Il faut se préoccuper rapidement de cette maladie qu'est le zona, sinon la douleur risque de s'installer pour longtemps.
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Les personnes âgées sont les premières personnes concernées par le zona
Le virus du zona est contracté pendant l'enfance, au moment de la varicelle. Réfugié dans des cellules nerveuses, il peut ressurgir à l'âge adulte à un moment où l'organisme est affaibli (déficit immunitaire, âge...). On enregistre 140 000 cas de zona chaque année en France qui, pour la moitié des patients, se traduisent par des douleurs intenses. Dans certains cas, la souffrance est quasi permanente et peut entraîner un repli sur soi, voire une dépression.
Engager rapidement un traitement est le seul moyen de contrôler les séquelles.
Zona : Agir dans les 72 heures
Les premiers signes sont assez faciles à reconnaître. Le patient ressent une douleur à type d'élancement ou de cuisson le long d'un trajet nerveux. Dans le même temps, une rougeur apparaît. La moitié des zonas surviennent dans la zone intercostale.
Il vaut mieux vite consulter un médecin pour démarrer dans les 72 heures, et si possible dans les 48 heures, un traitement antiviral (aciclovir, valacyclovir ou famciclovir) qui va bloquer la prolifération du virus dans les cellules nerveuses sensitives. Des antalgiques (du paracétamol à la morphine) et un antiseptique local pour éviter la surinfection complètent l'ordonnance. Ce traitement doit être poursuivi une semaine.
A ce stade, 80 à 90 % des patients récupèrent à condition d'avoir été soignés suffisamment tôt. Mais cette guérison est, en général, plus longue et difficile chez les plus de 50 ans.
Après la cicatrisation du zona
Si les élancements, les brûlures ou les douleurs à l'effleurement (allodynies) persistent après la cicatrisation du zona, qui survient en dix à vingt jours, le médecin peut prescrire un antiépileptique ou un antidépresseur tricyclique, des médicaments efficaces sur ces complications caractéristiques.
Il reste malgré tout un petit nombre de patients qui ne sont pas soulagés après trois ou quatre mois de traitement.
D'autres solutions peuvent être tentées, comme la neuro-stimulation transcutanée (de petites impulsions électriques envoyées via des électrodes masquent la douleur). Il existe aussi un patch à la lidocaïne, anesthésique local, qui soulage les allodynies chez 50 % des patients participant à l'étude (source Afssaps). Pour l'instant, il est seulement délivré par les pharmacies hospitalières.
La gestion du stress et des émotions, en particulier chez les seniors, fait partie du traitement. Les personnes âgées sont parfois désœuvrées et solitaires. Elles ont tendance à se centrer sur ce qui ne va pas. Or, tout ce qui est émotionnel potentialise la douleur. Ceci explique que les séquelles du zona sont parfois difficiles à traiter chez les plus âgés.
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