Opération des yeux : le laser est-il sur ?

Environ 200 000 Français se font opérer d’un trouble visuel, chaque année. Les techniques se perfectionnent. L’objectif étant le confort du patient et sa sécurité.

Si le risque zéro n’existe pas lors de tout acte chirurgical, toutes les précautions sont prises pour que l’opération se passe au mieux. Les techniques sont de plus en plus précises et le laser est de plus en plus largement utilisé.

Tout le monde n’y a pas droit

L’opération doit être refusée aux patients trop myopes (plus de - 10 dioptries) et à ceux dont la cornée (enveloppe de l’œil) est trop amincie. Par ailleurs, une déformation pathologique de la cornée (kératocône), un glaucome avéré sont des contre-indications opératoires.

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Choisir le bon moment

Qu’il s’agisse de myopie, d’hypermétropie ou d’astigmatisme, le trouble de la vision doit être stabilisé, donc ne pas avoir bougé entre deux consultations distantes de douze à dix-huit mois. Le meilleur âge pour être opéré se situe entre 23 et 45 ans (avant de devenir presbyte, bien qu’il ne s’agisse pas d’une contre- indication).

Un matériel de pointe

La technique la plus utilisée est le Lasik standard qui fait ses preuves depuis près de 25 ans. En pratique, une fine lamelle de cornée (enveloppe de l’œil) est découpée grâce à un minirabot (le microkératome), réalisant un petit capot. Ce dernier est ensuite sou levé pour sculpter (avec un autre appareil au laser Excimer) la cornée en profondeur afin de corriger le trouble visuel.

Puis, le capot est remis en place. L’opération est rapide, indolore pour le patient. Les deux yeux, sauf exception, sont traités le même jour. Les appareils sont de plus en plus sécurisés et sophistiqués. La délivrance des rayons lasers étant pilotée par informatique.

Un nouvel appareil plus performant

L’opération peut désormais être entièrement réalisée au laser grâce au Femto seconde. Seule différence avec le Lasik standard, durant la première phase opératoire, la découpe du capot est réalisée par des impulsions laser.

Le plus : la découpe du capot est ici plus fine, plus régulière et plus précise, donc plus sûre. Elle permet d’opérer des patients plus myopes. Le matériel utilisé est jetable, diminuant encore le risque infectieux. Les résultats visuels sont un peu supérieurs.

Le moins : l’opération peut être un peu plus longue. Peu d’appareils sont actuellement disponibles en France. Le prix est plus élevé, environ 3 000 € pour les deux yeux, contre 2 500 € au Lasik, non pris en charge par la Sécurité sociale dans les deux cas.

De rares complications

Cicatrisation plus longue, sous correction de l’œil (mais réajustement ultérieur possible)... ces inconvénients surviennent dans 1 à 3 % des cas, mais s’arrangent avec le temps.

Le risque d’infection est minime (1 sur 10000), car un collyre antibiotique local est donné en prévention trois jours avant l’intervention. L’intervention a lieu au bloc opératoire et le matériel est désinfecté. Des collyres antibiotiques et anti inflammatoires sont ensuite préconisés pendant trois semaines.

Des accidents plus graves, mais rares (moins de 0,1 % des cas), sont liés à la découpe de la cornée avec le Lasik standard (possibilité d’astigmatisme).

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