Libido et désir en berne, que dois-je faire ?


L’amour, le désir, il n’y a rien d’automatique dans tout cela ! C’est plutôt bien mystérieux…..Dans un couple il y a des jours avec et des jours sans. Eh bien au lit c’est la même chose. Le désir n’est pas toujours au rendez-vous. Ces derniers temps il paraît même figurer aux abonnés absents. On en vient à se poser des questions. Sur sa sexualité, sur la solidité de son couple…sur soi-même. Alors comment dépasser ses craintes et se sentir plus sûr de soi ?

Avec l’âge est-il normal d’avoir moins de désir sexuel pour l’autre ?

Il apparait que la relation entre l’âge et la sexualité n’est pas si évidente qu’on ne le pense… D’ailleurs, le désir sexuel, qu’est ce que c’est ? D’où vient-il, comment en acquérir une parfaite maîtrise, etc… ne serait-ce pas lui au fond l’intangible garant d’une sexualité épanouie, sans anicroche ?

Première étape: stop aux idées reçues

Existe-t-il une loi selon laquelle à partir d’un certain âge le désir sexuel ne pourrait plus parvenir à son optimum ? Heureusement non. Supposer une limite d’âge à la sexualité, ou aux fantasmes fait partie de ces mêmes lieux communs qui poussent à croire que la ménopause signifie l’arrêt de la vie sexuelle chez la femme. Certes à la cinquantaine les hormones de la femme fonctionnent autrement. La ménopause induit un changement au niveau de son vécu psychologique et de sa place dans la société. Aussi le corps qui vieillit sera-t-il vécu différemment selon les individus.

Difficile donc de mesurer l’impact de ces bouleversements physiologiques dans la sexualité. La sexualité ce n’est pas que physiologique. Il y a une énorme part de psychologie. Dès lors, la baisse du désir peut survenir à tout âge : il n’y a pas de règles. Certains couples ont des troubles de la sexualité à vingt ans. Là encore tout est relatif, la seule règle en matière de sexualité c’est qu’il n’y en a pas. Celle-ci étant sujette à des évolutions normales au cours de la vie. La sexualité c’est vivant. Elle est faite de hauts et de bas. Il faut savoir accepter les creux à certains moments c’est-à-dire les pannes ou les baisses de désir sexuel.

Une sexualité en constante évolution

Inutile donc de vous dissimuler derrière les oripeaux de la vieillesse pour justifier une baisse de désir sexuel. Le problème est ailleurs. En dehors de problèmes physiques, il n’y a pas de raison majeure que la sexualité soit moins active chez un couple dit normal. Même si globalement, les rapports sexuels s’espacent dans un couple qui se connaît depuis longtemps. Une tendance observable chez les couples qui durent. Mais là encore, attention aux schémas réducteurs. Il n’y a pas de norme, chaque couple a sa sexualité et son propre rythme.

Néanmoins, dans un couple qui se connaît depuis longtemps, la sexualité ne tient pas la même place que dans un couple récent. La lassitude et l’apathie sexuelle témoignent alors de problèmes bien plus profonds. La sexualité d’un couple s’inscrit dans une histoire. On ne peut régler les problèmes de sexualité sans analyser la relation de couple. Un travail de fond chez un sexologue, en se basant sur différents éléments de la vie quotidienne, comme la communication au sein du couple, la place qu’ils occupent dans cette relation, peut vous y aider. Une condition toutefois à la réussite de cette analyse : les partenaires doivent être tous les deux animés par la même envie de sortir des sentiers battus.

Seulement après peut-on espérer résoudre la baisse de désir sexuel ? Une baisse qui peut revêtir une signification différente chez l’homme ou la femme. Chez la femme ménopausée, elle est souvent liée au fait qu’elle n’est plus féconde. La sexualité qui était construite sur la maternité doit alors s’orienter vers le plaisir personnel. Chez l’homme, la baisse de libido, qui se manifeste souvent par des troubles de l’érection devra avant tout faire l’objet d’un bilan organique pour révéler d’éventuels problèmes hormonaux.

Si le bilan organique apparaît tout à fait normal, les causes sont à chercher du côté psychologique. Et là le psychologue ou le sexologue fait face à différentes situations parmi lesquelles: « des facteurs extérieurs » comme les problèmes professionnels, la dépression ; « une fragilité narcissique » qui pourra se traduire par un besoin de plaire. D’où pour certains l’envie de se tourner vers les plus jeunes…

Reste des cas où le sexologue ne peut régler que partiellement la baisse de désir sexuel : par exemple quand le manque de désir d’un des partenaires envers l’autre traduit un désamour. Est-il encore utile de rappeler que la sexualité ne règle pas tout dans un couple et que le secret de la longévité se fonde surtout sur des sentiments réciproques ?

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