Check-up : tous les points importants à vérifier à 50 ans

Aujourd'hui, les femmes abordent ce cap de façon plus positive, bien décidées à profiter d'une vie riche en projets. Pour entamer cette décennie en forme, il faut trouver un nouveau rythme et prévoir de passer certains examens santé.

femme medecin qui porte un masque devant son patient pour faire un check up
© istock

Aujourd'hui, à 50 ans, les femmes font dix ans de moins que leurs mères au même âge.

Rester pimpante et attirante pour les autres est stimulant. Mais, au-delà de l'aspect extérieur, on cherche davantage à se faire du bien. Le temps prend une autre densité, avec une envie de revoir ses valeurs, de faire attention à soi et de vivre à fond ce qui compte vraiment. Raison de plus pour rester en forme et vérifier son capital santé en faisant un check-up complet.

Le cœur

Les examens à faire

Régulièrement, la prise de tension artérielle. Tous les cinq ans à partir de 40 ans, un bilan biologique : une analyse de sang avec dosage de cholestérol, triglycérides et glycémie (le taux de cholestérol total doit se situer entre 1,5 et 2,5 g/l et le taux de LDL cholestérol doit être inférieur à 1,5 g/l).

Que se passe-t-il ?

L'arrêt de l'activité ovarienne produit des changements. Les hormones (œstrogènes) ont la propriété de "protéger" contre les maladies cardiovasculaires.

Avec la baisse de sécrétion hormonale, on produit plus de mauvais cholestérol et moins de bon cholestérol. Pour cette raison, les maladies cardiovasculaires, qui représentent une cause sur trois de décès chez les femmes, se développent surtout à partir de 50 ans.

Vos atouts : l'alimentation et le sport

Même si la ménopause aggrave le risque cardiovasculaire, la prédisposition génétique et l'hygiène de vie restent des facteurs plus importants encore. Fumer, manger gras rendent plus vulnérables. De même un changement de silhouette (épaississement de la taille, du ventre, fonte musculaire au niveau des cuisses) montre que l'on rejoint le "profil" des hommes dans leurs risques cardiovasculaires.

  • Mangez au moins cinq fruits et légumes par jour, consommez le moins de graisses animales possible (charcuterie, viandes grasses) et privilégiez les bonnes graisses : avec 2 cuillerées à soupe quotidiennes d'huile de colza et un poisson des mers froides (thon, saumon, maquereau, etc.) deux fois par semaine, vos besoins en oméga 3, excellents protecteurs coronariens, sont satisfaits.
  • Avec l'âge, les fibres musculaires s'amenuisent très progressivement. La meilleure façon de lutter contre cette fonte musculaire, qui explique la prise graduelle de poids (le muscle, gros consommateur d'énergie, permet de stocker moins), est d'augmenter les heures de sport : trois séances d'au moins 45 minutes à votre rythme. Par exemple, un sport d'endurance : vélo, aquagym, natation. Le chant, qui fait travailler le gros muscle du diaphragme, est aussi conseillé.

A lire aussi : 50 conseils pour bien vivre la ménopause et ses symptômes

Faut-il prendre un traitement hormonal ?

Il ne le faut pas le prendre par peur de vieillir ou pour préserver la qualité de sa peau, mais lorsque les troubles liés à la ménopause (angoisse, bouffées de chaleur, douleurs articulaires, suées, insomnies, sécheresse vaginale) altèrent véritablement la qualité de vie.

À 50 ans, ne pas dormir la nuit et subir de terribles suées lors de réunions professionnelles peut devenir un handicap. Mais, attention, certaines femmes présentent de réelles contre-indications (comme un antécédent de maladie cardiaque).

La prescription du traitement hormonal substitutif a chuté de 50 %, beaucoup de femmes craignant de développer un cancer du sein.

En effet, des études ont montré que le traitement œstroprogestatif pouvait augmenter légèrement le risque de ce cancer. D'où l'importance d'avoir un bilan médical complet avant l'instauration de ce traitement et de se faire suivre régulièrement.

Aujourd’hui, les médecins prescrivent très souvent des œstrogènes et de la progestérone micronisée (naturelle), qui n’augmenteraient pas le risque de ce cancer.

Les douleurs, est ce normal ?

A la ménopause, on se plaint fréquemment de douleurs musculaires et articulaires, et de tendinites liées au manque d'œstrogènes. C'est souvent une raison pour reprendre un traitement hormonal abandonné.

Faites des séances de kinésithérapie, de fasciathérapie ou même de réflexologie plantaire (cette technique soulage à distance). Mais il faut absolument garder une mobilité articulaire.

Alors, pratiquez de la natation ou de l’aquagym pour ne pas peser sur les articulations.

Les os

L'examen à faire

La densitométrie osseuse. Les médecins n'incitent pas à passer cet examen qui, au début de la ménopause, a toutes les chances d'être normal. Il est surtout recommandé en cas de risques d'ostéoporose (antécédents dans la famille, ménopause précoce...).

Que se passe-t-il ?

C’est le début de la décalcification qui, suivant les personnes, peut être lente ou très rapide, et toujours liée à la chute des œstrogènes. L'important est de stimuler l'os pour qu'il continue à fabriquer de la trame osseuse.

Vos atouts

  • Certaines activités physiques sont recommandées pour bien solidifier les os (course, tennis, marche à pied, step, musculation…). Pensez aussi à des mouvements d'étirement, comme dans le stretching et le qi gong.
  • Prenez des produits laitiers allégés ou des eaux minérales calciques (Hépar, Contrex…). Mangez du fromage de chèvre ou de brebis et beaucoup de fruits et de légumes, notamment des crucifères (choux, brocolis) qui apportent du calcium.

Les solutions aux fuites

À la cinquantaine, les fuites urinaires à l'effort peuvent augmenter. De nombreuses femmes utilisent des protections hygiéniques, parce qu'elles ne savent pas qu'il existe des solutions : rééducation périnéale avec un kinésithérapeute, ou intervention.

Les seins

Les examens à faire

La mammographie tous les deux ans. Cet examen est gratuit dans tous les départements. On peut compléter par une échographie si les seins sont difficiles à analyser (tissu glandulaire important). Si une anomalie apparaît, une biopsie peut être nécessaire.

Que se passe-t-il ?

On sait aujourd'hui que, globalement, une femme sur onze développera un cancer du sein. Les raisons sont très nombreuses et encore mal connues : génétiques, hormonales, environnementales, alimentaires.

Plus la tumeur est découverte à un stade précoce, moins les traitements sont "lourds" et plus les chances de guérison augmentent. Pour ces raisons, le dépistage doit être systématique.

La thyroïde

L'examen à faire

Le dosage sanguin de TSH, prescrit par un généraliste, une fois par an ou tous les deux ans.

Que se passe-t-il ?

La thyroïde agit sur tout l'organisme (cœur, métabolisme) et a une influence sur les cheveux qui deviennent secs ou se raréfient, les ongles cassants, la peau sèche. Une personne qui souffre d’hypothyroïdie vit au ralenti, avec un cœur qui bat plus lentement. Ce dépistage peut permettre de corriger la sensation de fatigue.

La peau et les cheveux

  • Avec l'âge et la baisse d'œstrogènes, les cheveux peuvent s'affiner, se clairsemer. La solution ? Utiliser des shampooings volumateurs et des traitements anti-chute. La spiruline est un complément alimentaire efficace. Cette algue, riche en protéines, minéraux et vitamines B, qui "booste" l’énergie ; transforme aussi les cheveux secs et dévitalisés. Consommer en poudre, mélangée à un peu de miel, 2 cuillerées à café par jour.
  • La cinquantaine, c'est aussi l'âge où l'on change de crèmes. La peau réclame des produits spécifiques anti-âge qu'on peut coupler à des antioxydants oraux.

Pouvoir parler entre femmes

La ménopause et son cortège de petits et grands soucis - prise de poids, bouffées de chaleur, mauvais sommeil - gênent le quotidien. Évitez de vous plaindre en couple ou en famille. Profitez plutôt de déjeuners entre amies pour échanger petits trucs et grandes solutions.

À 50 ans, avec une espérance de vie de 84 ans, on n'est pas encore aux deux tiers de sa vie. Libérée le plus souvent de la charge des enfants, on peut plus facilement mener à bien ses projets personnels dans une créativité nouvelle, riche et féconde.

Pour une sexualité épanouie

Sécheresse vaginale, baisse de la libido... tous ces tracas vont de pair avec la diminution des œstrogènes. Certaines femmes se satisfont d'échanges fondés surtout sur la tendresse. D'autres souffrent davantage.

Pour les petits inconforts, il existe des traitements locaux : ovules à base d'hormones pour une meilleure réactivité des muqueuses et gels lubrifiants.

Pour relancer la libido, essayez l'aromathérapie. Pendant une semaine ou plus, massez deux fois par jour le bas de la colonne vertébrale avec le mélange d'huiles essentielles suivant : camomille noble (2 gouttes), ylang ylang (2 gouttes), sauge officinale petite feuille (1 goutte).

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