Calvitie : quels sont les différents traitements chirurgicaux

La calvitie, une réalité pour des millions de personnes en France, n'est pas seulement une question de perte de cheveux, mais aussi une source d'angoisse et d'insatisfaction personnelle. Avec un homme sur trois commençant à perdre ses cheveux entre 25 et 30 ans, cette affection, souvent héréditaire, pousse beaucoup à rechercher des solutions efficaces. Cet article se penche sur les traitements chirurgicaux de la calvitie, explorant les différentes options disponibles, de la microgreffes à l'expansion cutanée, pour ceux qui cherchent à restaurer leur chevelure et, avec elle, une part de leur confiance en soi.

Calvitie Homme Mure

La calvitie : comme ça fonctionne ?

Il existe quelque 8 à 9 millions de chauves en France. Un homme sur trois débute une calvitie entre 25 et 30 ans, et un sur deux entre 45 et 50 ans. L'âge auquel surviennent les premières chutes de cheveux est capital. Si la calvitie débute jeune - vers 18 - 20 ans - l'évolution sera rapide : vers 30 ans, elle sera complète, dites en "boule de billard".

En revanche si, vers la trentaine, un individu a encore la moitié de sa chevelure, il est fort probable qu'il ne se dégarnira que progressivement et n'atteindra une calvitie évidente qu'autour de la cinquantaine. Cette calvitie, dite androgénique (car liée aux hormones androgènes) accélérée parfois par des facteurs extérieurs, tels que le stress, l'utilisation de mauvais produits capillaires ou de produits inadaptés, l'alimentation... est donc somme toute très banale.

Relativement fréquente chez l'homme, rare chez la femme, cette affection est due à une sensibilité anormale des bulbes pileux. Ceux-ci, sous l'influence de certaines hormones (les androgènes), produisent des cycles pilaires raccourcis, avec des cheveux de plus en plus fins, aboutissant ainsi à un épuisement prématuré du "capital cheveux".

La calvitie : pas toujours facile à vivre

Si quelques individus acceptent cet état de fait avec sérénité, la plupart des personnes atteintes se refusent à l'admettre. Et ce, quel que soit l'âge (ou le milieu social). La chute de cheveux qui s'installe et la non-repousse se révèlent psychologiquement très douloureuses à vivre pour beaucoup, s'accompagnant souvent d'un manque de confiance en soi et d'une perte d'assurance.

Est-ce à dire que la séduction, la réussite professionnelle, sociale, amoureuse ne tiennent... qu'à un cheveu ? Il semblerait que bon nombre le pensent, n'hésitant pas à dépenser à perte des fortunes ou à se mettre dans les mains de charlatans pour remédier à cette situation pourtant souvent inéluctable. Car, dans ce domaine, le cheveu obéissant aux lois de la transmission héréditaire, le fils hérite souvent du père ou du grand-père.

Toute chute de cheveux alarmante et qui dure (à partir d'une centaine par jour) doit alors conduire à voir un spécialiste. Des soins appropriés et l'utilisation de produits pour cheveux gras ou antipelliculaires, sébum et pellicules étant souvent présents dans ce type d'affection, auront une action bénéfique sur le ralentissement du phénomène (mais ne le supprimeront pas).

Point de départ du traitement ? Le bilan. Réalisé par un spécialiste du cheveu, il permet de déterminer l'origine de la chute de cheveux. Dans le cas d'une calvitie féminine, un bilan d'endocrinologie est recommandé pour trouver la cause d'éventuels déséquilibres endocriniens qui peuvent particulièrement survenir après un accouchement ou dans le cas d'une insuffisance thyroïdienne.

Les 4 grands traitements chirurgicaux contre la calvitie

Toute cause étrangère à l'activité hormonale ayant été écartée (traumatisme, maladie infectieuse, chute saisonnière...), le traitement d'une calvitie relève assez souvent de la chirurgie.

Au cours d'un premier entretien, le médecin se doit d'exposer clairement les contraintes techniques liées aux interventions, le nombre de séances nécessaires, les intervalles à respecter entre deux séances et, bien sûr, le coût de l'ensemble du traitement.

Suivant l'âge de la personne, son tempérament, l'étendue et le stade de sa calvitie, le médecin conseillera une solution radicale immédiate, une solution progressive, ou reportera l'intervention à plus tard. Certains traitements réclament en effet que la calvitie soit bien stabilisée. Il est extrêmement important que la confiance s'instaure entre le médecin et son patient.

1. Les mini et les micro-greffes

Les techniques médicales modernes pour traiter la calvitie de l'adulte, homme ou femme, reconnues par l'ensemble des spécialistes d'Europe et des États-Unis font essentiellement appel aux mini-greffes et aux micro-greffe.

Micro Greffe Cheveux

Appelée aussi transplantation capillaire, la technique de mini et micro-greffe consiste, sous anesthésie locale, à prélever des cheveux sur la zone donneuse, en l'occurrence la couronne, pour les transplanter sur les endroits dégarnis. Il faut savoir, en effet, que certains cheveux sont génétiquement programmés pour des cycles de repousse durant toute une vie, et ce quels que soient les individus, tandis que d'autres cheveux - ceux des tempes et du sommet du crâne - le sont pour des chutes définitives de façon plus ou moins précoce selon les personnes.

Les cheveux transplantés commencent par tomber dans les 15 à 20 jours suivant l'opération. Si la greffe de bulbe originel a pris, les cheveux repoussent ensuite au bout de 3 mois, au rythme de 1 cm par mois. Les progrès techniques de l'instrumentation permettent aujourd'hui de prélever des greffons extrêmement petits, mini-greffes (2 à 4 cheveux) ou micro-greffes (1 à 2 cheveux), et d'éviter ainsi l'aspect champ de poireaux catastrophique sur un plan esthétique.

Attention : Ce type de chirurgie ne convient pas à ceux dont la calvitie est trop importante, ni aux personnes ayant une zone donneuse trop étroite ou de faible densité.

Avantage : Une reconstitution de la chevelure à l'aspect naturel évident qui en fait une technique actuellement privilégiée. D'autant qu'il n'existe pas d'échec lié à un phénomène de rejet. Mais l'intervention doit être effectuée par un chirurgien extrêmement compétent.

Inconvénient : Il réside dans le fait que la zone donneuse n'est pas extensible à l'infini. En d'autres termes, Il faut savoir que "déshabiller Pierre pour habiller Paul" a des limites.

Dans le cas d'une alopécie importante, micro et mini-greffes n'interviennent qu'en complément d'une opération chirurgicale plus importante, type réduction tonsurale.

Voir les meilleurs traitements ici.

2. La réduction tonsurale

L'intervention consiste à réduire la tonsure en enlevant la partie glabre du cuir chevelu et en y faisant "glisser" les zones restées chevelues. Elle a l'avantage de préserver le capital greffon.

L'intervention est réalisée en deux fois. L'extendeur - sorte d'élastique sous tension - est posé lors de la première intervention. Il reste en place durant vingt-neuf jours, puis est retiré lors d'une seconde intervention. Cet appareil permet d'enlever une bande de 3 cm à 10 cm au niveau de la tonsure.

Avantage : Ce procédé économise les greffes devant toujours compléter les réductions tonsurales.

Inconvénient : Il ne peut être réalisé que sur une calvitie bien stabilisée, au risque d'une non-homogénéité de la correction.

3. Les implants artificiels

Greffe Cheveux

Autre type de greffe parfois proposée : les implants artificiels. Appelées aussi greffes de cheveux synthétiques, ces techniques tendent à disparaître. Interdits aux États-Unis et au Canada, les implants artificiels sont en effet à l'origine de graves infections et génèrent des risques importants de rejet. Sans compter que les cheveux artificiels ne blanchissent évidemment pas. Il faut donc les changer quand la couronne commence à blanchir.

>> Implantation capillaire : tout savoir sur la procédure

4. L'expansion cutanée

Dernière technique : le lambeau expansé ou l'expansion cutanée. Née aux Etats-Unis et apparue en France en 1985, elle consiste à introduire sous la peau du cuir chevelu deux ballons expanseurs. Ces ballons sont gonflés deux fois par semaine et ce durant deux mois et demi environ, l'objectif étant de distendre la zone donneuse.

Étant donné la lourdeur du traitement (absence de vie sociale pendant quatre mois, du fait de l'aspect inesthétique), la multiplicité des interventions et les risques (nécroses, hématomes, infection...) inhérents à cette chirurgie très particulière, une telle technique n'est réservée qu'à des cas exceptionnels, en particulier lors de brûlures ou de cicatrices importantes du cuir chevelu.

Quels sont les différents compléments capillaires ?

Descendant sophistiqué et moderne de la perruque, des "moumoutes" et autres prothèses de même poil, le complément capillaire apparaît pour beaucoup hommes et femmes - comme l’un des remèdes à la calvitie naissante ou installée.

Composé de cheveux naturels ou de fibres de synthèse attachés sur une micro-peau, le complément capillaire est amovible (avec un adhésif) ou permanent, fixé à l'aide de ou de micro-filaments.

Les compléments capillaires récents autorisent les douches, les bains de mer, les casques de moto et les promenades dans le vent. Ils constituent aussi une réponse adaptée à l'évolution de la calvitie, au blanchiment des cheveux et à l’aspect véritablement naturel.

Soulignons cependant que cette solution représente, au fil des années, un sérieux investissement.

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