Thalassothérapie à l’étranger : quelles normes ?

Pour la plupart des français, la thalasso est un domaine réservé à la France. Cela est faux. Ce serait abandonner l’idée de l’usage antique de l’eau de mer par les populations du bassin méditerranéen et ce, bien avant le biologiste QUINTON et plus tard les Docteurs BAGOT, père et fils. L’expression même de thalassothérapie ne vient-il pas du mot grec signifiant “la mer” : “thalassa” ? Ouvrons notre esprit et envisageons le fait que d’excellents centres de thalasso se créent à l’étranger.

Le bassin méditerranéen s’est particulièrement abondamment pourvu : Espagne, Portugal, Tunisie, Grèce, Chypre, Italie, Sardaigne, Slovénie, sont déjà pourvus et envisagent encore un fort accroissement. Mais ce n’est pas tout : l’ensemble du Maghreb (Tunisie, Maroc et même l’Algérie), l’Asie (Vietnam, Bali, Thaïlande, Malaisie, Singapour, Japon), l’Ile Maurice, les Antilles, le Proche et le Moyen Orient (Égypte, Turquie, Émirats, Jordanie et Israël) voient fleurir de nombreux et somptueux centres. La thalassothérapie à l’étranger, c’est donc désormais possible, encore faut-il bien choisir son centre de thalasso. Toutes sortes de formules vous seront proposées, à vous de choisir celle qui vous conviendra le mieux.

La thalassothérapie pas chère à l’étranger : les normes internationales d’un institut de thalassothérapie

Le premier Congrès Mondial de la Thalassothérapie s’est tenu du 24 au 26 janvier 2003 à Agadir au Maroc. Il a donné lieu à l’établissement de normes qui définissent, en 11 points, la thalassothérapie à travers le monde.

Les 11 normes internationales définissant un institut de thalassothérapie en France et à l’étranger :

La thalasso est une combinaison à la fois curative, favorisant la prévention, et privilégiant l’amélioration de la convalescence et du bien-être, usant conjointement, dans un site marin privilégié, des efforts d’une équipe qualifié et d’une vigilance médicale et, les substances du milieu marin tel que : l’eau de mer naturelle, le climat marin, les boues marines, les algues, les sables et toutes autres éléments recueillis de ce milieu.
Le centre de thalasso doit se trouver dans l’idéal en proche bord de mer et sous le magnétisme direct du milieu marin, dans un cadre naturel sain, en dehors de toute quelconque origine de pollution.
L’eau de mer doit être utilisée naturelle et chauffée à moins de 40 ° C pour les soins d’hydrothérapie (dans les piscines, les baignoires, les douches). Elle doit être utilisée dans les 24 heures suivant son pompage.
L’eau de mer doit avoir les mêmes caractéristiques que l’eau du large à 2% près.
Le contrôle de la qualité bactériologique de l’eau de mer se fera par un laboratoire agréé, de façon mensuelle aux points d’utilisation et à chaque saison au point de pompage.
L’eau de mer doit répondre aux normes de potabilité en matière de polluants chimiques et physiques. Elle ne doit pas être soumise à une contamination microbienne exogène et doit être dépourvue de germes pathogènes.
Le site de pompage doit être signalé par des balises dont les coordonnées sont communiquées aux autorités compétentes.
Les locaux et les équipements utilisés doivent répondre aux conditions d’hygiène applicables aux établissements de soins. Ils doivent être suffisamment spacieux en fonction du nombre de curistes pris en charge, idéalement éclairés et aérés naturellement.
Les installations techniques et les équipements du centre doivent répondre aux conditions de sécurité en vigueur.
Le centre disposera d’un personnel soignant qualifié et en nombre suffisant, placé sous l’autorité technique d’un médecin compétent et sous la responsabilité administrative d’un directeur.
Le centre de thalassothérapie mettra en œuvre les moyens de promotion de la santé.

Ce premier Congrès a également abouti à la création de la Fédération Mondiale de Thalassothérapie, dont le bureau composé de 11 membres de nationalités différentes est présidé par le Docteur Bernard BADELON.