Injections, laser ou chirurgie, pas forcément facile de confier que l’on a effacé des rides ou modifié son visage. A son conjoint, à ses enfants ou au bureau, que dire et comment ? Tous nos conseils et témoignages.
Médicale ou chirurgicale, l’esthétique serait parfaitement assumée par celles qui y ont recours. Il a dix ans à peine, le sujet était encore complètement tabou !
Mais l’information des techniques proposées et les témoignages de certaines actrices et de patientes ont fait bouger les choses. Pour autant, les femmes insistent pour que ce qu’elles font ne se voit pas. Paradoxe ou petit arrangement avec la vérité ?
Les femmes agissent ainsi pas forcément pour cacher le fait qu’elles y ont recours, mais parce que les Françaises ne veulent pas d’un visage "trafiqué". Ne me faites pas un front trop lisse et surtout pas une bouche trop grosse est de venu un leitmotiv assure les spécialistes.
Dans le secret des cabinets médicaux, certaines femmes reconnaissent ne pas dire à leur conjoint qu’elles s’offrent des injections ou des liftings une ou plusieurs fois par an. Non pas parce qu’elles ont honte de ce qu’elles font, ni parce qu’elles se sentent coupables de dépenser leur argent en futilité, mais parce que, affirment-elles, cela fait partie de leur jardin secret. Au même titre, par exemple, que d’aller voir un psy.
Se plaire et avoir envie de plaire n’est pas un défaut !
Ce désir de discrétion, tout à fait légitime, peut aussi cacher la crainte de passer pour quelqu’un d’un peu trop narcissique, qui assume mal son âge, qui a peur de vieillir, et qui fait preuve ainsi d’une certaine fragilité. D’où la difficulté pour certaines à en parler.
Or, se plaire et avoir le désir de plaire aux autres ne doit pas être considéré comme un défaut. « La première fois, je n’ai pas prévenu mon mari, raconte Sylvie, 50 ans Comme j’avais deux ou trois bleus, il m’a demandé pourquoi et je lui ai dit que j’avais fait combler deux rides en les montrant du bout du doigt, car il ne connaissait pas le terme sillon nasogénien. Devant son air étonné je lui ai expliqué que je trouvais cela affreux. Il ne s’en était jamais aperçu ! »
Depuis, Sylvie prévient son mari et en parle librement devant ses enfants.
« J’ai l’impression qu’il n’écoute pas vraiment. Il dit juste : « Ah bon, si ça peut te faire plaisir ». »
Avoir recours à la médecine ou à la chirurgie esthétique relevant de l’intime, il n’y a pas de mode d’emploi pour en parler. Il faut suivre son instinct et choisir le moment opportun. Pour préparer le terrain, on peut commencer par sonder son entourage en parlant des techniques qui existent, glisser dans la conversation qu’on est tentée, puis avouer qu’on se demande si cela ne serait pas une bonne idée par exemple.
Plus facile d'en parler aux copines qu'au conjoint.
Et en fonction des réactions, décider qui peut être mis dans la confidence.
C’est rassurant de partager son expérience
En consultation, les femmes avouent en parler plus facilement avec leurs amies, surtout si elles les sentent intéressées par le sujet. En revanche, dès qu’elles perçoivent une certaine réticence, elles préfèrent éviter le sujet et ne pas prêter le flanc à la critique.
Et Mireille, 56 ans, de raconter : «Je me fais remodeler le visage depuis plusieurs années, et je ne l’ai jamais dit à l’homme qui partage ma vie. Quand il me fait remarquer que j’ai bonne mine et que je ne fais pas mon âge) je me contente de lui répondre que j’ai mes petits secrets. Comme il ne me questionne pas, on en reste là. Je trouve que cela ne le regarde pas, alors que j’en parle spontanément à mes copines qui font comme moi. »
Une attitude assez fréquente d’après les médecins interrogés, car il est rassurant de partager son expérience entre amies ou entre initiées.
Cela permet de se sentir moins seule sans être jugée et d’établir une nouvelle forme de complicité.
La nécessité d’en parler est encore plus présente lorsqu’on décide d’avoir recours à la chirurgie esthétique. Si la médecine esthétique peut se faire en catimini, mieux vaut informer ses proches dès qu’on passe par le bistouri. D’abord parce qu’une anesthésie même légère, n’est jamais anodine ; ensuite, parce que la chirurgie entraîne une modification du corps ou du visage qui se voit si l’autre est attentif. Enfin, face à une écoute bienveillante, les mots viennent plus aisément.
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