Cystocèle (prolapsus génital chez la femme) : qu’est-ce que c’est et comment la prévenir ?

Avez-vous déjà entendu parler de cystocèle ? Touchant entre 6 et 20 % des femmes, cette descente d’organe peut être particulièrement handicapante au quotidien. Découvrez nos conseils pour la traiter et la prévenir le prolapsus génital chez la femme.

illustration medecin montre les parties d une Cystocele

Cystocèle : définition, symptômes et causes

Chez certaines femmes, il arrive que la paroi entre la vessie et le vagin s’affaiblisse. La vessie peut alors descendre dans le vagin. C’est ce qu’on appelle la cystocèle ou le prolapsus vésical.

Ce phénomène peut se produire si les muscles du plancher pelvien (périnée) s’étirent excessivement. Les facteurs de risque sont le surpoids, la grossesse, l’accouchement et tout ce qui exerce une pression sur le plancher pelvien. Cela inclut certaines activités à fort impact, comme la gymnastique et la course à pied. Enfin, le vieillissement entraîne également une diminution du tonus musculaire, qui peut affaiblir le plancher pelvien.

Plusieurs "étapes"

En outre, on distingue plusieurs grades de cystocèle :

  1. Prolapsus intravaginal : la vessie descend légèrement dans le vagin.
  2. L’organe atteint l’entrée du vagin, la vulve.
  3. La vessie dépasse de l'ouverture du vagin.
  4. La cystocèle est entièrement extériorisée.

Symptômes de la descente de vessie

Ensuite, voyons les symptômes d’une cystocèle :

  • Incontinence urinaire d'effort (en toussant, éternuant, riant, courant…) et/ou par impériosité (besoin urgent d'uriner et fuites avant d’atteindre les toilettes).
  • Besoin d’uriner plus fréquemment, voire juste après une miction.
  • Incapacité à vider complètement la vessie.
  • Infections urinaires à répétition.
  • Tampon hygiénique qui ne tient pas en place.
  • Effort lors de la miction, écoulement lent et/ou avec interruptions et reprises.
  • Sensation de lourdeur, pression et/ou gonflement dans le vagin ou à l’orifice vaginal.
  • Gêne voire douleurs lors des rapports sexuels.
  • Saillie de la paroi vaginale à l'entrée (grades 3 et 4).

La présence et l’intensité des symptômes varient selon les femmes et les grades de la cystocèle.

Traitement et prévention de cette descente d’organe

Passons maintenant à la partie la plus importante : les solutions. Si les cas les plus graves de descente de vessie requièrent une intervention chirurgicale, les grades 1 et 2 peuvent se résorber avec des techniques plus douces.

Globalement, les méthodes sont les mêmes pour le traitement et la prévention de la cystocèle.

Muscler le périnée

D’abord, il est essentiel d’avoir un plancher pelvien tonique pour maintenir les viscères dans l’abdomen. Pour ce faire, il faut le muscler au quotidien.

La méthode la plus efficace est de réaliser des exercices de Kegel par séances de 10 à 15 minutes. Par une alternance de contractions et de relâchement du périnée, ils vont progressivement (re)muscler tous les muscles pelviens. C’est d’ailleurs la base de la rééducation périnéale post accouchement.

Contractez alors le périnée du bas vers le haut en plaquant bien le ventre. Puis, conservez la contraction quelques secondes avant de relâcher en douceur. Recommencez une dizaine de fois en suivant le même rythme. Ensuite, variez les tempos afin d’optimiser le renforcement.

Attention, si vous souffrez déjà d’une cystocèle, consultez d’abord un professionnel de santé. N’envisagez pas de traitement sans avis médical. Les exercices de Kegel se font facilement à la maison en toute autonomie ou avec une sonde périnéale. Mais vous aurez peut-être besoin de l’accompagnement d’un kinésithérapeute spécialisé.

Avoir une bonne hygiène de vie

Ensuite, il faut maintenir une bonne hygiène de vie pour prévenir la descente de vessie. Cela passe d’une part par une alimentation équilibrée, saine et nutritive. L’objectif est d’éviter le surpoids, facteur de risque de cystocèle.

D’autre part, pratiquez une activité physique pour réguler votre poids, votre circulation sanguine, votre tonus musculaire, votre énergie… Bref, tout votre organisme. Choisissez alors un sport adapté à votre condition physique, qui respectera votre périnée.

De bons gestes pour éviter la cystocèle

En adoptant les bons gestes le plus tôt possible, vous pouvez ainsi limiter les risques de cystocèle. Notamment, renforcer votre plancher pelvien assurera un maintien optimal de vos organes, incluant votre vessie.

Prenez donc quelques minutes chaque jour pour faire des exercices périnéaux à la maison… Vous profiterez alors de leurs bénéfices sur le long terme. En complément, maintenez aussi une hygiène de vie correcte. Avec ces bonnes pratiques, vous ne devriez pas subir de descente de vessie !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. - * Champs obligatoires

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.