A lui seul, le genou supporte presque tout le poids de notre corps qui, avec les années, souffre souvent d'arthrose. Comment soulager les douleurs ? Que devez-vous savoir de cette pathologie souvent liée à l’âge ?
Sommaire
Définition : Qu’est-ce que l’arthrose ?
Les os sont recouverts de cartilages qui leur permettent de glisser facilement les uns sur les autres lors des mouvements : ce sont les articulations. L'arthrose, c'est l'usure et la destruction de ces cartilages. Bien que l'arthrose puisse apparaître à tous les âges, elle arrive généralement après 45 ans et sa fréquence augmente avec l'âge. Ses causes exactes sont encore un mystère, mais la difficulté du cartilage à se régénérer en vieillissant est une des principales raisons évoquées.
L'articulation la plus touchée est celle du genou, on parle de "gonarthrose". Elle concerne au moins 15 % de la population. Mais beaucoup de malades s'ignorent, notamment en cas de formes peu évolutives des symptômes.
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Des articulations à ménager
À chaque pas, les cartilages du fémur et du tibia encaissent des chocs et jouent un rôle d'amortisseur. Naturellement, plus on est lourd, plus on use ces amortisseurs. Ainsi, pour prévenir l'arthrose du genou ou ralentir sa progression, mieux vaut perdre les kilos superflus.
Pour soulager ses articulations malades, on peut aussi s'aider d'une canne (pendant les phases douloureuses) ou porter des chaussures à semelles absorbantes pour amortir les chocs. Une personne souffrant d'arthrose malgré un poids normal a parfois besoin de semelles orthopédiques pour corriger un défaut de ses appuis. En effet, la répétition de frottements anormaux (dans un axe différent de celui du geste normal de la marche) endommage vite le cartilage, jusqu'à le ronger complètement par endroits.
Ces mesures sont toutes importantes, car si dans une articulation saine le cartilage se régénère (il est détruit et refabriqué par des cellules spécialisées), sa dégradation semble irréversible dans l'arthrose.
Certains traitements anti-arthrosiques - dits "de fond" - se réclament de pouvoir "réparer" le cartilage.
Un complément alimentaire à base de baie d'églantier, améliorerait la qualité de vie d'après plusieurs études.
La douleur n'est pas une fatalité
L'arthrose du genou est souvent douloureuse. II y a des douleurs mécaniques - lors des mouvements - liées aux frottements des os privés d'une partie de leur protection cartilagineuse. Et des cri- ses douloureuses ou "poussées congestives", de survenue brutale, dont la fréquence est variable et qui marquent l'évolution de la maladie. Elles correspondraient à une accélération de la destruction du cartilage. Lors de ces crises où le genou gonfle, il est conseillé de le laisser au repos. Mais la douleur n'est pas une fatalité.
Plusieurs options permettent de la combattre efficacement :
- Contre les douleurs mécaniques, pendant la marche, les médecins prescrivent des antalgiques classiques (paracétamol).
- Lors des poussées congestives, les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont recommandés : ils soulagent la douleur et font désenfler le genou.
- Dans certains cas, les spécialistes injectent des substances anti-inflammatoires (infiltrations de corticoïdes) directement dans l'articulation pour la soulager rapidement et limiter les dégâts de la crise.
- Parfois, ils procèdent au préalable à une ponction évacuatrice.
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Travailler la souplesse
L'état d'une articulation malade s'aggrave avec l'immobilité. Or, la douleur limite les mouvements. Conséquence : le genou se "grippe" un peu plus et la douleur ne disparaît pas. Un cercle vicieux qui peut conduire à une certaine invalidité.
Un kinésithérapeute mobilise les articulations pour leur redonner une liberté de mouvements. Il peut aussi enseigner des exercices d'entretien par la souplesse. Ses massages relaxants détendent les muscles du genou dont la raideur est parfois source de douleur.
En dehors des poussées congestives, les activités physiques sont recommandées (marche, vélo et natation). En revanche, la course à pied est déconseillée. D'autres activités peuvent être envisagées avec un avis médical.
L'objectif est de maintenir son articulation en activité et de renforcer les muscles de la jambe et de la cuisse, notamment avec des exercices d'étirement qui aident à stabiliser le genou.
Aucun médicament ne guérissant l'arthrose, les mesures hygiéno-diététiques et les traitements de fond sont très importants et peuvent apporter du bien-être.
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Soulager grâce à nos conseils phyto
Appelé « griffe-du-diable », l’harpagophytum pousse dans le désert sud-africain. Des études cliniques ont prouvé son efficacité sur les douleurs rhumatismales. Ses racines secondaires renferment de précieux actifs : des iridoïdes, dont l'harpagoside et le procumbide, reconnus pour leur activité anti-inflammatoire et analgésique. Une plante utile pour soulager l'arthrose, les tendinites et les lombalgies. (À éviter en cas de grossesse, d'allaitement ou d'ulcère gastro-duodénal.)
Les rhumatologues misent sur l’acide hyaluronique
Le genou est une charnière de notre organisme et il faut parfois le lubrifier. Les rhumatologues peuvent injecter de l'acide hyaluronique dans ces articulations,
Ce composé entretient la viscosité du liquide qui baigne les articulations et assure des mouvements sans accrocs aux extrémités osseuses. L'acide hyaluronique aurait aussi un effet protecteur sur le cartilage. Il lui permet de se renforcer en fixant des éléments très résistants aux pressions mécaniques.
Il favoriserait aussi sa multiplication cellulaire. Les effets de l'injection d'acide hyaluronique (réduction de la douleur et augmentation de la mobilité articulaire) se prolongent parfois sans que les spécialistes ne comprennent comment. Certains malades voient leur état s'améliorer jusqu'à six mois après les injections alors que le produit reste actif pendant quelques semaines au maximum. Il retient et redistribue l'eau du liquide synovial.
3 points à retenir pour soulager les douleurs liées à l’arthrose
- Perdre les kilos superflus.
- Limiter les chocs à la marche.
- Corriger ses appuis au niveau des pieds.
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Les enfants obèses sous surveillance
Le nombre d'enfants obèses en France a plus que triplé ces trente dernières années pour atteindre aujourd'hui environ 15 %. Et, mauvaise nouvelle, le risque de développer de l'arthrose aux deux genoux est de 50 % pour les obèses contre 10 % pour le reste de la population.
→ Les enfants trop corpulents ont donc un risque accru de souffrir d'arthrose à l'âge adulte.