Maison de retraite : quand les avis divergent

Maison de retraite : témoignages | Les solutions d’hébergement

L’entrée en maison de retraite est souvent une épreuve tant pour a personne âgée que pour ses proches. Pour franchir le cap main dans la main, patience et écoute sont indispensables.

Aujourd’hui, j’assume l’entrée en maison de retraite de ma mère plus sereinement” Elisabeth, 62 ans

« Jusqu’en 2013, ma mère qui avait alors 91 ans, vivait seule chez elle avec un dispositif d’accompagnement: une auxiliaire de vie deux fois par semaine, une femme de ménage, l’infirmière tous les jours pour les soins, l’équipement d’une alarme en cas de chute et j’avais passé un accord avec un petit restaurant voisin pour que les repas lui soient portés cinq jours par semaine.

Cette organisation a tenu jusqu’à ce que ma mère tombe et se casse le col du fémur. Elle a réussi à surmonter cette épreuve et j’étais prête à renforcer le dispositif existant pour qu’elle retourne chez elle mais elle ne s’en sentait plus la force. J’ai pensé à l’installer chez moi définitivement mais cette fois, je n’en avais pas le courage.

Aujourd’hui, elle s’y sent mieux et de mon côté, j’assume ce choix plus sereinement.

Il a donc fallu envisager l’entrée en maison de retraite, non sans un lourd sentiment de culpabilité.

Par le biais du site internet Retraite-Plus, j’ai été mise en relation gratuitement avec les maisons de retraite ayant des places disponibles. J’en ai visité plus d’une dizaine sans succès jusqu’à cette résidence dans le Val d’Oise, un bâtiment neuf avec une décoration moderne et colorée, une propreté irréprochable, un personnel accueillant et souriant,

Quant au coût de 3400 € par mois, elle pouvait le financer grâce à ses économies issues de la vente de sa maison. Elle avait également droit à 300 € au titre de l’Apa et 80 € d’allocation logement. En théorie, tout devait fonctionner. Pour autant, la présentation des lieux à maman n’a pas été du tout à la hauteur de mes espérances, elle a tout rejeté en bloc et refusé d’y aller. Il a fallu lui laisser du temps, beaucoup parler et l’accompagner pour qu’elle s’habitue progressivement à ce nouveau cadre de vie.

« Au fil des mois, j’ai pris mes marques » Lucie, 94 ans

 « J’ai connu beaucoup d’épreuves au cours de ma vie et à chaque fois, je me suis relevée. Mais vieillir n’est pas chose aisée. Après ma chute, j’avais peur de rester seule chez moi. J’ai choisi d’aller en maison de retraite près de chez ma fille en région parisienne. Mais une fois le jour venu, j’ai beaucoup pleuré et ce changement me semblait insurmontable. Je devais m’habituer à un nouvel environnement, à différentes personnes chaque jour pour s’occuper de moi... mais aussi aux autres occupants de la maison. Quand on a toute sa tête, ce n’est pas facile. Et puis, j ‘ai toujours vécu en Alsace et forcément, ici, personne ne parle l’alsacien !

Au fil des mois et avec l’aide de ma fille et de mes petites-filles, j’ai pris mes marques.

Les gens sont gentils et il se passe en permanence quelque chose: revues de presse, anniversaires, ateliers... Le reste du temps, je fais des mots croisés dans ma chambre.

Le week-end, ma fille me ramène chez elle. J’attends ces moments avec impatience, surtout quand je sais que je vais voir mon arrière-petite-fille. »

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