Aspirine, ibuprofène et paracétamol contre la douleur. Mais, à propos, qui fait quoi ? Explications sur ce que vous devez prendre selon que vous ayez un mal de ventre, un mal de tête etc…
Sommaire
Variable en fonction de la personne, des symptômes …
Quelle que soit la douleur, le premier réflexe de chacun est de prendre l'antalgique que l'on a dans son tiroir. Si on l'achète par habitude ou tradition, on se pose pourtant parfois cette question : "Quelle différence avec un autre et pourquoi certains marchent mieux ?" Avant tout, cela dépend de la douleur elle-même. Chacun la vit différemment, selon son tempérament et les périodes de sa vie (stress, fatigue, dépression, etc.). Aussi, un même médicament peut soulager aujourd'hui, et se révéler moins efficace un autre jour. De façon tout aussi subjective, certaines personnes préféreront tel produit plutôt qu'un autre. En revanche, ils n'agissent que sur la douleur, pas sur une inflammation (rougeurs, gonflements, chaleur).
Il arrive, enfin, lors de périodes particulières (après une opération, pendant la grossesse...) , que certains deviennent contre-indiqués. Sans oublier les allergies déclenchées par certaines substances.
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Paracétamol, le mieux toléré
Abréviation de n-acétyl-para-amino-phénol, le paracétamol a été découvert en 1886. Mais il a fallu attendre 70 ans avant qu'il soit introduit sur le marché français, à la fin des années 1950.
On le connaît bien sous sa forme comprimés ou effervescente, mais il existe aussi sous forme de gélules, poudre ou lyoc (comprimés à laisser fondre sur la langue). Les suppositoires et sirops sont, quant à eux, mieux adaptés aux enfants à partir de 3 ans. Et récemment, est sorti le paracétamol en cachets aromatisés à sucer.
Antalgique et antipyrétique (contre la fièvre), le paracétamol est aujourd'hui très demandé, en raison de son excellente tolérance (allergies rares). Dans tous les cas, on peut l'utiliser, notamment pour calmer les douleurs postopératoires, au cours des règles ou chez les patients sous anticoagulants. Toutefois, il existe un risque d'hépato-toxicité sur les personnes ayant des antécédents d'hépatites infectieuses.
L'aspirine, la plus ancienne
Découvert par Bayer en 1897, l'acide acétylsalicylique existe sous divers noms et formes galéniques : à croquer, effervescente, vitaminée, sans sodium, en sachet, etc. Aux doses quotidiennes recommandées (g 3 g/jour), son action est antalgique et anti-pyrétique.
Au-delà, elle devient anti-inflammatoire, et est également moins tolérée. Les bébés et les enfants ont des dosages spécifiques, de 50 à 250 mg par prise. Au contraire, les personnes qui souffrent d'ulcères ou ont des antécédents gastriques doivent l'éviter, ainsi que les femmes pendant les règles ou la grossesse (après le 6e mois), sous stérilet (elle réduit sa fiabilité), les personnes sous anticoagulants, les asthmatiques, les insuffisants rénaux et en cas de goutte.
lbuprofène, à partir de 15 ans
Plus récent, l'ibuprofène a été isolé en 1958 par les laboratoires anglais Boots. Comme l'aspirine, l'ibuprofène est antalgique et antipyrétique, mais à des doses moindres : 1,2 g/jour (Nurofen, Intralgis effervescent, Gélufène...).
S'il comporte les mêmes risques que l'aspirine, il n'a pas d'action anticoagulante. Ainsi, les femmes pendant les règles et les hémophiles, en cas de douleurs articulaires, peuvent en prendre, mais pas les personnes sous anticoagulants. Attention également aux allergies croisées : les allergiques à l'aspirine ne prendront pas d'ibuprofène ni de kétoprofène (équivalent de l'ibuprofène).
Les associations de substances
D’autres substances viennent renforcer l'activité thérapeutique des antalgiques (pas plus de 2, pour limiter le risque d'intolérance) : paracétamol et éphédrine, stimulante, conseillée sur les sinusites (Doli rhume, Neo-Citran, Actifed formule Jour-Nuit. ..).
Paracétamol et aspirine (Novacetol), pour les migraines, douleurs articulaires et rhumatismales. Paracétamol, codéine et caféine (Prontalgine), bien contre les migraines grâce à l'effet vasoconstricteur de la caféine. Pratiques, ces 2 ou 3-en-un évitent la prise simultanée de plusieurs médicaments, sans toutefois les prendre trop longtemps (risque d'irritation ou de sécheresse des muqueuses).
À retenir
- Les formes gélules, effervescente, liquide et poudre agissent plus vite que les comprimés : 15 à 20 minutes contre 30 à 45 minutes.
- 500 mg d'aspirine, soit un cachet, est efficace pendant 24 heures.
- L'ibuprofène, quelle que soit la dose (sans cependant dépasser la posologie quotidienne recommandée), n'a pas d'effet anticoagulant.
- Le paracétamol n'a pas d'activité anti-inflammatoire. Au-delà de 6 cachets par jour, il y a un risque de toxicité.