Après 40 ans, comment garder sa fermeté ?

Désormais la quarantaine se porte belle… et tonique ! Pour être ferme avec votre corps, au programme, oxygénation, petite leçon de stretching et de musculation.

 femmes qui rient dans un cours de yoga
© istock

Les vacances sont terminées, l'automne pointe son nez, la rentrée des classes est annoncée... Au bureau, à la maison, la vie reprend sa vitesse grand V. Si l'on n'y prend garde, une fois encore, nos bonnes résolutions prises pendant les vacances - les séances de gym, de footing, de danse et autres activités - vont vite s'envoler !

Dommage car entre les repas pris à la va-vite, la vie trop sédentaire, la pollution, le stress, la cigarette et autres agressions de la vie citadine, le corps et le psychisme sont soumis à rude épreuve. Résultat : la respiration se bloque, les tissus s'asphyxient, la peau se ramollit, les muscles s'atrophient... et la silhouette en pâtit.

Retrouver ses repères corporels après 40 ans

A 20 ans, à 30 ans, on réussit à se raffermir en deux temps trois mouvements. A partir de 40 ans, on a toutes les chances de s'essouffler avant d'y arriver si l'on ne fait pas "d'une bonne hygiène de vie" sa devise préférée. D'autant que l'activité physique n'est pas à but strictement musculaire. Loin de là.

Elle permet aussi d'évacuer le stress et de se vider la tête. Le stress est une réponse personnelle aux agressions dans la vie sentimentale, sociale et professionnelle. Il est source de tensions psychiques et physiques qui finissent par avoir des répercussions sur l'organisme. Si l'on ne s'accorde pas quelques minutes par-ci par-là pour s'occuper de soi, on finit par se "décentrer". En effet, on ne se perçoit pas toujours telle que l'on est vraiment. Ainsi, certaines personnes très minces se voient grosses.

Si c'est le cas, alors on se décentre et on perd le repère principal qu'on peut appeler symboliquement le point d'ancrage. Et là, le corps peut réagir en prenant du poids ou en maigrissant exagérément.

A l'origine, la vie nous fait cadeau d'un corps. Il nous revient de le préserver. Simple question de respect de soi. Mais les femmes finissent par ne plus savoir exactement ce dont elles ont envie.

Alors seulement peuvent naître les désirs. Dans la vie courante, vingt minutes par jour suffisent pour penser à soi et trouver ce qui peut faire du bien. Encore faut-il les prendre.

Mais attention ! Pour avoir conscience de son corps, il faut apprendre à le ressentir. Par exemple en se mettant debout, en prenant appui sur son talon et en soulevant le bout du pied. On sent alors tous les muscles de la jambe et de la cuisse se mobiliser, mais aussi sa peau se tendre.

Autre idée : poser la paume de sa main bien à plat sur un mur et s'y appuyer de tout son poids pour sentir son avant-bras et son bras. Ces micro-mouvements aident à une prise de conscience corporelle et à s'auto-observer. C'est une façon de retourner l'attention vers soi. Cette attention trop souvent parasitée par des éléments extérieurs : des images, des solutions prêt-à-porter ou prêt-à-penser.

Entre affiches et magazines, des jeunes filles aux corps parfaits - ventre plat, fesses et seins haut perchés, jambes et cuisses fuselées - nous vantent la perfection. Impossible de rivaliser avec ces modèles imposés.

D'où l'importance d'avoir une bonne image de soi. C'est-à-dire ne pas avoir besoin de se soumettre en permanence au regard des autres. Il faut se plaire et vivre en harmonie avec soi, sans se comparer à des images idéales, éloignées de la réalité. La silhouette parfaite n'existe pas. Et vouloir ressembler à un modèle, c'est nier son propre corps et son histoire. Nous sommes piégées par la peur de la différence. Il faut savoir oser être soi.

Oser s'affirmer pour garder son corps en forme

Dépendantes de notre patrimoine génétique, nous sommes soumis aux lois de l’inégalité. Petite, grande, mince, plutôt ronde... nous devons apprendre à faire avec. Mais qui dit s'accepter, ne veut pas dire pour autant renoncer ou se laisser aller. Notre corps nous appartient. A nous de le contrôler, de le maîtriser, de le garder en forme et en bonne santé.

Avoir un corps ferme va de pair avec une forme de fermeté psychologique. Ce qui implique une certaine discipline, une bonne hygiène de vie et un peu d'amour et de respect pour soi. Certaines femmes sont prisonnières d'idées reçues, telles que : "il faut souffrir pour accoucher" ; "il faut manger pour deux lorsqu'on est enceinte", "la grossesse déforme le corps ", le retour de couches laisse des traces définitives". Elles vont alors subir leur grossesse, grossir exagérément, accepter de se ramollir et ne rien faire pour retrouver un corps svelte, ferme et tonique, quitte à en souffrir.

Le corps est une enveloppe à la fois résistante et fragile. A nous de l'entretenir. Danse, stretching, marche à pieds, jogging, tennis, natation...qu'importe ! Le bon sport, c'est celui qui apporte un peu de plaisir. Chacun a sa sensibilité et, là encore, il est primordial de la respecter.

On ne peut tenir ses engagements qu'en tenant compte de l'esthétique, c'est-à-dire que l'on doit non seulement être attirée par telle ou telle activité mais qu'en plus, on doit se sentir en affinité avec l'environnement et l'ambiance dans laquelle elle se déroule.  Choisir une activité est une affaire personnelle. S'y tenir est un tout dans lequel chaque paramètre est important.

Les conseils pour une peau ferme

Le meilleur exemple d'un corps ferme ? Celui d'un nourrisson. La fermeté est en effet avant tout une question de peau. Elle est à la fois physiologique et anatomique. Pour qu'il y ait fermeté, il faut de l'hypoderme, du derme et de la graisse.

À la puberté, une jeune fille est généralement aussi ferme qu'un nouveau-né. La première étape vers la perte de l'élasticité, donc de la fermeté, se situe à l'adolescence, avec les premiers bouleversements hormonaux.

Une prise de poids ou de formes trop rapide risque de provoquer des vergetures qui sont une véritable atteinte à la fermeté. Idem avec les régimes yo-yo. Plus le poids varie de façon anarchique, plus on a de risque de se ramollir au fil des ans. En effet, à la longue, tous les régimes fragilisent le derme. Chez les sportives comme chez les autres. Car fermeté ne rime pas forcément avec corps musclé.

L'excès de sport, lié par exemple à un régime hyper protéiné très à la mode actuellement, sculpte le corps, mais ne le rend pas ferme pour autant. Surtout après 40 ans.

Contrairement aux idées reçues, pour être ferme, il faut garder un peu de graisse, car elle participe à la qualité de la peau, à son élasticité et à son éclat. Sur le visage comme sur le corps. Mais attention : avoir ce qu'il faut de graisse ne veut pas dire accepter d'en avoir trop, sinon gare aux capitons !

Attention zones fragiles

Bien campés sur nos deux pieds, nous sommes dès le début soumis à la loi de la pesanteur. Et, à partir de la quarantaine, parfois quelques années plus tard, certaines parties du corps ont tendance à s'affaisser.

Et d'autant plus si l'on a abusé du soleil, car en altérant les fibres d'élastine et de collagène, il fait vieillir la peau en accéléré, la dessèche et la rend fripée. Ce qui "flanche" le plus vite ? Les zones où la peau est la plus fine et la plus fragile.

C'est-à-dire la face interne des cuisses et celle des bras, le cou, la poitrine (d'autant que la peau est le seul soutien de la glande mammaire) et l'abdomen péri-ombilical.

Là encore, les fluctuations hormonales n'arrangent rien, car elles ont des répercussions directes sur l'état de la peau. D'où l'importance à la ménopause des traitements substitutifs bien dosés qui agissent, entre autres, sur son éclat et sa tonicité.

Pas de fermeté sans tonicité. Simple question de logique puisque dans le corps tout est lié. « La musculature est constituée de micro-filaments d'actine qui sont en relation avec la myosine, une autre protéine, responsables de la contraction musculaire.

Pas de fermeté sans une bonne oxygénation

Les muscles sont un peu comme des câbles électriques pleins de filaments à l'intérieur desquels les protéines se mêlent judicieusement. Pour bien fonctionner, les muscles ont besoin de se nourrir et cela n'est possible que si les échanges entre la cellule et son environnement fonctionnent correctement.

Malheureusement, certains paramètres peuvent les freiner. Une mauvaise alimentation, par exemple, entraîne un mauvais drainage et des problèmes d'irrigation, donc une mauvaise oxygénation. Les éléments essentiels au bon fonctionnement des muscles sont véhiculés par le sang et sont amenés au cœur des muscles pour les nourrir et les nettoyer.

De son côté, le tabac diminue le diamètre des vaisseaux sanguins et entrave la circulation, et là encore l'oxygénation. A cela s'ajoutent, à partir de la quarantaine, les fluctuations hormonales liées à la ménopause qui ont des répercussions sur le bon fonctionnement des échanges internes.

Résultat : des engorgements, puis des dysfonctionnements avec pour conséquence une moins bonne contractibilité musculaire. Certains exercices pratiqués régulièrement permettent de remettre la machine en marche et de régler certains problèmes circulatoires. A condition toutefois de les faire régulièrement et ad vitam æternam.

Très important : respecter la chronologie afin de mettre en route les différentes "pompes" de l'organisme.

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