

La circulaire de la Direction générale de la santé du 1e1 octobre dernier indique que ce document écrit doit comporter:

  • L’identité précise du patient.
  • La dénomination du service et de l’établissement de soins ayant effectué la transfusion.
  • La date de la transfusion et de l’hospitalisation.
  • La nature et la quantité du produit administré.

Peut-on refuser une transfusion ?

La réponse dépend de l’âge. Chez un adulte, le médecin tentera par tous les moyens de respecter la décision du patient.

Cependant, dans des situations d’urgence ou de risque extrême, le médecin peut réaliser une transfusion.

« Même si le patient a signé une décharge pour ne pas recevoir de sang ou d’autres dérivés, le médecin pourra tout de même délivrer ce traitement s’il juge le patient en danger de mort. Sans quoi, le praticien pourrait être accusé de non-assistance à personne en danger.

Cette situation risque de se produire lors d’une intervention chirurgicale, par exemple, quand le patient est sous anesthésie générale par exemple.

Pour les mineurs, la réponse est également très précise. Si les parents s’opposent à une transfusion et que le médecin estime la vie de l’enfant en danger, le prescripteur peut s’opposer à l’avis parental en faisant appel au juge. Celui-ci accorde alors, durant le temps nécessaire au traitement priorité à l’autorité médicale.

Quels examens faire après une transfusion?

Il est conseillé aux médecins de proposer aux receveurs de produits sanguins un suivi médical, avec éventuellement la réalisation de certains tests de dépistage. Ces analyses sont bien entendu facultatives, certaines peuvent être faites juste avant la transfusion, puis trois mois plus tard :

  • Un sérodiagnostic du sida, et de l’hépatite C (ce dernier test est surtout conseillé en cas de transfusion avant 1991).
  • Une recherche d’agglutinines irrégulières (compte tenu du risque d’immunisation après transfusion de globules rouges).
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