Comment organiser le maintien à domicile d’une personne dépendante ?

Le maintien à domicile devient un choix privilégié pour beaucoup, offrant aux personnes âgées ou dépendantes la possibilité de vivre confortablement dans leur environnement habituel avec un soutien sur mesure. Cet article vous guide à travers les étapes clés pour organiser efficacement cette option, couvrant les adaptations nécessaires, les technologies d'assistance, les services de soutien, les aides financières, et plus encore. Nous aborderons également comment préparer une transition vers un autre type de logement si nécessaire, assurant ainsi bien-être et sécurité.

Femme Infirmère Avec Personne Agée A Domicile
© istock

Définition et importance du maintien à domicile

Le maintien à domicile est le fait de rester vivre chez soi, dans son logement habituel, malgré une perte d'autonomie liée à l'âge, à une maladie, ou à un handicap. Il implique généralement de bénéficier d'une aide à domicile, qui peut être de nature :

  • humaine (aide à la personne, aide ménagère, auxiliaire de vie, etc.) ;
  • technique (matériel médical, téléassistance, domotique, etc.) ;
  • financière (allocations, subventions, réductions d'impôts, etc.).

Le maintien à domicile est une option importante pour les personnes âgées ou dépendantes, car il leur permet de conserver leur autonomie, leur dignité, et leur identité.

Il leur évite également le stress et le coût d'un déménagement vers une structure d'accueil spécialisée, qui peut être perçue comme une rupture ou une perte. Il favorise le lien social et la prévention de l'isolement, en permettant aux personnes de rester en contact avec leur famille, leurs amis, leurs voisins, ou leurs associations. Il soulage aussi les aidants familiaux, qui peuvent bénéficier d'un soutien et d'un certain "répit".

Statistiques et tendances actuelles

Le maintien à domicile est une tendance qui s'inscrit dans le contexte du vieillissement de la population et de l'augmentation du nombre de personnes dépendantes. Selon l'Insee, la France comptait 15,6 millions de personnes de 60 ans ou plus en 2019, soit 23,8 % de la population totale.

Pyramide Des âges Au 1ᵉʳ Janvier 2020(1)
Pyramide des âges au 1ᵉʳ janvier 2020 © Insee

Ce chiffre devrait atteindre 20,4 millions en 2030, soit 28,1 % de la population. Parmi ces personnes âgées, 1,3 million étaient dépendantes en 2019, soit 8,3 % de la population de 60 ans ou plus. Ce chiffre devrait augmenter de 25 % d'ici 2030, pour atteindre 1,6 million, soit 8,9 % de la population de 60 ans ou plus.

Pyramide Des âges En 2070
© Insee
Projection De Population Par Grand Groupe D'âges
© Insee

Face à ce phénomène, le maintien à domicile apparaît comme une solution privilégiée, mais aussi par les pouvoirs publics, qui y voient un moyen de réduire les dépenses liées à la prise en charge de la dépendance.

Selon une enquête de la Drees, 90 % des personnes de 60 ans ou plus souhaitent rester chez elles le plus longtemps possible, même en cas de perte d'autonomie. Selon une autre enquête de la Drees, 94 % des personnes dépendantes vivent à domicile, dont 57 % avec une aide à domicile. Seules 6 % des personnes dépendantes vivent en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).

Niveau De Vie Annuel Médian Selon L’âge Et Le Lieu De Vie
© Drees
Proportion De Personnes Sous Protection Juridique, Par âge Et Lieu De Vie
© Drees

Évaluation des besoins et planification

La première étape pour bien organiser le maintien à domicile d'une personne dépendante est d'évaluer ses besoins et de planifier les adaptations nécessaires au domicile. Il s'agit de faire un bilan complet de la situation de la personne, en tenant compte de ses capacités physiques, cognitives, et psychologiques, de ses besoins médicaux, de ses préférences, de ses ressources financières, et de son environnement familial et social. Il s'agit également de faire un diagnostic du logement, en évaluant son état, son accessibilité, sa sécurité, et son confort.

Comment évaluer les besoins individuels pour un maintien à domicile réussi ?

Pour évaluer les besoins individuels d'une personne dépendante, il existe plusieurs outils et dispositifs, qui permettent de mesurer le degré de perte d'autonomie et d'identifier les aides nécessaires. Parmi ces outils, on peut citer :

  • Le GIR (Groupe Iso-Ressources), qui classe les personnes âgées en six niveaux de dépendance, allant de GIR 1 (dépendance totale) à GIR 6 (autonomie totale). Le GIR sert notamment à déterminer le montant de l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA), qui est une aide financière versée par le conseil départemental aux personnes âgées dépendantes.
  • L'AGGIR (Autonomie Gérontologie Groupes Iso-Ressources), qui est une grille d'évaluation plus détaillée que le GIR, qui prend en compte 10 variables (cohérence, orientation, toilette, habillage, alimentation, élimination, transferts, déplacements intérieurs, déplacements extérieurs, communication à distance). L'AGGIR permet de définir un plan d'aide personnalisé pour chaque personne âgée dépendante.
  • Le MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées), qui est un guichet unique qui accueille, informe, et oriente les personnes handicapées et leurs proches. Le MDPH évalue les besoins des personnes handicapées, en fonction de leur projet de vie, et leur attribue des droits et des prestations, tels que la Prestation de Compensation du Handicap (PCH), qui est une aide financière destinée à couvrir les frais liés au handicap.
  • Le CCAS (Centre Communal d'Action Sociale), qui est un service public qui intervient dans le domaine de l'aide sociale. Le CCAS propose des services et des aides aux personnes âgées ou dépendantes, tels que la téléassistance, la livraison de repas, le portage de médicaments, le transport adapté, etc. Le CCAS peut également aider à constituer les dossiers de demande d'aides financières ou d'adaptation du logement.

Pour bénéficier de ces dispositifs, il faut généralement faire une demande auprès du conseil départemental, du MDPH, ou du CCAS, qui enverra un professionnel (médecin, infirmier, travailleur social, ergothérapeute, etc.) à domicile pour réaliser l'évaluation des besoins. Il est conseillé de se faire accompagner par un proche ou un aidant lors de cette évaluation, afin de donner son avis et de faire valoir ses droits.

Classement des GIR

Classement Gir
© Pour-les-personnes-agees.gouv.fr

Planification des adaptations nécessaires au maintien à domicile

Une fois les besoins individuels évalués, il faut planifier les adaptations nécessaires au domicile, afin de le rendre plus accessible, plus sécurisé, et plus confortable pour la personne dépendante. Il s'agit de prévoir les travaux, les aménagements, et les équipements à réaliser ou à installer, en fonction des besoins et des envies de la personne, mais aussi de son budget et des aides financières disponibles.

Les adaptations nécessaires au domicile peuvent concerner :

  • Les accès au logement : les portes, les escaliers, les ascenseurs, les rampes, les barres d'appui, etc. Il s'agit de faciliter l'entrée et la sortie du logement, en supprimant les obstacles, en élargissant les passages, en installant des dispositifs d'aide à la mobilité, etc.
  • Les pièces du logement : la cuisine, la salle de bain, la chambre, le salon, etc. Il s'agit de rendre les pièces plus fonctionnelles, plus ergonomiques, et plus adaptées aux besoins de la personne, en modifiant la disposition des meubles, en installant des équipements spécifiques, en améliorant l'éclairage, la ventilation, le chauffage, etc.
  • Les objets du logement : les appareils électroménagers, les téléphones, les ordinateurs, les alarmes, les détecteurs, etc. Il s'agit de faciliter l'utilisation des objets du quotidien, en les rendant plus accessibles, plus simples, plus intelligents, et plus connectés, grâce à la domotique, la téléassistance, ou les technologies d'assistance.

Pour planifier les adaptations nécessaires au domicile, il est recommandé de faire appel à un professionnel qualifié, tel qu'un ergothérapeute, un architecte, ou un artisan, qui pourra conseiller, concevoir, et réaliser les travaux, les aménagements, et les équipements adaptés. Il est également conseillé de comparer les devis, de demander des subventions, et de respecter les normes et les règles de copropriété.

Solutions technologiques et adaptations du logement

Une fois les besoins individuels évalués, il faut choisir et mettre en place les solutions technologiques et les adaptations du logement qui vont permettre de faciliter le maintien à domicile.

Quelles technologies d'assistance peuvent faciliter le maintien à domicile ?

Les technologies d'assistance sont des dispositifs qui utilisent les nouvelles technologies pour aider les personnes dépendantes à réaliser des activités quotidiennes, à communiquer, à se divertir, ou à se sécuriser. Parmi ces dispositifs, on peut citer :

  • La téléassistance, qui est un service qui permet à la personne dépendante de contacter à tout moment un centre d'appel, en cas de besoin ou d'urgence, grâce à un médaillon, un bracelet, ou un téléphone portable. Le centre d'appel peut alors alerter les proches, les services de secours, ou les intervenants à domicile, selon la situation. La téléassistance peut également inclure des services complémentaires, tels que la géolocalisation, la détection de chute, la téléconsultation médicale, etc.
  • La domotique, qui est l'ensemble des technologies qui permettent de contrôler à distance ou automatiquement les équipements du logement, tels que l'éclairage, le chauffage, les volets, les portes, les alarmes, les caméras, etc. La domotique peut être commandée par la voix, par un smartphone, par une tablette, ou par une télécommande. La domotique peut également être programmée pour réaliser des scénarios, tels que l'ouverture des volets le matin, la fermeture des portes la nuit, l'envoi d'un SMS en cas d'anomalie, etc.
  • Les technologies d'assistance cognitive, qui sont des dispositifs qui visent à stimuler, à compenser, ou à pallier les troubles cognitifs, tels que la mémoire, l'attention, le raisonnement, ou le langage. Ces dispositifs peuvent prendre la forme d'applications, de jeux, de robots, ou d'objets connectés. Ils peuvent avoir pour objectif de renforcer les capacités cognitives, de faciliter l'orientation, de rappeler les rendez-vous, de guider les activités, de favoriser la communication, etc.

Ces technologies d'assistance peuvent apporter de nombreux bénéfices aux personnes dépendantes, tels que :

  • Améliorer leur autonomie, leur confort, et leur qualité de vie
  • Renforcer leur sécurité, leur confiance, et leur sérénité
  • Prévenir les accidents, les chutes, ou les complications médicales
  • Stimuler leurs capacités cognitives, sensorielles, ou motrices
  • Maintenir leur lien social, leur participation, et leur estime de soi

Aides à domicile : quels types et comment les organiser ?

Les aides à domicile sont des personnes qui interviennent au domicile de la personne dépendante pour l'assister dans les actes de la vie quotidienne, tels que la toilette, l'habillage, l'alimentation, les courses, le ménage, le repassage, etc. Les aides à domicile peuvent être de différents types, selon le niveau de qualification, le type de contrat, ou le mode de rémunération. Parmi ces types, on peut citer :

  • Les auxiliaires de vie sociale (AVS) : des professionnels qualifiés qui ont suivi une formation spécifique et qui ont obtenu un diplôme d'État. Les AVS peuvent réaliser des tâches liées à l'aide à la personne, à l'entretien du logement, ou à la vie sociale. Les AVS peuvent être employés par des associations, des entreprises, ou des particuliers.
  • Les aides ménagères : ils/elles effectuent des tâches liées à l'entretien du logement, telles que le ménage, le repassage, ou les courses. Les aides ménagères peuvent être employées par des associations, des entreprises, ou des particuliers.
  • Les assistants de vie : Ils assurent un accompagnement global de la personne dépendante, en combinant l'aide à la personne, l'entretien du logement, et la vie sociale. Les assistants de vie peuvent être employés par des associations, des entreprises, ou des particuliers.
  • Les employés familiaux : Des personnes qui travaillent au domicile de la personne dépendante, sous la forme d'un contrat de travail direct. Les employés familiaux peuvent réaliser des tâches variées, selon les besoins et les envies de la personne. Les employés familiaux sont rémunérés par la personne dépendante ou par un tiers (famille, organisme, etc.).
  • Les services à la personne : Des associations, des entreprises, ou des organismes qui proposent des prestations de services au domicile de la personne dépendante, telles que l'aide à la personne, l'entretien du logement, la livraison de repas, la garde d'animaux, etc. Les services à la personne peuvent être agréés, ce qui leur permet de bénéficier d'avantages fiscaux et sociaux, ou non agréés, ce qui leur impose des obligations légales et administratives.

Services de soins infirmiers et médicaux à domicile

Les services de soins infirmiers et médicaux à domicile sont des services qui permettent à la personne dépendante de recevoir des soins de qualité, adaptés à son état de santé, sans avoir à se déplacer vers un établissement de santé. Ces services peuvent être de différents types, selon le niveau de complexité, la durée, ou la fréquence des soins. Parmi ces types, on peut citer :

  • Les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) : elles assurent des soins infirmiers et d'hygiène, sur prescription médicale, aux personnes âgées ou dépendantes. Les SSIAD sont composés d'infirmiers, d'aides-soignants, et de médecins coordonnateurs, qui interviennent au domicile de la personne, selon un protocole de soins établi. Les SSIAD sont financés par l'Assurance Maladie et sont gratuits pour les bénéficiaires.
  • Les services d'hospitalisation à domicile (HAD) : elles promulguent des soins médicaux et paramédicaux, sur prescription médicale, aux personnes atteintes de pathologies graves, aiguës, ou chroniques. Les HAD sont composés d'une équipe pluridisciplinaire, qui intervient au domicile de la personne, selon un projet de soins personnalisé. Les HAD sont financés par l'Assurance Maladie et sont gratuits pour les bénéficiaires.
  • Les services de soins à domicile (SSAD) : elles offrent des services de nettoyage domestique ainsi que de l'assistance aux personnes pour les tâches quotidiennes et les actions fondamentales de la vie, surtout quand ces dernières sont considérées comme faisant partie des activités habituelles de la journée.

Pour choisir et organiser les services de soins infirmiers et médicaux à domicile les plus adaptés, il est conseillé de se renseigner auprès des professionnels de santé, des associations, des entreprises, ou des organismes publics, qui pourront orienter, conseiller, et accompagner les personnes dépendantes et leurs proches. Il est également conseillé de comparer les offres, de vérifier les qualifications, les références, et les disponibilités des intervenants, et de demander des aides financières, si elles existent.

Aides financières et ressources disponibles pour favoriser le maintien à domicile

Une autre étape pour bien organiser le maintien à domicile d'une personne dépendante est de connaître et de solliciter les aides financières et les ressources disponibles, qui vont permettre de financer les solutions technologiques, les adaptations du logement, et les services de soutien à domicile. Il existe une grande variété d'aides financières et de ressources, qui peuvent être classées en deux catégories : les aides gouvernementales et les subventions pour adaptations du logement.

Comment accéder aux aides gouvernementales et allocations pour le maintien à domicile ?

Les aides gouvernementales et les allocations pour le maintien à domicile sont des prestations versées par l'État, les collectivités territoriales, ou les organismes de sécurité sociale, aux personnes âgées ou dépendantes, pour les aider à couvrir les dépenses liées à leur perte d'autonomie. Parmi ces aides et allocations, on peut citer :

  • L'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA), une aide financière versée par le conseil départemental aux personnes âgées de 60 ans ou plus, qui ont besoin d'une aide pour accomplir les actes essentiels de la vie quotidienne ou dont l'état nécessite une surveillance régulière. L'APA est attribuée en fonction du degré de dépendance, mesuré par le GIR, et des ressources de la personne. L'APA peut être utilisée pour financer des aides à domicile, des services à la personne, des technologies d'assistance, ou des adaptations du logement.
  • La Prestation de Compensation du Handicap (PCH), une aide financière versée par le MDPH aux personnes handicapées de moins de 60 ans, qui ont besoin d'une aide pour réaliser les activités quotidiennes, ou qui ont des frais supplémentaires liés à leur handicap. La PCH est attribuée en fonction des besoins de la personne, évalués par le MDPH, et de ses ressources. La PCH peut être utilisée pour financer des aides humaines, techniques, animalières, ou spécifiques, ou des aménagements du logement ou du véhicule.
  • L'Allocation aux Adultes Handicapés (AAH), une aide financière versée par la CAF aux personnes handicapées de 20 ans ou plus, qui ont un taux d'incapacité d'au moins 80 %, ou compris entre 50 % et 79 % et qui ont une restriction substantielle et durable d'accès à l'emploi. L'AAH est attribuée en fonction du taux d'incapacité de la personne, évalué par le MDPH, et de ses ressources. L'AAH peut être complétée par un complément de ressources ou une majoration pour la vie autonome, selon la situation de la personne.
  • L'Aide Sociale à l'Hébergement (ASH), une aide financière versée par le conseil départemental aux personnes âgées ou handicapées, qui ont besoin d'être hébergées dans un établissement spécialisé, tel qu'un EHPAD, un foyer-logement, ou une maison d'accueil spécialisée. L'ASH est attribuée en fonction des ressources de la personne et du coût de l'hébergement. L'ASH peut être utilisée pour financer la totalité ou la partie du prix de l'hébergement.
  • L'Agence Nationale de l'Habitat (ANAH), un établissement public qui a pour mission de favoriser l'amélioration de l'habitat privé. L'ANAH propose des subventions aux propriétaires occupants, aux propriétaires bailleurs, ou aux copropriétaires, qui souhaitent réaliser des travaux d'amélioration, de rénovation, ou d'adaptation de leur logement. L'ANAH accorde des subventions en fonction des ressources de la personne, du type et du coût des travaux, et du lieu du logement.
  • L'Action Logement, un organisme paritaire qui a pour mission de faciliter l'accès au logement des salariés. L'Action Logement propose des subventions aux salariés, aux retraités, ou aux demandeurs d'emploi, qui souhaitent réaliser des travaux d'adaptation de leur logement, en lien avec la perte d'autonomie ou le handicap. L'Action Logement accorde des subventions en fonction des ressources de la personne, du type et du coût des travaux, et du secteur d'activité de l'employeur.
  • La Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse (CNAV), un organisme de sécurité sociale qui gère la retraite du régime général. La CNAV propose des subventions aux retraités du régime général, qui souhaitent réaliser des travaux d'adaptation de leur logement, pour prévenir la perte d'autonomie ou favoriser le maintien à domicile. La CNAV accorde des subventions en fonction des ressources de la personne, du type et du coût des travaux, et du degré de dépendance.

Pour accéder à ces subventions pour adaptations du logement, il faut faire une demande auprès de l'organisme concerné, qui étudiera le dossier et déterminera les droits et les montants de la personne. Renseignez-vous sur les conditions d'éligibilité, les modalités de versement, et les démarches à effectuer, avant de réaliser les travaux, les aménagements, ou les équipements.

Quelles sont les spécificités du maintien à domicile pour les personnes en situation de handicap ?

Les personnes en situation de handicap sont des personnes qui présentent une limitation d'activité ou une restriction de participation à la vie en société, du fait d'une altération d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives, ou psychiques. Le handicap peut être de naissance, ou survenir au cours de la vie, à la suite d'un accident, d'une maladie, ou d'un vieillissement. Le handicap peut être permanent, temporaire, ou évolutif. Le handicap peut être visible, ou invisible.

Le maintien à domicile pour les personnes en situation de handicap présente des spécificités, qui tiennent compte de la nature, du degré, et de l'évolution du handicap, ainsi que du projet de vie de la personne. Ces spécificités peuvent concerner :

  • L'évaluation des besoins : qui doit être réalisée par le MDPH, en tenant compte des capacités, des difficultés, et des aspirations de la personne, ainsi que de son environnement familial, professionnel, et social. L'évaluation des besoins doit aboutir à l'élaboration d'un plan personnalisé de compensation du handicap, qui détermine les droits et les prestations auxquels la personne peut prétendre, tels que la PCH, l'AAH, la carte mobilité inclusion, ou le stationnement réservé.
  • Les adaptations du logement : qui doivent être adaptées au type et au degré de handicap de la personne, en tenant compte de ses besoins spécifiques, de ses habitudes, et de ses goûts. Les adaptations du logement peuvent concerner l'accessibilité, la sécurité, le confort, ou l'autonomie de la personne, en fonction de ses capacités motrices, sensorielles, cognitives, ou psychiques. Les adaptations du logement peuvent être financées par la PCH, l'ANAH, l'Action Logement, ou d'autres organismes.
  • Les aides techniques : qui sont des dispositifs qui utilisent les nouvelles technologies pour aider la personne en situation de handicap à réaliser des activités quotidiennes, à communiquer, à se divertir, ou à se sécuriser. Les aides techniques peuvent être de nature motrice, sensorielle, cognitive, ou psychique, en fonction du handicap de la personne. Les aides techniques peuvent être financées par la PCH, la Sécurité Sociale, les mutuelles, ou d'autres organismes.
  • Les aides humaines : qui sont des personnes qui interviennent au domicile de la personne en situation de handicap pour l'assister dans les actes de la vie quotidienne, les soins, ou les activités. Les aides humaines peuvent être des professionnels, tels que des auxiliaires de vie, des infirmiers, des ergothérapeutes, ou des psychologues, ou des proches, tels que des parents, des conjoints, des enfants, ou des amis. Les aides humaines peuvent être financées par la PCH, l'APA, la CNAV, ou d'autres organismes.
  • Les activités et l'engagement social : qui sont des moyens de stimuler, d'enrichir, et d'épanouir la personne en situation de handicap, en lui offrant des occasions de se divertir, de se cultiver, de se former, de se créer, ou de se rendre utile. Les activités et l'engagement social doivent être adaptés au handicap de la personne, en tenant compte de ses capacités, de ses intérêts, et de ses envies. Les activités et l'engagement social peuvent être réalisés à domicile, dans des lieux publics, ou dans des structures d'accueil, selon les possibilités et les opportunités de la personne.

Pour organiser le maintien à domicile pour les personnes en situation de handicap, il est conseillé de se renseigner auprès du MDPH, des associations, des entreprises, ou des organismes publics, qui pourront orienter, conseiller, et accompagner les personnes concernées et leurs proches. Il est également conseillé de solliciter le réseau familial, amical, ou voisin, de participer à des activités ou des événements, et de faire valoir ses droits et ses besoins.

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