L’agoraphobie : qu’est-ce que c’est et comment la combattre ?

L'agoraphobie est souvent décrite comme une peur intense des foules, des espaces ouverts et des endroits publics. Cela peut entraîner des difficultés d'intégration sociale, une réduction des relations sociales et une gêne importante dans la vie affective et professionnelle des personnes atteintes.

Triste Femme Souffrant D’agoraphobie Regardant Dehors
© istock

Comprendre l'agoraphobie dans les grandes lignes

L'agoraphobie est plus fréquente chez la femme que chez l'homme, peut débuter à l'adolescence, mais généralement, se développe entre 20 et 30 ans dans sa forme mineure, entre 35 et 45 ans, dans une forme plus grave qui s'accompagne généralement de troubles paniques.

Dans de nombreux cas, elle fait suite à un événement traumatique majeur (deuil, perte d'emploi, etc...). Elle se constitue généralement d'une succession d'attaques de panique (mais une seule peut suffire à instaurer l'agoraphobie), se produisant dans les espaces vides, vastes ou clos, dans les espaces fréquentés.

Les ponts, les aéroports, les grands magasins, les trains... sont autant de situations stressantes que l'agoraphobe va se mettre à éviter, de peur de retomber en attaque de panique. La relaxation et l'apprentissage d'une régulation de ses émotions et de son corps aide le patient à vivre mieux les situations normales, et à se confronter aux situations potentiellement stressantes. La désensibilisation systématique permettra de suivre le rythme du patient et de le placer progressivement dans les situations qu'il ne redoutera alors plus.

Prévalence et incidence de l'agoraphobie

On observe plus de cas chez la femme que chez l'homme (1H/4F), mais de nombreuses raisons culturelles peuvent l'expliquer et réduire cet écart. L'agoraphobie touche selon les études, de 2 jusqu'à 4% de la population! Ces chiffres dépendent notamment des critères de sélection utilisés : certaines personnes ne vivent pas de réelles crises de paniques, puisqu'elles arrivent à éviter toutes les situations potentielles de crise. D'autres, souffrent d'une forme mineure atténuée par l'habitude de situations stressantes.

L'agoraphobie simple (ou isolée) peut débuter à la sortie de l'adolescence, jusqu'aux environs de la trentième année. L'agoraphobie vécue entre 35 et 45 ans s'accompagne régulièrement de troubles paniques. Un événement particulièrement stressant (perte d'emploi, deuil, accident) constitue souvent le point de départ.

Comment reconnaître l'agoraphobie ?

L'agoraphobie présente comme de nombreuses phobies des signes somatiques de panique :

  • tremblement ;
  • transpiration ;
  • tachycardie (rythme accéléré et irrégulier du cœur) ;
  • souffle coupé et gêne à respirer ;
  • sensations de vertige, sueurs froides ;

→ Des vertiges ou de véritables nausées montrent combien la peur affecte le patient.

On parle donc d'agoraphobie lorsque s'installe une peur intense d'endroits très fréquentés (aéroports, magasins) ou vastes. De fait, un grand nombre de situations en société présentent ces caractéristiques, il arrive donc parfois que les patients en viennent à un point où ils ont peur même de sortir de chez eux. Souvent, ils demanderont à une personne de les accompagner "au cas où" quelque chose se passerait : les agoraphobes ont une forte appréhension selon laquelle ils pourraient ne plus sortir ou être secouru dans un endroit, lequel, sera lié à cette peur, et par effet conditionnant, sera par la suite évité autant que possible par l'agoraphobe.

Celui-ci anticipera dès lors les situations potentiellement provocatrices d'anxiété et tentera de les éviter (peur d'avoir peur, appelée phobophobie), ou de se rassurer par la présence d'une tierce personne. La peur du vide est un symptôme très fréquent.

Rappelons que la frontière entre attaque de panique, trouble panique et agoraphobie est floue (voir notre article Que faire en cas de crise d'angoisse ?). On définit :

  • Les attaques de paniques comme les peurs intenses et angoissantes.
  • Le trouble panique, lui, se constitue d'une succession d'attaques de panique et s'accompagne d'une forte peur persistante en dehors des attaques de panique.
  • L'agoraphobie sera plutôt vue comme une suite d'attaques de panique, en situations cependant spécifiques (train, espaces vides, etc...).

À noter : Le trouble panique peut exister seul ou en association avec l'agoraphobie...

Étiologie

Un grand nombre d'agoraphobe le devient à cause d'un événement traumatique déclencheur (deuil, séparation, perte d’emploi, etc...), s'étant déroulé dans l'année courante. Les troubles paniques, bien que symptômes indépendants, sont régulièrement associés à l'agoraphobie, et en détermineront son évolution : la première attaque de panique va insuffler l'angoisse chez le patient, qui va immédiatement la redouter. L'attaque de panique se caractérise par une angoisse intense, et divers troubles physiques comme :

  • une sudation excessive  ;
  • l'accélération flagrante du rythme cardiaque ;
  • le souffle court...

Une énorme et intense frayeur, en quelque sorte, suffisamment effrayante pour que la possibilité de son retour provoque elle-même une forte anxiété, qui va faciliter le retour d'une attaque de panique, exerçant sur l'agoraphobe une sorte de spirale d'anxiété s'auto-entretenant.

Par mesure de prévention, autant que par peur, le patient va se mettre à éviter toute situation qu'il redoute comme potentiellement déclenchante d'une attaque de panique, et l'agoraphobie durable va se développer sur ce fond anxieux.

Quel traitement contre l'agoraphobie ?

Il vise à réduire l'anxiété et le stress ressenti par le patient, sur deux niveaux :

  1. l'anxiété globalement ressentie, toujours présente, ainsi que la situation d'attaque de panique ;
  2. et les manifestations physiologiques qui accompagnent ce pic intense d'anxiété.

On va tenter de former le patient à la relaxation, à l'évacuation de l'angoisse qu'il peut contenir de manière constante.

Deux formes de traitement visant à la relaxation sont régulièrement utilisées :

  1. la technique de Jacobson (1938), dont une adaptation récente est le fruit de Servant (2001).
  2. Le "training autogène" de Schultz (1920) se base davantage sur le travail personnel et une certaine forme d'auto-hypnose relaxante.

Ces techniques vont permettre au patient à la fois de se relaxer au quotidien, mais également à reprendre le contrôle de son corps et lutter contre les manifestations neurovégétatives, par exemple (apprendre à ralentir son rythme cardiaque, se calmer, etc...). Elles réintègrent un sentiment de contrôle sur les phénomènes et événements, permettent "d'apprivoiser" la panique, c'est-à-dire pouvoir être confronté à une situation qui déclenche les prémices d'une crise et pouvoir y faire face sans recourir à l'évitement.

La désensibilisation systématique permettra de se confronter aux situations anxiogènes, étapes par étapes, d'abord, en imagination, puis progressivement en situations réelles, au rythme du patient.

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34 réactions à L’agoraphobie : qu’est-ce que c’est et comment la combattre ?

  • Effectivement les angoisses anciennes sont presque passées car j’ai dû prendre sur moi-même et faire un travail pour dépasser ce stade. Il faut surtout dépasser ce petit inconvénient et se forcer à aller sur des marchés ou dans des réunions non contraignantes pour pouvoir s’en sortir.
    Bien qu’étant un homme j’ai réussi à dépasser certaines crises, mais pas encore toutes.

  • J’ai subi la violence de mon ex-mari qui est un pervers narcissique paranoïaque pendant 8 ans, plus 6 ans de divorce, c’était en 2002. Ma grand-mère est décédée en octobre 2005, puis ma mère en septembre 2006, mon père n’est plus là, il est décédé en 1970, j’avais 3 ans. Aujourd’hui, je suis sous Prozac, et je ne suis pas de thérapie, alors qu’il le faudrait! Le simple fait de sortir de chez moi pour aller chez le mèdecin, ou emmener mes enfants à l’école est une épreuve. J’ai des sueurs froides, le coeur qui tape si fort que je me dis qu’il va éclater, les mains qui deviennent gelées au point que mes bagues ne tiennent plus, une barre dans le front, mal aux reins….les crises de spasmophilie, je les fais taire à grands coups de magnésium; Et je ne me soigne pas, parce-que je tais mes souffrances et que je me dis que ce n’est pas grave…J’ai du mal à réaliser l’ampleur de ma situation, c’est pas facile! Auriez-vous des idées? Merci!

    • Pas simple, tout ça… Le cas présenté, se retrouve parfois sous le nom de « stalking » : un ex conjoint accroc à son ancienne compagne, ne peut s’arrêter, s’empêcher de la surveiller, de lui tendre des pièges…

      On comprend aisément l’aversion et l’angoisse que cela peut provoquer, même si ici, cela ne s’apparente pas exactement à l’agoraphobie. L’angoisse en face des situations que l’on tente d’éviter est toutefois très semblable, et on pourrait y voir là certains symptômes des troubles paniques.

      L’essentiel là dedans et de ne pas culpabiliser, beaucoup de femmes le font dans ce genre de situations… Les amis sont là pour vous vous aider, en vous apportant réconfort et en vous sortant au possible de la tête ce qui vous angoisse. Les professionnels sont là pour guider vos efforts à la reconstruction d’une nouvelle vie si besoin est. En tout les cas, se taire et régler ses angoisses à coup de médicaments peut ne pas être une solution, ça ne règle pas un problème, ça le mets en sommeil, tout au mieux… ce qui ne doit pas dispenser de s’en servir, bien entendu, en guise d’aide, mais en retenant que c’est temporaire et qu’il peut être bon d’agir sur le fond, et sur la situation.

      Dans les situations ou l’angoisse se déclenche, vous pouvez essayer de vous faire accompagner par des amis – sans que cela ne devienne nécessaire!, attention à ne pas tomber dans une spirale pour laquelle vous n’oserez plus sortir sans être accompagné par des proches!

      On peut essayer de se raisonner également en ne dramatisant pas toutes les situations. Beaucoup d’entre elles ne vous apportent pas, en définitive, de souffrances, hors l’appréhension, qui est alors excessive.

      Dans les cas de peur et de manifestations physiques de ces peurs, on peut s’orienter vers la relaxation, voire une thérapie cognitivo comportementale adaptée à votre histoire.

      Autre constat qui a son importance… Les psy sont des hommes comme tous, parfois, certains peuvent ne pas réussir à vous aider, ou ne pas comprendre ce qu’il faut faire, comment le faire… et peuvent échouer. C’est notre lot à tous. Une grande part du dialogue et de l’aide apportée par un psy passe en premier lieu par sa propre personnalité et l’interaction qu’il va développer avec vous. Il n’est pas toujours évident de savoir à l’avance si l’on pourra vous apporter ce dont vous avez besoin. Bref, si un psy ne vous a pas convenu, n’hésitez pas à en consulter un autre…

  • Je viens de découvrir enfin depuis 3-4 ans que je suis agoraphobe… D’un côté, cela me soulage puisque je croyais que j’avais un cancer ou une autre maladie réellement mortelle… Après avoir visité de nombreuses fois mon médecin et avoir pratiqué des examens, analyses et autres, aujourd’hui enfin, je sais ce qu’il se passe réellement. Je suis satisfait car ça devenait invivable. Désormais, je ferais tout pour pouvoir maîtriser ma phobie. Donnez moi des conseils pour débuter!!

    • Bien entendu, Je vous souhaite en premier lieu un bon courage, et une bonne volonté, c’est ce qu’il faut en priorité 😉

      Les amis peuvent vous aider en vous accompagnant dans les situations qui vous troublent, sans toutefois que cela ne devienne une habitude, apprenez progressivement à vous en passer.

      La méthode cognitivo comportementale de désensibilisation, peut vous apporter un soutien, soit en consultant, soit, si cela vous gêne un peu, en essayant chez vous, à vous habituer, en pensée, aux situations qui vous posent problèmes. décontractez vous, prenez un moment régulièrement pour vous immmerger, en pensée dans ces situations. Même si cela n’est pas très agréable, apprenez à associer ses pensées à une décontraction totale, à vous imaginer dans ces situations, sans qu’elles vous paralysent. Demandez-vous ce que vous devez faire, ce qui justifie des craintes, et comment les dépasser. Sont-elles raisonnées? sont-elles inéluctables?

      Le seul fait de s’imaginer dans des situations d’ordinaire angoissantes, lorsque vous êtes dans un état de quiétude absolue, devrait permettre de soulager vos craintes. Petit à petit, très progressivement, vous pourrez alors vous confronter à ces situations, qui redeviendront normales à vos yeux. N’hésitez pas à demander l’aide d’un spécialiste cognitivo-comportemental. Bon courage à vous

  • Je suis agoraphobe. Je n’ai que 15ans.
    Je parcours des sites pour en connaitre un peu plus sur l’agoraphobie.
    C’est lors d’un concert, en pleins milieu d’une foule que j’ai fait ma première vraie « crise ». Mes parents ne sont au courrant de rien. Et, à-vrai-dire, il a fallu que mon copain, qui était à côté de moi pendant ma crise, me dise que je suis agoraphobe pour que je m’en rende compte.
    Mes parents vont divorcer. Dès qu’ils se voient, ils se disputent. Ma mère nous a comme abandonné pour un homme qu’elle connait depuis 2semaines à peine. Pas de coups de téléphone. Rien.
    Ma grand-mère est décédée début de cette année. Elle avait un cancer.
    Mon grand-père est fort malade. Etc.

    Est-ce que ca pourrait être à cause de tous ces évènements que je suis agoraphobe?
    Dois-je pévenir mes parents?
    Je ne m’y connais pas beaucoup sur ce sujet. Si vous pouviez m’éclairer, ce serait plus que gentil ! Merci !

  • Moi aussi je suis comme vous, mais je veux m’en sortir. A 50 ans et plus il est grand temps si je veux vivre ma vie ou du moins ce qu’il en reste. Je vous envoie plein de courage et d’espoir. Si on fonçait tous ensemble ,au revoir je vous aime tous très fort. Bonne chance Jocelyne

    • Bon Courage, Jocelyne 🙂 N’hésite pas à demander le soutien des amis qui sont là pour ça 😉 et n’hésite pas aussi à revenir nous voir pour donner des nouvelles 🙂

  • Merci beaucoup pour votre réponse ! Ca me touche et m’encourage! Je serai heureuse de vous donner des nouvelles de mes progrès ! Aujourd’hui, ma fille viens me visiter et nous sortirons profiter du soleil! C’est la première fois que j’écris un commentaire sur un blog et je pourrai maintenant utiliser ce nouvel outil pour m’aider !!
    A très bientôt !! Jocelyne V.

  • Enfin ! J’ai un non sur ma maladie !je suis agoraphobe, depuis mon licenciement en 2022 à la suite de mon opération, je n’ai plus de repère, un métier très prenant et aujourd’hui plus rien drôle de choc. Je suis de nature forte de caractère et je vais y croire car pour guérir il faut s’accrocher !! alors je compte retrouver une vie normale, et vivre avec le sourire…

  • Je n’ai subi aucun traumatisme dans ma vie (comme tout le monde j’ai perdu un grand-père mais rien de plus) tout va vraiment pour le mieux à part que je viens de m’apercevoir que je suis agoraphobe. J’ai 19 ans et tout a commencé l’année dernière lors de ma 1er année de fac. En plein milieu d’un amphi de 700 personnes j’ai été pris de panique sans savoir pourquoi. Ca s’est répété au point que je sois contraint de rester près de la porte et enfin d’arrêter mes étude. Parallèlement il s’est passé la même chose dans le tramway et maintenant je ne prends plus de transport en commun. J’ai été durant l’été serveur dans un restaurant qui accueillait jusqu’à 900 personnes par jour dans une ville de bord de mer saturée par la foule, assisté à des concerts au milieu de milliers de personnes sans le moindre problème. Aujourd’hui je reviens dans la ville de mes études, et mes angoisses et mon anxiété sont surmultipliées! Je ne prends ma voiture que la nuit pour éviter les bouchons, je ne mais pas les pieds en centre ville par peur de la foule, mais ce qui m’attriste le plus, c’est que j’ai repris la fac, mais il m’est impossible de retourner dans un amphi, alors je reste chez moi à broyer du noir. J’ai l’impression que mon agoraphobie évolue quand je suis dans cette ville (que j’adore) et aurait peut-être tendance à régresser quand je n’y suis pas. Merci d’avance pour vos futures conseils

    • Dans un cas comme celui-ci, il te serait bon de demander l’aide d’un psychologue cognitiviste-comportemental assez rapidement, car les symptômes sont un réel frein à une scolarisation normale. Et il semble nécessaire d’agir au plus vite, au moins sur les symptômes, afin de te permettre de retourner dans les amphithéâtres.

      Demander les cours à d’autres ou les travailler chez soi est une solution de secours qui ne pourra pas être utilisée lors des examens…

      Je suppose qu’il y’a une fac de psycho sur ton campus, rien n’empêche d’aller y faire un tour et demander à un des profs de psychologie clinique des précisions, et éventuellement une orientation vers un professionnel. Ils ne sont pas exactement là pour ça mais dans ton milieu, c’est à cet endroit que tu pourras rencontrer un professionnel rapidement. Sinon, n’hésite pas à faire un tour en Hôpital ou tu trouveras surement quelqu’un pour t’orienter.

      Et en attendant… relaxe toi chez toi, respire profondément, repense à ces moments où tu te sentais paniqué. cherche les raisons, remets toi dans ces conditions, d’abord en pensée, tout en conservant ton calme. Ne laisse pas la peur de ces situations t’empêcher de les affronter… en modérant les affrontements. vas-y petit à petit… Comme une sorte de répétition : Chez toi, c’est calme, rien d’affolant, tu peux t’imaginer en contexte, demain, vers l’amphithéâtre ou dans le bus. dès qu’un semblant de panique se fait sentir, demande toi bien si cela est justifié, cherche les moyens de conserver ton sang-froid, etc… Le lendemain, tu seras déjà un peu plus prêt à vivre ses situations banalement. N’hésite pas à demander à certains amis de te rassurer, mais ne compte pas trop sur les amis, sans quoi la peur risquerait de se déplacer et tu aurais besoin d’une personne chaque fois…

      L’important est de se préparer mentalement à garder son calme, et ne pas succomber à la crainte, dans les situations stressantes.

      N’oublie pas qu’un professionnel pourra grandement t’aider. Dans les situations pour lesquels le trouble est une gêne pour la vie de l’individu, il est très judicieux de consulter. Il s’agit d’un principe suivi par la majorité des psychologue pour définir si quelqu’un a un trouble ou non : si une personne possède un trouble qui ne fait souffrir personne, il n y a pas réellement d’anormalité. Si à l’inverse, la personne ou son entourage en souffre, c’est qu’il est temps de songer à travailler dessus.

  • bjr, je viens d’avoir 21 ans. Il y a 6 mois ma tante est décédée . En rentrant chez moi le soir de l’enterrement j’ai fais ma 1ere crise de spasmo. J’ai cru mourir pdt 1/2 h. Depuis, j’angoisse H24, je n’arrive plus à aller à la fac, en magasin…et vu que mes angoisses se sont répétées un peu partout (même en voiture) je ne sors que la nuit. J’ai bien essayer de me faire violence de me dire ce n’est rien et que je n’ai pas peur. Mais ça a recommencé de plus belle. Quelques amies sont au courant mais sortir même avec elles et un calvaire pour moi parce que 10 min dehors et c’est insupportable je leur demande de me raccompagner chez moi. Est il possible de se faire hospitalisé pour ça ? Merci d’avance.

    • Commence par en parler à ton médecin traitant qui saura t’orienter vers le bon psy du coin, lequel éventuellement te proposera une thérapie adaptée au besoin. les cas d’horspitalisation dans l’agoraphobie sont rares, simplement parce que le but n’est surtout pas de te confiner dans un milieu fermé…

  • J’ai des attaques de panique en conduisant sur les autoroutes et voies rapides. La première a eu lieu sur l’A7 mais maintenant c’est même sur de courtes portions que je connais. J’ai 39 ans, je me suis séparée de mon mari cette année et j’ai eu un accident dans un train à l’âge de 20 ans. J’ai peur de ne pas guérir et même que cela s’amplifie. Que dois faire ?

    • Ne pas laisser la peur décider de tes déplacements. si la pression devient trop forte et que cette peur prend le dessus, demande un peu d’aide chez un spécialiste, ils sont là pour ça ! 🙂

    • Aussi –

      L’agoraphobie et ses symptômes se soignent et un traitement permet d’atténuer les symptômes 🙂 Le premier facteur de changement (c’est-à-dire, ce qui joue le plus) reste toujours la volonté de lutter contre ses angoisses et ne pas se laisser dominer par elles! Et toute aide et bonne à prendre.

      Pour reprendre un débat éternel, les médications sont là pour aider, ceci dit, le soin que peut procurer un professionnel de la psychologie n’est pas à négliger. Dans le traitement des phobies, les thérapies cognitivo-comportementales sont très efficaces : mise en situation progressive, relaxation, désensibilisation… Le tout est d’apprendre à contrôler son angoisse, par exemple, en imaginant des situations qui posent problème, à l’avance, chez soi, lorsque l’on est bien relaxé. i l’angoisse monte à l’évocation imaginaire de ses situations, continuer à se relaxer, respirer profondément…

      Le fait d’imaginer les situations à problèmes et de nous imaginer, les contrôlant, aide grandement à se rassurer, à évacuer l’angoisse et gérer ses situations de meilleure façon lorsqu’elles surviennent.

      Avant tout, donc, ne pas chercher l’évitement, plutôt, se préparer mentalement à gérer les situations.

  • merci de tes éclaircissements. Que penser de l’hypnose dans le traitement de l’agoraphobie ? J’ai obtenu une adresse dans ce sens et il n’y a pas de possibilité de thérapie cognitivo- comportementale dans ma ville.

    • Je ne suis pas un spécialiste en ce domaine… Je crois savoir que l’hypnose et la méthode cathartique, très proche, ont été rejetée au fur et à mesure de l’expérience par Freud lui-même.

      Je suggère, s’il t’es possible de te déplacer dans une autre ville, de privilégier cette voie. Tu peux demander quelques conseils à ton médecin traitant à propos de ses collègues à contacter.

      Une nouvelle approche consistant à la consultation en ligne commence à apparaitre, elle est trop sujette à escroquerie et il n’y a à ma connaissance aucune étude de validité qui ait été faite à ce sujet.

      Pour répondre franchement à ta question, je doute que l’hypnose soit une solution, que ce soit à cours ou long terme. L’hypnose est comme l’homéopathie ou l’astrologie, certains y croient, certains la rejettent. D’un point de vue strictement scientifique, la validité de la technique n’est pas attestée, il est donc probable que la technique en elle-même ne soit pas génératrice de guérison ou d’augmentation de bien être. Par contre, la relation qui s’instaure avec le praticien peut tout à fait aider. Ceci dit, je ne sais pas quelle méthode on te propose exactement…

      S’il y’a d’autres questions, je suggère de passer par le forum pour éviter de surcharger cette page ? Tiens-nous au courant 😉

  • Je suis une phobique sociale, agoraphobe, depuis au moins ans. La première fois, lorsque j’ai réalisé que je devais (réellement) m’assumer toute seule. J’ai fusionné longtemps avec ma jumelle jusqu’au jour où elle s’est mariée. C’est un véritable bulldozer qui tient en force. Elle me rejette, pour mieux se sentir exister. Toujours est-il que j’aimerais avoir un caractère plus affirmé, j’aime me cultiver. J’évite actuellement la boucherie, le pressing…. Je voudrai pouvoir apprivoiser mon état de panique, mon mari me casse, et cela me tracasse.. je m’amuse un peu, mais mon état ne va pas en s’améliorant… j’ai l’impression que je vais finir zinzin. Qu’en pensez vous.

    • Que je ne sais prévoir l’avenir ^^
      Beaucoup de conseils sont notés en commentaires, les thérapies utiles, le type de psychologues à contacter et l’intérêt de ne pas dramatiser tout en n’évitant pas de consulter, s’il y’a souffrance.

  • Je suis une jeune femme de 27 ans qui a découvert son agoraphobie depuis peu et pourtant je le suis depuis 4 ans avec des hauts et des bas.
    Tout a commencé le jour ou je devais rencontré un jeune homme et le soir ou on s’est embrassé en rentrant en bus ma première crise est arrivée…oh la voila!!!! la vilaine!!!
    Après j’ai du consulter médecin urgentiste qui me disait que mon cœur est sain.

    Je suis une jeune maman je pensai que cela été liée à l’époque à mon accouchement etc…que nenni est rebelote…crise sur crise. jusqu’en 2004 ou je trouve un travail…super!!!! j’arrive à bosser convenablement mais pas à prendre les transports grrrrr!!!

    Fin 2020 ma joie, je prends les transports avec mon enfant,j’y arrive enfin… Je vis je bouge en 2021,je suis rayonnante rien ne peut m’arrêter mais toutes choses ont une fin. Début 2022 : la chute, licenciement à cause de mes crises ,je n’arrivais plus a aller au travail et encore moins travailler, je bossais dans un bloc…isolement..etc…et mes angoisses reviennent.
    je suis déçue car je pensais avoir vaincue « mes restes ».

    Maintenant je suis au chômage, j’ai du mal à sortir et accompagner ma fille a l’école, j’ai même honte de ma personne, je suis désespérée car ça me ronge mon existence.

    Je n’ai personne avec qui en parler vraiment.

    Je n’arrive pas à rester chez moi car c’est la aussi que j’ai vécu mes premiers enfers.
    La foule j’en ai pas peurs mais c’est les symptômes qui me tuent.
    Je pense aller voir un psy suffit que je prenne un rdv des le mois de janvier.
    Car je veux atteindre mes 30 ans en pleine sérénité.
    Mais ce que je veux dire dans cette malheureuse « maladie »c’est que personne ne vous comprend réellement tellement qu’ils vivent bien. et c’est dommage.
    Enfin, je serais très heureuse de dialoguer avec des personnes qui le veulent bien entendu.

    • Ce témoignage touchant est à lui seul une chouette invitation 🙂 Si tu le souhaites, je peux inviter les internautes à te joindre s’ils en éprouvent le désir. Que les interessés utilisent la page de contact. Quant à nous, rien ne nous empêche de passer par le forum dans un premier temps

  • Bonsoir à tous.
    Après avoir lu pratiquement tout vos commentaires, il n’ y a aucun doute que je suis agoraphobe. La différence est que ca m’ arrive a des moments précis.

    Actuellement au chômage, mes crises d’ angoisses viennent quand je me lève tard et que je sors aussitôt dans des lieus publics, alors qu’ un jour avant et en étant en pleine forme, je n’ avais aucune angoisses de toutes sortes.

    Pareils pour les transports en communs, si je suis de mauvaise humeur ou un peu déprimé, ma seule envie est de sortir du bus a la prochaine station par crainte de m’ évanouir…

    C’ est tellement malsain. Je suppose donc que la seule solution me concernant est d’ avoir un rythme de vie régulier avec un travail et une bonne hygiène de vie.

    Etes vous d’ accord ?

  • Le travail n’est pas une nécessité pour vivre mieux son agoraphobie mais apporte de nombreux avantages, et c’est une nécessité pour bien mener sa vie, cela aide l’intégration, en outre.

    Quant à l’hygiène de vie, il est bon de s’en préoccuper qu’on soit agoraphobe ou non 😉

    N’hésite pas à demander un peu d’aide si tu penses que tes difficultés deviennent un peu trop gênantes. J’espère que la lecture de cette page t’a aidé… sinon, n’hésite pas non plus à passer sur le forum 😉

    Bon courage, Thomas !

  • Bonjour à tous,

    Je pense en ayant lu vos témoignages que je souffre d’agoraphobie et de TOC.

    Seulement, je n’ai pas peur lorsque je suis accompagné de mes parents ou lorsqu’il s’agit d’un « petit magasin ».

    Que faire? Je vois un psychiatre en ce moment et je suis sous anti-dépresseur mais si je suis dépressif c’est à cause de l’agoraphobie et non l’inverse !

    Merci d’avance.

    • Ton psychiatre te donne seulement des médicaments ?

      Il n a pas diagnostiqué d’agoraphobie? parle-lui en s’il n y a pas pensé : dans certains cas, il est très difficile de voir la dépression comme conséquente à une autre affection, ce qui n’est pourtant pas rare…

  • Bonjour,

    Je suis heureuse de voir que je ne suis pas la seule a être dans cet état, je le croyais.

    Tout le monde dit que ces crises d’angoisses constante sont dans nos tête, et qu’avec la volonté on peut revivre a nouveau.

    Mais pour moi c’est impossible , de plus cette situation me rend très malheureuse car j’ai des enfants et ne peut rien faire avec eux car je reste chez moi je n’arrive presque plus a sortir…

    Pourtant je rêve d’aller au cinéma, faire un resto avec mon mari ou sortir une journée avec mes enfants, mais impossible .
    J’ai besoin d’aide car je veux plus tout ca !!! C’est pas une vie… 🙁

  • bonjour,
    je suis agoraphobe depuis 5 ans environ maintenant j’ai 21 ans et même si j’essai de vaincre la maladie en faisant des efforts le stress l’angoisse et les crises prennent le dessus.

    Je ne peux sortir de chez moi seule , les transports en commun me sont impossible, ma mère m’emmène tous les jours au travail ou a mes sorties le soir ; mes sorties ? Toujours les mêmes, le même bar ou ma mère m’emmène ou il n’y a que des gens que je connais et ou un ami m’attend.

    Forcement sinon c’est la crise.

    Mon travail ? un petit magasin dans un coin de centre commercial ou je ne suis plus à l’aise quand mon collègue quitte la salle ou quand j’ouvre le rideau le matin seule.

    Ma pause déjeuné ? Toujours au même café dans un coin pas dos a la salle pour avoir tout le monde en visu et pouvoir m’échapper.

    Ma vie ? Une routine car si ca sort de la routine j’ai peur trop peur , changer de boulot même en étant agressée par son patron ? Impossible, trop peur d’avoir un NOUVEAU boulot endroit inconnu.

    Grand magasins ? grand espaces ? train, bus ? Accompagnée en pleurant dans les bras de celui celle qui m’accompagne… Ventoline a la main et crises de spasmophilie… agression de mes amis en période d’angoisse trop de monde dans une rue une personne qui me frôle…

    En rentrant chez moi c’est ma chambre porte fermée si quelqu’un entre c’est la crise je cri après la personne pour un rien.

    Mes parents me prenne pour une hypocondriaque car j’ai toujours des pulsions au cœur en période de stress psoriasis, mal, spasmophilie, dépressions… Enfin j’ai peur de moi même je suis tellement triste que personne ne me comprenne vraiment et sache quel mal cela fait cette maladie….je veux plus de tout ca j’ai trop mal je pense qu’il y’a du avoir beaucoup de suicidaire après cette maladie excusez moi du therme…

    • Bonjour! Je comprend la situation, je crois… et il est très important de te servir du soutien que tu peux avoir (parents, amis) non pas pour te laisser guider dans la routine, mais au contraire pour y prendre appuis afin de découvrir de la nouveauté. Es-tu en période de consultation en ce moment? sais-tu si quelque chose peut expliquer cette phobie, à priori?

      Mon conseil : va-y doucement, à ton rythme, mais fais ce que tu peux pour ne pas te laisser enfermer dans cette routine. de petites allées et venues, de petits changements, minimes, mais que cela constitue un premier pas. 🙂

  • Alors moi j’ai une question toute simple :

    Est-ce qu’avoir une respiration qui augmente considérablement, des bouffées de chaleurs excessives au point d’en transpirer presque, de ne plus tenir sur ses jambes – comme si elles s’alourdissaient, comme si un poids immense s’abattait sur nous subitement et que l’on ne puisse rien, comme si on se sentait compresser, comme étouffer, dans l’incapacité de bouger, de partir – d’avoir la tête qui tourne – sûrement par l’hyperventilation -, et de trembler comme une feuille fait de nous un agoraphobe ?

    Ceci m’est arrivé, et pas la première fois, mais plus intensément en tout cas, dans le tram à Lyon, tout le monde était autour de moi, j’étais compressé, prit au piège, je ne pouvais pas bouger, toutes ses têtes qui étaient si calmes fassent à la foule ! Une dame devant me piétinait, je ne pouvais plus respirer, être libre de mes mouvements, l’homme sur la droite identique. J’étais coincé, sans issue, entre le siège, la femme et l’homme !

    La première fois que cela m’est arrivé – je m’en souviens comme si c’était hier, horrible, c’était horrible !!! J’étais chez ma tante, et on devait se rendre à une réunion de la mairie à laquelle ma tante était conviée ! mes cousins et cousines voulaient mangé, alors bien entendu, qui dit mangé, dit du monde ! J’y suis allé, me cramponnant à mon cousin devant, je lui donne un verre de coca et quelques trucs à manger et je lui dit qu’il est préférable que l’on sorte, que pour manger et boire surtout, c’est mieux ! mais il a insisté en disant qu’il voulait- goinfre qu’il est – rester devant la nourriture !

    J’ai senti sur moi des regards, je me sentais prit au piège, incapable de m’enfuir quelque part. mon cœur s’est mit à s’emballer, mes mains commençaient à trembler ! Il fallait que je sorte de cet amas de quidam ! J’ai prétexté qu’il serait temps de voir maman – leur mère – pour leur montrer ce qu’ils mangeaient. ils ont approuvé et je suis sortit rapidement de la foule, respiration haletante ,tête qui tournait et mes jambes qui faiblissaient !

    Est-ce que ceci induit l’agoraphobie, est-ce que je serais agoraphobe ?

    Du coup, pour le tram ! je ne veux plus le prendre ! j’en ai trop peur ! je ne peux pas le prendre sans une amie ! et sans qu’il n’y ait une place vide ou je puisse m’asseoir, pour avoir un minimum d’espace, mon téléphone à la main ! ( pourquoi le téléphone je ne sais pas mais c’est rassurant ).

    Merci de me répondre.

    • Pas du tout, ces symptômes ne sont pas pathognomoniques de l’agoraphobie. Ils se rencontrent dans les attaques de panique (pas forcément associées à l’agoraphobie), mais également dans certains états de détresses, d’autres types de phobie, etc…

  • Bien. Merci pour ta réponse. Donc il serait possible, voire probable, que je sois atteint d’attaque de panique. pfff ! Si c’est le cas, ben vive moi !

    Mes pathologies, troubles : TDA/H ( trouble et déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité ), forte suspicion de précocité, possibilité d’apraxie et possible alors d’attaque de panique !!!! pfff !

    Quelle chance ! 😀

  • Bonjour à tous,
    Voilà moi je suis un homme, j’ai 23 ans et j’ai fait ma première crise de spasmophilie il y a à peine 3 mois.

    Cela m’a pris à la maison, j’ai commencé par avoir des bouffées de chaleurs et des suées, mon rythme cardiaque s’est accéléré, j’ai été pris de vertiges puis je me suis mis à tremblé et à ressentir des difficultés respiratoires.

    J’ai vraiment eu très peur. Le médecin m’a prescrit du Lexomil et du magnésium.

    Puis tout a commencé (je pense que ma peur d’en refaire une ne m’a pas aidé, bien au contraire).

    Deux jours après, je suis partie faire des courses et arrivé en caisse, c’était reparti, la même chose!

    Je ne savais pas encore que c’était de l’agoraphobie. C’est quelques semaines plus tard après trois autres épisodes similaires dans les magasins et dans le train que je me suis renseigné et qu’on m’a dit que c’était l’étape qui arrivée après les crises de paniques.

    Maintenant, c’est encore pire, je n’ose même plus sortir de chez moi.

    J’ai essayé de contrôler tout ça en allant simplement au bureau de tabac, à la boulangerie qui se trouvent à vingt
    mètres de chez moi, mais rien y fait.

    Même aller promener mon chien est devenu impossible.
    Je ne sais pas quoi faire pour aller mieux! Le simple fait de penser à sortir pour aller voir un médecin me fait palpiter le cœur et je dois me résigner pour ne pas refaire une crise.
    Je n’en peux plus et je ne vous cacherez pas que l’état de santé de mon père et le fait d’avoir perdu ma copine me fait déprimer d’avantage jusqu’à en avoir des idées suicidaires.

    Mais mon père me fait résister! Mais s’il devait partir bientôt, ce que je crains…

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