En vieillissant, le sommeil se dégrade. Vers soixante ans, il devient plus léger, souvent interrompu par des réveils nocturnes et des troubles respiratoires. Son rythme est moins circadien, moins calqué sur le rythme des jours.
Sommaire
Un rythme de sommeil particulier
Le senior a tendance à se coucher tard et à se réveiller tôt. Son sommeil est polyphasique (en plusieurs phases) : La nuit est complétée par une sieste ou des "petits sommes" dans la journée.
Le sommeil lent profond diminue considérablement en raison du vieillissement cérébral et du mode de vie. En effet, on observe ces mêmes troubles chez des personnes hospitalisées et alitées ou les exclus. Les rythmes du sommeil sont soumis à des messages : travail/repos, jour/nuit, couché/debout.
L'inactivité, la perte des repères sociaux, les maladies, la sédentarité, en atténuant les différences jour/nuit, peuvent modifier le rythme veille/sommeil. Le remède ? Il faut d'abord accepter le processus logique d'altération en rapport avec l'âge. Pourquoi ne pas aménager ses nuits avec des livres, la radio ou la télévision ?
Si l'on préfère, en revanche, prendre des médicaments, il faut surtout opter pour des préparations végétales, notamment des tisanes sédatives.
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Somnifères sous surveillance
Certaines affections cardiaques ou des apnées du sommeil peuvent s'aggraver avec la prise de somnifères. Et leurs inconvénients sont plus marqués chez les seniors que chez un adulte plus jeune : somnolence diurne, pertes de mémoire, chutes liées à la somnolence...

Si l'insomnie est seulement due à l'âge et ne s'accompagne pas d'anxiété, les somnifères ne sont pas indispensables. En cas d'insomnie chronique, la prise de médicaments peut être justifiée mais nécessitera un suivi médical régulier. Si la personne âgée éprouve une impression de somnolence durant la journée, une petite sieste après le déjeuner peut être bénéfique.
Dans les cas plus aigus, des médicaments stimulant la vigilance (si leur consommation ne s'accompagne pas d'anxiété ni d'énervement) peuvent être prescrits.
Attention aux effets secondaires
Les hypnotiques comme les cyclopyrrolones et les imidazopyridines auraient tendance à augmenter le sommeil lent profond. Les sédatifs ont, eux, l'avantage de ne pas créer de dépendance mais sont de maniement plus délicat.
S'ils ont fait leurs preuves dans le traitement des troubles du sommeil, les hypnotiques peuvent entraîner des effets secondaires (dépendances psychologique et physiologique, troubles de la mémoire, somnolences et rebonds d'insomnies et d'anxiété). Ces effets dépendent à la fois des doses utilisées et de la demi-vie d'élimination du médicament.
Nombre de médicaments traitant l'hypertension ou la dépression peuvent dérégler le sommeil.
Il en est ainsi de certains anti-hypertenseurs (bêtabloquants, inhibiteurs calciques), d'anti- dépresseurs et d'hypnotiques prescrits pour... faire dormir. Ces effets se produisent dans 10 % des cas environ.
Avec l'arrêt du traitement, les troubles disparaissent.
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