60% des curistes thermaux sont des plus de 60 ans !

Que 3 sur 5 des curistes thermaux soient des 60+ pourrait inquiéter si le nombre des curistes diminuait et si les 60+ devenaient moins nombreux. C'est tout le contraire qui se produit. Bref, l'avenir est pavé d'or pour le thermalisme astucieux !

Un homme et une femme en robe blanche assis dans un centre de spa
© istock

L’avenir du thermalisme, c’est comme celui du funéraire, il est pavé d’or. Mais avant. Actuellement, 320 000 des 520 000 curistes thermaux sont des 60+. Leur nombre global, qui chutait depuis vingt ans, a commencé à se redresser en 2009. L’explication? Ce retour vers le succès gît à la fois dans la diversification de l’offre, dans le besoin d’une réponse apaisante aux brutalités de la société à l’égard de l’humain qu’il brise, et dans une démographie très favorable.

En effet, la France compte actuellement 20% de 60+, soit 13 millions de personnes. Elle en comptera 30% en 2030, soit environ 21 millions. Cette augmentation est due au simple fait du glissement vers la vieillesse des générations les plus nombreuses, issues du babyboom démographique qui a favorisé le pays de 1946 à 1973.

En 2030, un Français sur 10 aura plus de 80 ans. Bref, les établissements de cures, qui sauront attirer leur clientèle, peuvent compter sur deux générations de seniors fidèles dont les plus jeunes recherchent le bien-être et les plus âgés la préservation de leur capital santé ou de leurs facultés.

Mais le rapport 2011 du ministère de l’Économie et des finances sur « La diversification des activités des stations thermales » montre bien que cette manne ne sera accessible qu’aux stations qui auront pris soin d’adapter en permanence leur offre aux attentes de boomers. Ils souhaitent qu’on les bichonne sans les enrégimenter. Ils veulent qu’on nourrisse leur corps et leur esprit, que l’offre équilibre le plaisir et les réponses à leur problématique de santé. Ceci appelle astuce, marketing créatif, empathie à l’égard de la cible. Sans oublier d’apporter le plus grand soin au recrutement des futurs curistes dès la quarantaine.

En effet, c’est un âge où la thalassothérapie, qui bénéficie d’une image moins médicalisée, les leur dispute âprement. Bref, il s’agit d’une œuvre de longue haleine appelant une belle détermination qui peut être fructueuse. Encore une bonne nouvelle, en 2050, les 60+ seront 24 millions. Autrement dit, la profession peut travailler sans risque sur le long terme.

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