Comprendre le vieillissement de la peau et les solutions cosmétiques associées

Regardons les choses en face : la vie, et le temps qui passe font vieillir la peau ; c'est un processus normal. Pendant la journée, elle est occupée à parer ceux de l’environnement comme les UV, la pollution, mais aussi les mauvaises influences dues à notre style de vie et à nos habitudes comme fumer et boire, être stressé : la peau se bat constamment. Et même s’il est naturellement équipé pour se réparer en temps réel, il est souvent trop occupé pour se concentrer sur autre chose que sa survie basique, laissant très peu de temps et d’énergie pour se reconstruire et se recharger. La peau devient dès lors fatiguée, stressée et par conséquent vieillit plus vite. Sans compter les causes physiologiques : nous vieillissons jour et nuit. Et ça, c’est inéluctable… Toutes nos explications pour comprendre parfaitement le vieillissement de la peau et en prendre soin.

Concept de la peau anti-âge. procédures, de ressourcement, de la peau du visage liftant
© istock

Prendre soin de sa peau après 50 ans, des soins adaptés aux seniors

Pour aider la peau dans sa lutte anti-âge façon “3 R” – RÉPARER, REPOSER ET RAJEUNIR – les solutions cosmétiques s’articulent autour de réflexions et de travaux menés sur les causes de cette irritation constante et évolutive qui entraîne le processus de vieillissement :

  • manque d’énergie de la peau,
  • calcium à l’origine des contractions musculaires,
  • hormone de croissance qui ne “dort” plus assez.

Les marques vont encore plus loin en utilisant les endorphines qui sont responsables de votre bonheur et donc de votre potentiel rajeunissement. Étude des différentes pistes …

Quels sont les signes du vieillissement de la peau ?

  • Signes de l'âge et vieillissement cutané ;
  • Peau sensible ;
  • Peau sèche à très sèche et rugueuse ;
  • Peau très sèche à tendance atopique.
  • Peau irritée, craquelée ou gercée.

Les causes et les conséquences biologiques du vieillissement de la peau

Il y a seulement 30 ans, on pensait que la vitesse et le degré auxquels notre peau vieillissait était essentiellement basés sur notre héritage génétique. Aujourd’hui, les scientifiques s’accordent sur le fait que le vieillissement est un processus résultant de plusieurs facteurs. Les modifications de la peau découlent donc de l’accumulation, au fil des années, de 3 types de vieillissement :

  1. « chronologique »(génétiquement prédéterminé ;
  2. « actinique » (induit par les agressions extérieures) ;
  3. « hormonal » (associé à la carence en œstrogènes).

Le vieillissement global de la peau se caractérise alors par une atrophie de la matrice de soutien, résultat d’une dégradation accrue des éléments qui la composent (élastines, collagène, glycosaminoglycanes) et d’un ralentissement du métabolisme du fibroblaste chargé de remplacer ces éléments altérés.

A cela s’ajoute un déficit en lipides, à l’origine de la sécheresse cutanée et de l’inconfort qui l’accompagne. On observe enfin un dysfonctionnement de la mélanogénèse qui se traduit par l’apparition de taches brunes : le teint est visiblement moins uniforme.

Les cellules de la peau manquent d’énergie

Première constatation ; de la même façon que les voitures ont besoin d’essence pour fonctionner, les cellules de la peau ont besoin d’énergie pour alimenter les processus métaboliques et pour se réparer. Vous aurez beau avoir la plus grosse voiture avec le plus gros moteur, sans essence, elle ne marchera pas. Pour la peau, l’énergie est la batterie, la base de toutes les fonctions de la peau. L’énergie est au cœur de la réparation mais aussi de la protection.

Le niveau d’énergie décroît avec l’âge, même si le style de vie joue un rôle encore plus grand que l’âge biologique, en termes de réserves énergétiques de la peau. Les nouvelles études sur le sujet montrent qu’une seule heure d’exposition aux UVA réduit de moitié la production de l’énergie cellulaire de la peau. Ajoutez à cela la pollution, la fumée et l’ozone, et vous verrez pourquoi une peau jeune peut facilement avoir l’air terne et fatigué.

Bon à savoir : Les études médicales montrent que lorsque la peau est soumise au stress, elle brûle son énergie plus vite et que la réparation vide les réserves d’énergie des cellules.

Presque toutes les cellules du corps sont composées d’un noyau, de mitochondries et de membranes cellulaires. Ces trois éléments clé sont à la base de l’activité métabolique qui nous maintient en vie. Le noyau contient de l’ADN, mémoire biochimique et centre de contrôle du corps. Les membranes permettent aux cellules de communiquer entre elles et les mitochondries génèrent des molécules spécifiques qui produisent de l’énergie.

En d’autres termes, les mitochondries sont les générateurs de puissance de la cellule. Elles transforment l’oxygène et les éléments à base de sucre en énergie qu’elles libèrent ensuite pour faire fonctionner les muscles, les nerfs et la peau. Les mitochondries sont toujours en activité – elles produisent l’ATP, substance qui régule toutes les réactions chimiques à l’intérieur de la cellule.

Le vieillissement naturel, le stress dû à l’environnement et les irritations auxquelles on ne peut échapper, peuvent consommer l’énergie naturelle de la peau. Si la production d’ATP s’arrête, toutes les cellules meurent. La capacité naturelle de la peau à se réparer est donc sérieusement endommagée. Les nouvelles technologies vont de ce fait donner à la peau une énergie nouvelle pour optimiser sa capacité naturelle à se réparer, se reposer et se rajeunir.

L’irritation de la peau due au stress interne

Nous l’avons vu, le vieillissement de la peau est dû à la combinaison de facteurs différents, environnementaux et chronologiques. La composante environnementale est liée aux facteurs internes et externes.

Les facteurs externes sont :

  • les UV,
  • l’ozone,
  • la fumée
  • et toutes autres nuisances qui contribuent de façon externe au vieillissement de la peau.

Les facteurs internes sont le stress mental qui se traduit par l’apparition de dommages dans le système de réparation de la peau, et cela via le système nerveux. Des chercheurs ont démontré, par exemple, que la barrière de la peau d’une femme qui sortait d’un divorce ou d’une rupture difficile se réparait plus difficilement.

L’irritation “sub-clinique” induite par le stress interne devient la raison première et fondamentale pour laquelle la peau vieillit. Ce bas niveau constant d’irritation affecte la peau et est souvent invisible à la surface de la peau. D’autant que, plus l’être humain avance dans l’âge, plus sa capacité à résister aux agressions diminue.

Essayons de comprendre

Une cellule, qui a été endommagée par les UV, la pollution, la fumée, l’ozone ou le stress, libère des signaux internes de stress appelant au secours. Le système immunitaire passe alors un “coup de téléphone” moléculaire et une équipe d’urgence de cellules immunitaires se rend sur les lieux du dommage. Pour cela, elle doit trouver la voie à travers le derme qui est composé de fibres élastiques entremêlées (collagène et élastine) qui gardent la peau ferme et souple. Les cellules immunisées laissent derrière elles des radicaux libres et des protéases qui détruisent le collagène et l’élastine pour se frayer un chemin dans la jungle du derme, ce qui peut détruire au passage d’autres cellules. Ces cellules appellent alors à leur tour au secours et une nouvelle fois, le système immunitaire appelle les urgences. C’est ainsi que démarre le cycle sans fin de l’irritation chronique à bas niveau … et le vieillissement accéléré.

Les remèdes pour ralentir le vieillissement de la peau

Des crèmes qui contiennent des anti-irritants qui adoucissent et calment l’irritation avant qu’elle ne se transforme en une avalanche d’appels moléculaires, mais également des inhibiteurs de protéases prévenant la rupture du collagène et de l’élastine. La production de ces derniers peut être, quant à elle, accélérée par des protéines de graines de soja.

L’effet néfaste des radicaux libres sur la peau

Reflet de la peau contre les rayons UV

Quand une molécule est détruite (UV, chaleur par exemple), elle peut se transformer en deux particules séparées avec chacune un électron dépareillé. Elle devient dès lors hautement instable et constitue un radical libre. Le radical libre sera toujours à la recherche de son électron perdu et détruira d’autres molécules pour récupérer ce qu’il veut, créant ainsi plus de radicaux libres.

Les scientifiques appellent ce principe “la cascade de la peroxydation”. Les radicaux libres oxyderont tout ce qui se présente sur leur passage, créant des brèches dans les membranes des cellules, détruisant des enzymes clés et fracturant même l’ADN. De plus, les radicaux libres sont prolifiques. Un radical libre engendre une réaction en chaîne destructrice dans la nano-seconde et cette destruction peut durer des heures. Dans leur quête d’électrons, les radicaux libres créent des dégâts structurels qui font que les cellules meurent ou ne peuvent plus fonctionner normalement. Une exposition prolongée aux radicaux libres entraîne une accélération irrémédiable du processus de vieillissement. Les dégâts engendrés peuvent être prévenus par les anti-oxydants, capables de céder leurs propres électrons sans devenir des radicaux libres eux-mêmes.

Le soleil

Le soleil est de loin le facteur contribuant le plus à l’accélération du vieillissement car les rayons Ultra-Violets sont capables d’endommager directement l’ADN ou les cellules de l’épiderme et du derme. Jusqu’à 90% des signes visibles du vieillissement, comme les ridules et les taches, résultent de l’exposition au soleil. Seulement 10% sont dus au nombre d’années que nous avons vécu. Les UVA et les UVB pénètrent tous deux la fine couche supérieure de la peau et favorise l’irritation chronique de la peau.

Les UVA sont moins dangereux que les UVB mais ils représentent 90% des UV qui touchent la terre et, au contraire des UVB, ils sont présents 365 jours par an, même l’hiver. Les UVA pénètrent ainsi plus profondément dans le derme et endommagent directement le collagène et l’élastine, causant la sécheresse, les rides et les ridules.

La pollution

La pollution, dans laquelle l’ozone est un élément important, favorise les dommages causés par les rayons UV. Elle est aussi un élément majeur du vieillissement prématuré. L’ozone peut pénétrer notre peau, causer l’oxydation (radicaux libres) aussi bien que l’irritation sub-clinique. L’exposition à la pollution est une menace constante, notamment lorsqu’elle s’ajoute à l’exposition aux UV. La chaleur, ou radiation infrarouge, peut aussi intensifier le processus impliqué dans la destruction de la peau.

C’est pourquoi toutes les crèmes sans exception, si elles veulent se révéler être des anti-âge efficaces, doivent comporter des filtres solaires, des anti-oxydants (vitamines C et E) et des anti-irritants (caféine, sucrose) qui vont au cœur du problème, en aidant à prévenir les dégâts causés par les radicaux libres. En armant la peau avec un soutien constant en anti-oxydants puissants et anti-irritants efficaces, celle-ci est mieux à même de se réparer en temps réel. Certaines nouvelles technologies ont même trouvé la solution pour transformer les agents néfastes (ultra-violets et chaleur) en apports positifs, hautement réparateurs.

Résultat : la peau est moins fatiguée, moins tirée, et apparaît tout simplement plus jeune.

Petit tour des différentes rides du visage

Soins de la peau vieilli. Collage de belle femme mûre avec des zones de rides zoomées
© istock

Les premières rides à se manifester sont les fameuses “pattes d’oie” qui griffent le coin externe des yeux. D’abord ridules, elles vont se multiplier et se creuser avec le temps. Elles se forment par les sourires, les rires, les clins d’œil et sont plus marquées chez un visage mobile et expressif.

Il y a aussi les “ rides du lion ”, ces rides entre les sourcils qui forment un V : timide au début, le V va se préciser et se creuser lui aussi. Ces rides sont réservées aux personnes les plus anxieuses : les soucis, l’inquiétude, la colère.

N’oublions pas le “ pli naso-génien ” qui donne l’impression que la joue s’affaisse. Certaines jeunes femmes l’ont dès 25 ans, les autres plutôt vers 40 ans. On dit que c’est là que se logent les souffrances affectives : rires, sourires, cris.

Et nos “ rides du front ” ? On peut en avoir dès 30 ans mais, généralement, elles se forment à la quarantaine. Elles sont prédominantes chez des personnes intellectuelles ou concentrées : contrariété, exclamation, étonnement.

Traiter les rides d’expression à partir de 30 ans

Chaque jour, les muscles de notre visage se contractent des milliers de fois. Multipliez par 365 jours puis par 10 ans, cela est suffisant pour transformer des millions d’émotions en rides d’expression puis en vraies rides profondes. Tout ce que nous voyons, ressentons, imaginons, mobilise une quarantaine de petits muscles sous-cutanés qui se contractent, s’étirent, se resserrent sans cesse.

Conséquence : cette gymnastique inconsciente crée inévitablement des tensions au niveau du matelas du soutien de la peau. Ses cellules, les fibroblastes, subissent à leur tour le contrecoup de cette mobilité incessante : des micro-tensions se forment dans le derme.

Alors, comment éviter leur formation tout en gardant un visage mobile, vivant et expressif ? C’est la mission des produits cosmétiques : des soins conçus pour agir, entre autres, sur les micro-contractions subies par la peau, afin de prévenir l’installation de nos rides d’expression et de corriger celles qui sont déjà installées. Ce seront des produits dits “décontractants”.

Quelles vitamines contre le vieillissement de la peau ?

  • La vitamine C (acide ascorbique) ;
  • Le calcium (explications plus bas) ;
  • La vitamine E (Tocophérol) ;
  • LA manganèse (bloqueur)
  • Le zinc ;
  • Le bêta-carotène ;
  • Le glutathion ;
  • Le sélénium ;
  • La lutéine.
  • Le lycopène.

L’autre visage du calcium

A l’origine des contractions musculaires : un macro-élément célèbre, le calcium. Les mouvements de notre visage activent certains récepteurs cellulaires qui déclenchent à leur tour, par le biais d’enzymes, la pénétration de ce fameux calcium dans la cellule. C’est un phénomène normal qui entraîne la contraction des cellules musculaires. Lorsque l’on est fatigué(e) ou stressé(e), le phénomène s’amplifie, les contractions sont plus fortes et laissent des tensions qui s’accumulent. Seuls des massages profonds et quotidiens pourraient peut-être les dissiper. C’est pourquoi les crèmes cherchent plus que tout à décontracter et à relaxer notre peau.

Véritables “yogas biologiques”, les nouvelles formules tentent d’agir directement sur la relaxation des fibroblastes en limitant le flux de calcium dans les cellules. Ceci est notamment possible par l’association désormais convoitée : magnésium (antagoniste physiologique du calcium) + manganèse (bloqueur). Après seulement 4 semaines d’utilisation, il n’est pas rare de constater que les rides du front sont moins marquées, que la peau parait plus jeune, que les ridules des lèvres s’atténuent et que les rides entre les sourcils se font moins visibles.

Le vieillissement pendant que nous dormons

Parce que le vieillissement de la peau se poursuit inexorablement la nuit comme le jour, et que la nuit, viennent s’ajouter des déficiences supplémentaires liées notamment aux troubles du sommeil (plus fréquents avec l’âge), entraînant une perturbation de la fonction barrière, les laboratoires cosmétiques offrent de plus en plus aux femmes et aux hommes des soins de nuit complets qui aident la peau à se reconstruire et à se réparer.

Il a par ailleurs été démontré qu’en vieillissant, non seulement nous dormons moins, mais que notre sommeil est aussi plus fragmenté. Ainsi, le taux de sommeil lent diminue : il passe de 25% environ chez le jeune adulte à 5% chez la personne âgée.

Il semble également que la venue de la ménopause peut être aussi accompagnée de troubles du sommeil. Aussi, l’hormone de croissance connaît-elle un pic de production vers 20 ans puis diminue ensuite progressivement avec les années. A 60 ans, la production de l’hormone de croissance est quasiment nulle, on parle de somatopause. C’est pourquoi, aujourd’hui, l’ensemble de ces faits amène de nombreux chercheurs à penser que la diminution de la sécrétion de l’hormone de croissance serait liée aux altérations des phases de sommeil avec l’âge.

Nous savons aussi que la croissance de l’épiderme s’opère principalement la nuit : la multiplication des cellules est 3 fois plus importante que le jour. Cette multiplication est suivie d’une phase de différenciation, phase au cours de laquelle les kératinocytes donnent naissance aux cornéocytes, au fur et à mesure de leur migration vers la couche cornée. Ce phénomène s’accompagne d’une transformation lipidique.

Ainsi, les phospholipides de l’épiderme vivant sont peu à peu transformés en céramides. Grâce à leur qualité hydrophobe et leur organisation tridimensionnelle qui leur permet de se comporter comme de véritables “rivetages moléculaires”, les céramides permettent une bonne cohésion, essentielle à l’effet barrière de la peau. Ainsi, une fonction barrière opérante contribue fortement à rendre la peau souple, uniforme, douce et éclatante.

Il vient d’être par ailleurs démontré que l’absence de sommeil avait des répercussions sur la peau et entraînait notamment une perturbation de la fonction barrière. Avec un soin de nuit complet et performant, la peau se reconstruit et récupère comme si le produit rajoutait des heures à vos nuits et constituait ses ressources pour le lendemain.

L’influence de la ménopause sur le sommeil et donc sur la peau

Le sommeil est un besoin physiologique indispensable. Or plus de 35% des femmes une fois parvenues au stade de la péri-ménopause et de la ménopause, se plaignent d’insomnies, de difficulté d’endormissement et de réveils précoces. L’influence de la ménopause sur le sommeil est évidente mais encore peu étudiée et mal connue.

Car elle agit à la fois directement et indirectement. Directement sur le cerveau, car les centres du sommeil et de la régulation hormonale sont tous deux situés dans l’hypothalamus. A la ménopause, celui-ci, chef de file de la commande hormonale, déstabilisé par les réactions inconstantes des ovaires, se trouve dans un état d’hyper excitation anormale. Indirectement, par le biais des troubles habituels de cette période : bouffées de chaleur, douleurs articulaires, osseuses et musculaires, palpitations, engourdissement.

Il va sans dire que la régénération de la peau, 3 fois plus importante la nuit que le jour, va être ralentie chez une femme en ménopause et souffrant de troubles du sommeil. Lorsque l’on connaît les modifications cutanées liées à la ménopause :

  • apparition ou accentuation des rides,
  • impression de sécheresse cutanée,
  • rugosité,
  • perte de souplesse,
  • flétrissement,
  • lentigos solaires,
  • amincissement cutané (l’épaisseur de la peau diminue de -1,13% par an),
  • intolérance au froid et moindre résistance aux chocs...

Il est donc évident que prendre soin de sa peau devient une priorité durant la ménopause.

L’apparition de taches brunes appelées lentigos

Mains Personne Agée Avec Des Taches Brunes

La pigmentation hétérogène de la peau (présence de taches brunes et hétérogénéité de la couleur de la peau) est un signe caractéristique du vieillissement de la peau. Elle touche plus de 90% des sujets de plus de 50 ans. Tous les phototypes de peau sont concernés. Les taches ont tendance à se multiplier, à foncer et à grandir avec le vieillissement cutané (13%) et la surexposition solaire (63%).

Chez les plus de 40 ans, ces taches sont dues au vieillissement cutané et surtout à l’exposition solaire trop importante ou prolongée. Chez les plus jeunes, les modifications hormonales suite à une grossesse ou à une prise de contraceptif oral peuvent aussi entraîner des hyperpigmentations de type mélasma ou “masque de grossesse”.

En présence de soleil, certaines essences végétales ou médicaments peuvent également provoquer des taches brunes (photosensibilisation). Quant aux taches de rousseur (éphélides), elles apparaissent dès l’enfance chez les sujets à peau claire. Elles sont souvent provoquées par le soleil qui les accentue et les multiplie.

D’après une étude BVA réalisée en septembre 2019 auprès de 473 femmes, parmi les signes du vieillissement, les taches brunes appelées aussi lentigos occupent la 3ème préoccupation après les rides et le relâchement cutané. Motif de consultation en forte croissance chez le dermatologue, le traitement des lentigos est aujourd’hui ponctuel et très souvent local (visage, décolleté et dos des mains). Après examen clinique pour préciser le type et l’origine de la pigmentation, le dermatologue peut proposer :

  • un traitement chimique local,
  • un peeling à visée dépigmentante pratiqué au cabinet,
  • un traitement laser, de la cryothérapie ou encore de la microdermabrasion.

Ces techniques très efficaces sont à renouveler régulièrement mais peuvent occasionner des effets secondaires liés à leur efficacité : irritations, réactions allergiques, hypopigmentation (marques blanches), hyperpigmentation (taches plus foncées).

Les crèmes cosmétiques dépigmentantes sont également là pour corriger les taches et homogénéisent la pigmentation de la peau en agissant sur la production et sur la répartition de la mélanine. La seule thérapeutique au long cours reconnue étant aujourd’hui l’éviction solaire ou la photoprotection.

Parmi les actifs chimiques les plus utilisés :

  • la Vitamine A acide (agit sur la synthèse de la mélanine et accélère la desquamation des couches supérieures de l’épiderme),
  • l’hydroquinone (agit aussi sur la synthèse de la mélanine en limitant sa production),
  • l’Acide Kojique (limite la production de la mélanine en s’opposant à l’activité de la tyrosinase, enzyme nécessaire à la synthèse de la mélanine).

Mais quelle que soit la thérapeutique envisagée, la formation des taches est un processus qui nécessite une prise en charge au quotidien.

L’eau dans la peau

La peau d’un adulte est constituée de 70% d’eau. Cette eau représente 20% de toute l’eau contenue dans le corps. Elle est distribuée de façon non homogène dans les différentes couches cellulaires qui composent la peau : 70% dans le derme, 30% dans l’épiderme.

L’hydratation cutanée est régulée par 2 phénomènes majeurs :

  1. la diffusion d’eau (flux transépidermique ou transit de l’eau depuis le flux sanguin jusqu’à la surface de la peau)
  2. la rétention d’eau (réserve d’eau par des polymères qui forment un gel à son contact, responsables du volume et de la densité du derme).

Ces deux grands mécanismes physiologiques sont dépendants des synthèses cellulaires des fibroblastes et des kératinocytes assurant la production des polymères (Glyco Amino Glycanes) et des lipides polaires (essentiels à la formation de la barrière de protection de la peau).

L’hydratation fondamentale de la peau est la résultante d’un équilibre harmonieux entre les phénomènes de diffusion et de rétention. Constituée de 4 couches distinctes (l’épiderme, la jonction dermo-épidermique, le derme et l’hypoderme), la peau, organe multi-fonctionnel vivant, respire et régule minutieusement son taux d’hydratation afin de maintenir l’organisme en bonne santé.

La vie quotidienne (air conditionné, chauffage, UV, stress, pollution) induit une désorganisation des lipides polaires de la barrière de protection de la peau qui devient moins efficace. L’eau est moins bien retenue par la peau. Le mécanisme naturel d’hydratation fondamentale de la peau s’altère rapidement et la peau se déshydrate. Celle-ci devient terne, rêche, sans éclat, plus sensible aux marques du temps. Les cosmétiques sont là pour relancer et optimiser les mécanismes physiologiques de l’hydratation fondamentale de la peau.

La peau et les endorphines du bonheur

Des résultats de recherche récents ont mis en évidence le rôle des endorphines dans la peau et ses effets à la fois sur les cellules du derme et de l’épiderme. Les endorphines, découvertes en 1979 aux États-Unis lors de recherches sur la toxicomanie et les morphiniques, ont de nombreux effets sur le système nerveux, notamment sur le rêve, l’imagination, l’euphorie et surtout la douleur puisqu’en principe, à chacun de ses niveaux, elles la contrôlent et l’inhibent jusqu’à un certain seuil. Leur présence dans la peau a été mise en évidence dans les années 90.

Les endorphines sont des peptides ou suites d’acides aminés qui sont fabriqués par les cellules. Elles sont les médiateurs chimiques de la sensation de plaisir quel qu’il soit : dégustation gastronomique ou sensation de satiété, plaisir du sport ou plaisir sexuel. Au niveau de l’épiderme, les endorphines ont un effet immuno-régulateur sur les cellules de Langerhans (sentinelles de la peau). Elles favorisent la prolifération de kératinocytes et la production de cytokératine 16 qui participe à l’aspect de surface de la peau. Au niveau du derme, elles jouent un rôle inhibiteur sur les cellules immunitaires qui s’y trouvent et favorisent la production de facteurs de croissance par les fibroblastes. Elles jouent, de plus, un rôle inhibiteur sur les fibres nerveuses. Ce qui entraîne un effet que l’on peut qualifier d’anti-inflammatoire ou d’apaisant.

La recherche a donc cherché comment stimuler la libération des endorphines dans la peau. C’est en élaborant un complexe aux pro-endorphines permettant d’accélérer la production de bêta-endorphines au niveau de la peau, que l’on a pu constater des effets positifs : amélioration durable de la qualité de la peau, elle est plus lisse, plus pulpeuse, plus éclatante, le grain est plus resserré.

À lire aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. - * Champs obligatoires

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.