Don de plaquettes : il faut y penser !

Qui peut donner ? Comment se déroule le prélèvement ? De la prise de décision à la collecte, les réponses à toutes les questions sur le don de plaquettes sanguines quand on a pris la décision de donner ses plaquettes, il n'est pas pour autant aisé de trouver un centre spécialisé et de savoir comment cela va se passer. Pour encourager les personnes motivées qui ont fait ce choix citoyen et convaincre les autres, voici le parcours fléché que devra suivre le donneur.

Don De Plaquettes
Associationcassandra.org

Il vaut mieux commencer par le don de sang

L'Établissement français du sang (EFS), l'organisme public rattaché au ministère de la Santé et chargé des collectes de produits sanguins sur tout le territoire, recommande de commencer par le don de sang avant d'envisager un don de plaquettes. Dans certains de ces centres, c'est même obligatoire.

La procédure pour donner son sang prend une heure (pour un prélèvement d'une dizaine de minutes) et se fait sans rendez-vous. L'EFS estime qu'elle permet de savoir, de façon rapide, si l'on ne présente pas de contre-indications médicales à ce type de prélèvement (comme un capital veineux insuffisant ou une maladie chronique), et si l'on remplit les conditions pour faire un don de produits sanguins.

Qui peut être donneur ?

Comme pour tout produit sanguin, seules les personnes âgées de 18 à 65 ans peuvent pratiquer cet acte anonyme et gratuit. Afin d'éviter tout risque de contamination du receveur, I'EFS exclut certaines personnes. Notamment celles qui ont déjà été transfusées, qui ont séjourné en Grande-Bretagne entre 1980 et 1996, ou encore qui ont des pratiques sexuelles jugées à risque (personnes qui ont changé de partenaires durant les six derniers mois ou hommes homosexuels). Certaines pratiques qui augmentent le risque de contamination (comme se faire poser un piercing) excluent provisoirement du don de sang, le temps de s'assurer que tout va bien.

Il faut avoir assez de plaquettes

D'un individu à un autre, le taux de plaquettes sanguines varie beaucoup. Il faut en avoir suffisamment pour en donner, c'est-à-dire plus de 150 000 par mm3. De plus, il faut peser au moins 50 kilos afin de collecter, sans risque pour le donneur, la quantité de plaquettes nécessaire à la transfusion d'un malade.

Certaines pratiques, comme se faire poser un piercing augmentent le risque de contamination et excluent temporairement du don de sang.

2 heures 30 pour franchir les 5 étapes incontournables

1. La prise de rendez-vous dans les sites spécialisés

Contrairement au don de sang, le don de plaquettes s'effectue uniquement sur rendez-vous et dans des sites fixes qui dépendent de I'EFS ou des centres des armées habilités à recueillir les dons des civils (dans ce cas, les plaquettes appro- visionnent l'armée, mais aussi les hôpi- taux publics).

La durée de vie des plaquettes sanguines n'est que de cinq jours. Il est donc impératif de planifier les prélèvements, afin de s'assurer que la quantité de plaquettes collectées répondra exactement aux besoins des hôpitaux.

2. L'inscription administrative

Afin de constituer le dossier médical du donneur et procéder à son inscription administrative, ce dernier doit se munir de sa carte d'identité. Un questionnaire lui est alors remis. Il porte principalement sur ses antécédents médicaux et prépare à l'entretien médical.

3. L'entretien avec le médecin

L'entretien avec un médecin permet de s'assurer que le donneur n'est pas porteur de virus ou bactéries qui pourraient contaminer le receveur. Le médecin interroge le donneur sur sa santé, mais aussi sur certains aspects de sa vie personnelle, comme la vie sexuelle ou l'usage éventuel de drogues. Être sincère quand on remplit le questionnaire puis face au médecin permet de limiter au maximum le risque d'infection du receveur, même si ce risque est aujourd'hui extrêmement infime grâce à l'efficacité des tests biologiques pratiqués sur les échantillons sanguins.

4. Le prélèvement en lui-même

Il dure 1 heure 30, mais il faut disposer d'au moins 2 heures 30 pour mener à bien toutes les étapes. Contrairement à une prise de sang pour des examens biologiques, il faut avoir mangé au préalable un repas normal, sans alcool et sans trop de matières grasses.

Pendant le prélèvement, le donneur est assis, légèrement incliné. Il peut lire, écouter de la musique, parler avec son voisin et même, dans certains centres, regarder la télévision. La piqûre pratiquée au pli du coude n'est pas plus douloureuse que pour une simple prise de sang, et la suite du prélèvement ne fait pas mal du tout. Cependant, quelques effets indésirables peuvent être constatés fourmillements au niveau de la bouche (ils s'estompent avec du calcium fourni par le centre), bras engourdi et sensation de froid à la fin du prélèvement.

Le prélèvement est long, mais il n'est pas très fatigant. On ne se "vide" pas de son sang. En effet, le séparateur, utilisé pour le prélèvement, collecte uniquement les plaquettes et restitue le sang au donneur. Pour sa sécurité, tout ceci s'effectue en circuit fermé, avec du matériel à usage unique et sous le contrôle constant d'infirmières.

5. La collation

Le donneur reste quelques minutes en observation, afin de vérifier que tout va bien. Ensuite, il doit impérativement manger quelque chose avant de quitter le centre.

Des plaquettes au service des malades

Comme les globules rouges et les globules blancs, les plaquettes sont des cellules du sang. Elles sont responsables de la coagulation. À l'hôpital, elles sont beaucoup utilisées auprès de patients atteints de cancer et traités par chimiothérapie, En effet, la chimiothérapie détruit les cellules cancéreuses mais aussi des cellules sanguines.

Si le taux de plaquettes devient trop bas, une transfusion s’avère nécessaire pour éviter de graves hémorragies.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. - * Champs obligatoires

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.