Problèmes cardiaques : dans le cœur… et dans la tête ?

Comment s'y retrouver, lorsque le cœur cesse d'être silencieux alors qu'on est en bonne santé ? Comment faire la part entre l'angoisse et le danger réel ?

Coeur forme puzzle

Crampes du cœur

La souffrance du muscle cardiaque se traduit par des douleurs dans la partie gauche du thorax, pouvant s'étendre au bras du même côté et à la mâchoire.

Cette souffrance correspond à une sorte de "crampe", par défaut d'oxygénation du muscle cardiaque, liée à une :

  • insuffisance provisoire : c'est la crise d'angine de poitrine ;
  • ou durable : c'est l'infarctus du myocarde.

Cette douleur survient habituellement lors d'un effort intempestif. En l'absence d'un infarctus, elle cède rapidement au repos et peut reprendre avec l'activité.

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La crise d'angine de poitrine peut également succéder à une période de forte tension nerveuse ou à une émotion importante. Dans un cas comme dans l'autre, les caractères de la douleur sont souvent suffisamment évocateurs pour le médecin. Il confirmera ses craintes grâce aux résultats d'examens biologiques ou d'un traitement d'épreuve.

Sueurs froides et paniques

Ces troubles sont habituellement regroupés sous le terme de "névrose cardiaque". Ils correspondent à une sorte de sur-stimulation cardiovasculaire, occasionnelle ou permanente sans rapport avec les besoins réels de l'organisme, simulant ce qui se produit normalement lors de l'effort physique, c'est-à-dire une élévation de la tension artérielle et une accélération ou une irrégularité du rythme cardiaque.

Ils se manifestent sous deux formes différentes :

  • Soit de crises, ou "attaques de panique", comportant des douleurs dans la poitrine, des palpitations, souvent des sueurs froides et une sensation de boule dans la gorge. Ces crises surviennent habituellement dans des situations de contrainte, comme par exemple celle où une démarche redoutée doit être effectuée. Les premières manifestations ressenties amplifient l'angoisse qui, à son tour, accentue le malaise. Après une première crise, la crainte d'en voir survenir une nouvelle suffit souvent à la déclencher. C'est notamment le cas de l'agoraphobie, ou peur de la foule et des grands espaces, et de la claustrophobie, angoisse de la solitude et de l'enfermement.
  • Soit d'un état plus permanent de neurotonie cardiaque, plus désagréable que franchement angoissant. Les troubles sont plus vagues, faisant souvent parler de fatigue, de sensation de vide dans la poitrine, de soupirs, de gêne thoracique plus que de douleur vraie, de cœur qui saute dans la poitrine, etc. Cet ensemble entretient néanmoins un sentiment d'inquiétude et de malaise qui peut devenir très handicapant.

Dans un cas comme dans l'autre, on se trouve devant l'association d'une sensibilité particulière du muscle cardiaque, ou du système nerveux végétatif (sympathicotonie), et d'une personnalité psychologique particulière.

On ne connaît pas l'origine de cette hypersensibilité du système cardiovasculaire et l'on est incapable de la modifier durablement. Les troubles psychologiques traduisent une certaine rigidité, un désir de tout rationaliser, une incapacité d'exprimer ses sentiments, une hyperactivité permanente, avec un fond d'angoisse constamment maîtrisé, en apparence...

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Lutter contre l'angoisse

Le dénominateur commun de ces cas est l'instauration rapide d'un cercle vicieux psychosomatique si les troubles ressentis ne sont pas clairement expliqués et neutralisés dans les meilleurs délais, si les conflits et contraintes psychologiques sous-jacents ne sont pas découverts et maîtrisés.

Vous devrez donc faire confiance à votre médecin, lui donner, sans réticence, toutes les informations dont il a besoin pour comprendre les mécanismes complexes qui président à l'origine et à l'entretien de ces troubles.

Il pourra alors, dans les meilleures conditions, vous expliquer clairement la nature exacte de votre maladie : c'est peut-être le plus important. Il vous aidera à modifier certaines habitudes, certains comportements nuisibles, à contrôler vos émotions.

Il vous conseillera, à court terme, des médicaments actifs sur la douleur, la motricité digestive, l'hypersensibilité cardiovasculaire ou l'angoisse. Il pourra vous proposer, à moyen ou à long terme, d'entreprendre une relaxation ou une psychothérapie visant à supprimer le véritable conditionnement qui entretient votre maladie, ou plus simplement des activités physiques orientées soit vers un meilleur contrôle de votre tension, soit vers sa libération.

On pense à des problèmes cardiaques car...

Ce sont des douleurs ressenties dans la partie gauche de la poitrine, mais elles sont :

D'origine respiratoire : elles cessent instantanément si l'on s'arrête de respirer et reprennent ensuite (névralgies intercostales, douleurs chondro-costales ou sterno-chondrales) ; elles sont reproduites par la pression à l'endroit où elles sont ressenties

D'origine pulmonaire : elles s'accompagnent d'un essoufflement vrai, "coupant la respiration", souvent de toux) souvent de fièvre (pleurésie, pneumonie, pneumothorax), S'y associent habituellement des signes évocateurs à l'auscultation des poumons.

D'origine digestive : elles apparaissent volontiers après un repas, avec flatulences puis régurgitations qui les soulagent, ainsi que des palpitations, dont le siège est plus au milieu qu'à gauche. L'examen retrouve souvent une sensibilité de la région épigastrique à la palpation.

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