La micro-endoscopie offre de nombreux avantages au patient. Le point avec les spécialistes. Les disques qui séparent chaque vertèbre et font office d'amortisseurs sont constitués d'un noyau et d'un anneau fibreux. Sous l'influence de l'âge et des mauvaises postures, ils peuvent se fissurer et laisser échapper un peu de noyau. Avec le temps, une partie du noyau risque de faire franchement irruption hors du disque. C'est la hernie discale, qui peut comprimer la racine du nerf. Elle est fréquente, souvent douloureuse et parfois rebelle au traitement médical.
La lésion du disque est irréversible mais la hernie peut se résorber et la douleur disparaître sans opération. Les médecins conseillent le repos, même si l'inactivité stricte est controversée. Ils prescrivent des anti-inflammatoires, des infiltrations ou le port d'une ceinture lombaire. Et éventuellement de la mésothérapie ou de l'acupuncture.
Toutefois, la douleur résiste parfois, insupportable, épuisante. A ce stade, deux options sont à envisager : la nucléolyse ou la chirurgie.
Options multiples
La nucléolyse consiste à introduire dans un disque une substance enzymatique qui dissout le noyau faisant hernie, ce qui décomprime le nerf. Une méthode séduisante. Pas d'incision et un bon résultat dans 70 % des cas. Reste qu'elle est inefficace pour 30 % des patients et parfois contre-indiquée.
Il est en effet impossible d'injecter des enzymes dans le disque si la hernie n'est pas "étanche" et que le liquide risque de pénétrer dans le canal médullaire (où se trouve la moelle épinière) ou dans la vertèbre. Enfin, la nucléolyse n'agit pas tout de suite. Il faut parfois 8 semaines pour que la hernie cesse de comprimer le nerf. un délai bien long quand on souffre !
Un ingénieux système
En cas d'échec ou de contre-indication de la nucléolyse, la chirurgie entre en scène. Objectif : enlever la hernie et le noyau défectueux. Elle donne 95 % de bons résultats immédiats et de nets progrès ont été accomplis.
En chirurgie classique, on incise la peau sur une dizaine de centimètres. Les suites opératoires sont longues et douloureuses. Avec la micro-endoscopie, on ne coupe pas, on se glisse. Le chirurgien fait une incision de 15 mm et introduit un premier tube, très fin, jusqu'au disque intervertébral. Les aponévroses et les muscles sont respectés par le tube qui a juste écarté les fibres musculaires sans les léser.
C'est là qu'entre en jeu un astucieux système : des tubes gigognes que l'on enfile les uns autour des autres. Le dernier tube de 16 mm de diamètre laisse passer une caméra vidéo et les instruments miniaturisés. Le chirurgien procède alors à l'ablation de la hernie.
Avantage : la douleur post-opératoire immédiate est considérablement réduite. Dans 72 % des cas, les malades ne prennent pas d'antalgiques ou juste du paracétamol. Ils souffrent aussi moins longtemps.
Le patient peut se lever 6 heures après, rentrer chez lui en voiture, s'il n'habite pas trop loin... Et reprendre ses activités plus rapidement.
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