Diabète : conseils pour éviter les complications !

En France, deux millions de personnes sont concernées par cette maladie qui nécessite un suivi médical précis et régulier. Voici ce que vous devez faire pour la vivre sans souci.

Un taux de sucre (glycémie) trop élevé dans le sang, c’est le signe du diabète. Il en existe deux types. Dans un cas, l’insuline, cette hormone qui a pour rôle de faire baisser la glycémie, n’est plus sécrétée par l’organisme, ou alors pas assez. On parle de diabète insulino-dépendant (DID), ou encore de diabète de type 1. Dans l’autre cas, l’insuline est présente, mais l’organisme n’est plus sensible à son action, et elle est peu à peu de moins en moins sécrétée. On est en présence d’un diabète non insulino-dépendant (DNID), appelé aussi diabète de type 2.

Si, dans les deux cas, la maladie peut entraîner de graves complications à long terme, ce sont les personnes qui souffrent de DNID qui préoccupent le plus les spécialistes. D’abord, parce qu’elles sont dix fois plus nombreuses que les autres. Ensuite, parce que leur nombre ne cesse de croître avec l’augmentation de l’obésité en France.

Des milliers de personnes ignorent leur maladie

D’où cette mise en garde du Pr Gérard Slama, chef du service de diabétologie de l’Hôtel-Dieu, à Paris, et président de l’Association des diabétologues francophones  « Si l’on souffre d’un diabète de type 2, et en l’absence d’un suivi sérieux et régulier ; on risque des complications sévères ou très graves au bout de dix ou quinze ans. Bien pris en charge, on a 100 % de chance d’éviter tout ça. »

Ce spécialiste soulève aussi un problème de taille : le manque d’information des personnes à risques. Ainsi, 300 000 à 500 000 personnes seraient diabétiques sans le savoir, car elles n’éprouvent pas de symptômes particuliers. « Quelque 90 % des patients atteints de DNID n’ont jamais vu de spécialistes et se font soigner souvent trop tard, regrette le Pr Slarna. En cas de DID, c’est différent : la maladie s’est souvent déclarée par un coma, et tous les patients sont soignés par des spécialistes. »

L’Association américaine de diabétologie recommande d’ailleurs d’effectuer un dépistage à jeun du DNID tous les trois ans chez les personnes à risque : c’est-à-dire celles qui sont en surpoids les hypertendus, les insuffisants rénaux, celles qui ont une anomalie du taux de lipides dans le sang, ainsi que les femmes ayant souffert de diabète pendant une grossesse.

Le sucre est l’ennemi numéro un

Le premier ennemi du diabétique, c’est l’excès de sucre dans le sang. Ce sucre se dépose progressivement sur la paroi des petits vaisseaux sanguins (les capillaires) qui irriguent par exemple les yeux. Il risque d’obstruer également les artères qui alimentent le cœur, le cerveau ou les jambes et diminue la sensibilité des nerfs. En équilibrant son taux de sucre dans le sang, on prévient donc efficacement la survenue de complications.

Toutes les personnes diabétiques ont l’habitude de mesurer leur glycémie, au quotidien, à la maison. C’est essentiel pour savoir, à un instant donné, la quantité de sucre dans le sang.

Pour connaître l’évolution de son diabète au fil des mois, il faut effectuer une prise de sang en laboratoire pour déterminer le taux d’hémoglobine glyquée, qui s’élève de façon anormale en cas de diabète 2. Ce test évalue la glycémie sur une période de trois mois. Sa valeur doit être inférieure à 7 % de l’hémoglobine totale, afin de réduire de façon optimale les risques de survenue de complications.

« Si l’on obtient deux fois de suite une valeur supérieure à 7, c’est que le diabète est mal maîtrisé », prévient le Pr Slama. Dans ce cas, en concertation avec son médecin, il faudra chercher à comprendre pourquoi et prendre alors les mesures nécessaires.

Effectuer des examens réguliers

« Outre le test de l’hémoglobine glyquée tous les trois mois il est également nécessaire de pratiquer un examen biologique complet du sang et des urines au moins une fois par an », précise le Pr Slama.

Bien sûr, on mesurera la glycémie dans le sang, mais aussi le taux de cholestérol et d’autres graisses (les triglycérides). En effet, des taux trop élevés de graisse favorisent les maladies cardiovasculaires et endommagent les reins.

Dans les urines, on recherchera la présence en trop grande quantité d’une protéine appelée albumine. Cette “microalbuminurie anormale” est le premier signe d’une lésion possible du rein à cause du diabète.

Autre examen essentiel, à chaque consultation : la prise de la tension artérielle, car toutes les complications du diabète sont aggravées par l’augmentation de la tension. De plus, tous les diabétiques doivent consulter un ophtalmologiste au moins une fois par an, et un cardiologue au moins tous les cinq ans.

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