Gorge irritée, douloureuse, enrouement... Simple irritation ou angine, les maux de gorge sont fréquents aux changements de saison. Pratiques et efficaces, les pastilles soulagent la gêne et se glissent facilement dans un sac.
Les maux de gorge peuvent avoir différentes origines: un air ambiant trop sec, une atmosphère enfumée ou des cordes vocales sollicitées en excès. Mais en hiver, c’est très souvent une infection qui provoque l’inflammation de la muqueuse pharyngée ou des amygdales: c’est une pharyngite ou une angine. Isolées ou associées aux symptômes du rhume (nez qui coule, toux, enrouement...), ces dernières évoluent le plus souvent favorablement en trois à quatre jours, même lorsque l’angine est d’origine bactérienne.
Toutefois si le microbe en cause est le fameux streptocoque A, une antibiothérapie est nécessaire pour guérir et prévenir les complications, c’est-à-dire un phlegmon ou abcès de l’amygdale.
Chez les enfants, davantage sujets à ce type d’angine, une consultation médicale est impérative en cas de douleur pharyngée.
Chez l’adulte, de la fièvre (c’est-à-dire plus de 38 °C) ou des maux de gorge intenses et isolés sans toux ni rhume doivent alerter. Un test de diagnostic rapide permet d’identifier le streptocoque A. Dans tous les cas, les pastilles limitent la gêne.
Quel est l’intérêt des pastilles?
En stimulant la production de salive, les pastilles lubrifient les muqueuses enflammées et calment la douleur. De plus, elles libèrent progressivement des actifs qui exercent une action ciblée sur les tissus.
Pour plus d’efficacité, il faut veiller à ne manger ni avant ni après leur prise, surtout si elles contiennent des anesthésiques locaux qui engourdissent les muqueuses et peuvent favoriser une fausse route. Pratiques à emporter, elles existent en version sans sucre à préférer pour la santé de ses dents!
En quoi sont-elles différentes?
Les antiseptiques (cétylpyridinium, amylmétacrésol, alcool dichlorobenzylique, chlorhexidine) limitent l’inflammation s’il y a un contexte infectieux. Côté plantes, l’érysimum est traditionnellement utilisé pour soulager l’enrouement et les huiles essentielles anti-infectieuses comme l’eucalyptus radié, le giroflier ou le pin de Sibérie conviennent bien aux maux de gorge associés à un rhume ou un état grippal. La guimauve, quant à elle, a une action intéressante en cas de toux sèche associée.
Pour les maux de gorge vraiment gênants ou douloureux, les anesthésiques locaux (comme la tétracaïne...) ou le flurbiprofène, un anti-inflammatoire non stérdidien (AINS), apaisent efficacement, mais ils doivent être réservés aux adultes et aux enfants de 6 à 12 ans.
De plus, comme tous les AINS et même sous la forme de pastilles, le flurbiprofène ne doit pas être utilisé si l’on a des antécédents d’ulcère gastroduodénal ou en cas d’insuffisance rénale ou cardiaque.
Dans tous les cas, des symptômes qui persistent ou s’aggravent après deux à trois jours de traitement nécessitent de consulter pour avoir avis médical.
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