Classiquement, l'action du cosmétique se limite à la couche superficielle de la peau, c'est-à-dire l'épiderme, et il ne devrait pas y avoir de pénétration dans la peau. L'action doit être superficielle et, si elle veut être protectrice, elle ne devrait en aucun cas avoir de propriétés en profondeur ; sinon, elle entre dans le domaine du médicament.
La législation est stricte et impose de nombreuses expérimentations pour la mise en vente d'un produit dont l'action se rapproche de celle d'un médicament. A quoi bon alors se mettre de la crème si elle n'a pas d'action véritable ? Alors docteur, les cosmétiques, crème utile ou poudre aux yeux ?
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L’avis des spécialistes sur le pouvoir des crèmes
Aujourd'hui, les crèmes cosmétiques arrivent sur le marché avec des concentrations de produits actifs insuffisantes pour revendiquer une véritable efficacité anti-âge. Mais ces produits, associés à divers excipients, constituent des crèmes qui favorisent l'hydratation et une amélioration cutanée.
C'est donc la concentration qui fait défaut ?
Oui, c'est pourquoi il existe, depuis quelque temps, une véritable beauté sur ordonnance, les produits sont des "cosméceutiques" et entrent dans le cadre de ce que l'on appelle aujourd'hui une cosmétologie "dynamique" qui dépasse la cosmétique classique pour se rapprocher du médicament.
Quels principes actifs font alors leur preuve ?
L'acide rétinoïque est l'une des premières molécules utilisées dans le cadre de la cosmétologie, mais la fréquence d'utilisation et les rougeurs post-usage ont découragé patientes et médecins. Viennent alors l'acide glycolique et l'acide ascorbique. A moyen terme, l'acide glycolique a pour effet de régulariser les différentes populations cellulaires, en quelque sorte, cette molécule limite les "dérives" de la peau : les couches cornées épaisses s'affinent, les dépôts pigmentaires s'estompent... L'acide ascorbique agit sur l'élastine et le collagène. Son action en profondeur lui vaut un statut antioxydant (action sur les radicaux libres) et augmente la résistance de la peau aux UV.
Elle permet aux cellules de mieux se défendre. D'autres acides viennent aider la course anti-âge : l'acide phytique qui agit par régulation de la pigmentation et a une action anti-inflammatoire et antioxydante très forte ; l'acide kojique, extrait d'un champignon japonais, qui s'utilisait à la base dans la cuisine japonaise pour empêcher les couleurs de changer. C'est un excellent antioxydant et un régulateur de la mélanogénèse.
Plus récemment, un extrait du pin maritime, le pycnogenol, a fait son entrée dans la catégorie des antioxydants. Efficace, il subirait encore quelques réticences de la part de la communauté scientifique.
Comment bien utiliser les crèmes ?
À des concentrations qui tournent au-dessus de 13%. Avec une application par jour. Il faut toujours augmenter progressivement les concentrations pour éviter des effets secondaires de rougeurs ou picotements. Il est souvent intéressant de coupler avec un peeling superficiel à l'acide glycolique deux fois par an et de conserver sa crème hydratante pour le confort.
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