C'est une hormone produite au niveau d'un organe en contact avec le système visuel, la glande pinéale. Il s'agit d'une formation située dans le cerveau, chargée d'informer l'organisme sur la quantité de lumière qu'il reçoit.
Ce messager indique le jour et la nuit. Il influe directement sur les rythmes biologiques, appelés aussi rythmes circadiens. En fonction de ces derniers, le taux sanguin hormonal varie avec un maximum nocturne et une valeur quasi nulle le jour. La lumière peut selon l'heure activer ou inhiber cette sécrétion. Une modulation du taux de mélatonine influe donc sur le sommeil, la température corporelle et l'alimentation.
Chez la personne âgée, on constate une diminution globale de la production de mélatonine, phénomène qui s'accentue au-delà de 80 ans. Il serait dû à l'altération d'un certain nombre de récepteurs de la glande pinéale.
On a pensé en toute logique à utiliser cette hormone dans le traitement des insomnies, des problèmes du travail posté et même de la maladie d'Alzheimer. Cette hormone faisant partie des molécules dites anti-oxydantes, certains en ont conclu qu'elle devait être un protecteur de la peau et du système immunitaire.
En fait, il n'existe aucune preuve formelle de son activité lors de prises orales continues. Ni la voie d'administration, ni la posologie ne sont encore bien codifiées. La médiatisation de cette molécule et sa diffusion dans les drugstores américains se sont traduites par une consommation sans contrôle ni limite.
Avant d'entreprendre des traitements aux effets parfois indésirables (somnolence), il vaut mieux attendre l'autorisation de mise sur le marché de toute une série de molécules dont les effets se superposent à ceux de la mélatonine. Cette dernière est en effet vendue à des prix excessifs et sous des formes éventuellement peu efficaces.