Ça pique, ça brûle, ça fait mal... rien n’est à négliger. Les solutions pour soigner au plus vite les “bobos” des yeux pour les plus jeunes comme pour nous, les séniors.
Sommaire
L’orgelet
C’est une sorte de furoncle du cil, le plus souvent dû à un staphylocoque. On le reconnaît au petit nodule rouge et sensible à l’endroit où pousse le cil. À son début, on ne ressent qu’une tuméfaction gênante à la palpation. Puis un petit point de pus blanc peut apparaître.
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Quel traitement pour l’orgelet ?
L’application locale de compresses chaudes et humides (deux à trois fois par jour) est utile mais pas suffisante.
Consultez un généraliste ou un spécialiste qui vous prescrira une pommade ophtalmique à base d’antibiotique et d’anti-inflammatoire. En cas de récidives fréquentes, un dosage du sucre sanguin peut être proposé, car l’orgelet se manifeste plus souvent chez les diabétiques.
Le chalazion
Il s’agit d’un petit abcès qui va déformer la paupière. Il apparaît lorsqu’une des glandes situées dans l’épaisseur de la paupière est bouchée. Les sécrétions s’accumulent pour finir par former un petit nodule sous-cutané.
Quel traitement pour le chalazion ?
Il faut agir rapidement en appliquant une pommade anti-inflammatoire et antibiotique pendant quinze jours environ. Si cela reste sans effet, il n’y a pas d’autre solution que l’intervention chirurgicale. En cas de récidive fréquente, il faut rechercher un éventuel diabète.
L’ophtalmie des neiges
Brûlures superficielles mais douloureuses de la cornée et de la conjonctive, elle est due aux rayons infrarouges et ultraviolets qui se réfléchissent sur la neige. Elle commence en général en fin de journée (souvent huit à dix heures de décalage entre l’exposition et la douleur), touche toujours les deux yeux qui sont très rouges, larmoyants et ne peuvent rester ouverts en raison de blépharospasmes (spasmes des paupières). En prévention : portez des lunettes de soleil.
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Quel traitement pour l’ophtalmie des neiges?
Il faut consulter l’ophtalmologiste pour écarter tout danger de brûlure plus profonde. Un collyre antiseptique et une pommade calmante et cicatrisante à la vitamine A sont prescrits ainsi qu’un repos des yeux (fermer les paupières).
Souvent, les symptômes disparaissent en 24 à 48 heures : les paupières ont joué un rôle de pansement et la cornée a pu cicatriser. Mais le traitement doit être poursuivi deux à trois jours afin d’obtenir une bonne cicatrisation.
Les conjonctivites
Elle est bactérienne : elle guérit généralement en quelques jours. Le blanc de l’œil et l’intérieur des paupières sont rouges puis apparaissent au coin des yeux des secrétions et les cils ont tendance à se coller par petits paquets. Quand les sécrétions sont blanches ou jaunâtres, c’est qu’elles sont purulentes. Dans ces cas-là, une consultation spécialisée est nécessaire. Elle permettra de faire un examen approfondi et, le plus souvent, un prélèvement des sécrétions pour rechercher le germe en cause.
Quel traitement pour les conjonctivites ?
Un collyre antiseptique instillé dans chaque œil plusieurs fois par jour peut parfois suffire. On peut aussi utiliser du sérum physiologique ou de l’eau bouillie et tiédie. Si, en 48 heures, la conjonctivite n’a pas disparu et que vos yeux présentent des sécrétions purulentes, une antibiothérapie locale, à base de collyres et pommades, est nécessaire.
Elle est virale : elle est souvent beaucoup plus contagieuse. Une sensation de gêne s’installe, mais les sécrétions sont claires. On a l’impression de devoir nettoyer moins souvent et de manière plus superficielle ses yeux qu’en cas de conjonctivite bactérienne. Erreur ! La conjonctivite à adénovirus, la plus fréquente, donne de véritables épidémies dans l’entourage. Elle se caractérise par un larmoiement associé à un œdème important des paupières qui gêne leur ouverture. Elle peut entraîner une atteinte de la cornée et une baisse de l’acuité visuelle (le plus souvent transitoire).
L’herpès des yeux (conjonctivite herpétique) s’associe souvent à une atteinte de la cornée (kératite) et nécessite un traitement spécifique.
Aux premiers signes, faites des lavages oculaires au sérum physiologique ou avec des solutions antiseptiques (Optrex en unidoses de 10 ml, Dacryosémm, Dacudoses, Sophtal...). Si les symptômes persistent et s’aggravent au bout de 48 heures, il faut consulter l’ophtalmologiste afin qu’il puisse diagnostiquer le type de conjonctivite dont vous souffrez et prescrire un traitement local.
Elle est allergique : elle est de plus en plus fréquente en raison de la pollution et d’une grande sensibilité des personnes à certains allergènes (pollens, poils d’animaux, poussières, acariens...).
Les yeux grattent, démangent beaucoup et l’on ne peut s’empêcher de les frotter. On a l’impression d’avoir un grain de sable dans les yeux. Beaucoup apparaissent au printemps et touchent très souvent des sujets jeunes qui ne souffrent pas forcément d’asthme ou d’eczéma.
Si les paupières sont rouges, eczémateuses et démangent, c’est une blépharoconjonctivite dont il faut chercher la cause : cosmétiques, produits chimiques utilisés dans son travail...
Quel traitement pour une conjonctivite allergique ?
Dès les premiers signes, consultez l’ophtalmologiste qui vous prescrira des collyres anti-inflammatoires souvent à base de corticoïdes destinés à vite calmer la phase aiguë, puis d’autres formes de collyres pour un traitement d’entretien.
Elle est printanière : elle concerne les jeunes de huit à quinze ans qui ont souvent un terrain allergique (asthme, eczéma...). Les yeux larmoient beaucoup, le prurit est intense et on redoute la lumière (photophobie). Dans des formes graves, elle peut s’associer à une ulcération de la cornée. Cette conjonctivite évolue par poussées mais guérit en général spontanément lors de la puberté.
Quel traitement pour une conjonctivite printanière ?
Emmenez votre enfant chez le spécialiste qui lui prescrira des collyres corticoïdes en l’absence d’atteinte de la cornée. Si la cornée est atteinte, il faut recourir à un traitement particulier.
Yeux fatigués face à l’écran : les séniors de plus en plus connectés
Un écran d’ordinateur n’est jamais l’idéal pour les yeux. Si vous souffrez de plus en plus (yeux fatigués, rouges, gonflés...), consultez. Le spécialiste déterminera si votre gêne n’est pas liée à un trouble oculaire (myopie, hypermétropie, astigmatisme...). Si besoin, le trouble sera corrigé par des lunettes.
L’écran peut aussi faire souffrir des personnes à tendance allergique ou qui présentent une sécheresse oculaire. Il est alors recommandé de garder l’écran juste en face de soi à hauteur du regard, même, à la limite, un peu vers le bas.
De faire des pauses régulières et de cligner souvent des yeux pour étaler les larmes sur le globe oculaire pour éviter que les yeux ne s’assèchent trop vite. Il est aussi important de préserver un bon degré d’humidité dans la pièce ou d’avoir un bon éclairage…