Maladie très courante, elle apparaît plus tôt que l’arthrose des genoux, du rachis lombaire et des mains. Certains n’en souffrent jamais, d’autres sont très gênés dans leur vie quotidienne dès l’apparition de l’arthrose cervicale.
On commence à la soupçonner face à des crises répétées de torticolis aiguës, surtout chez la femme après 35 ans, à une difficulté de tourner la tête ou encore à des douleurs cervicales chroniques.
D’habitude, ces dernières durent pendant quelques mois puis disparaissent un certain temps. Des signes comme des céphalées, des vertiges, voire une irradiation dans le haut du dos et le thorax que l’on appelle “névralgie cervico-brachiale”, sont également significatifs. Très douloureuse, cette complication est l’équivalent d’une sciatique au bras et s’accompagne de fourmillements, d’engourdissement, de gonflement dans le bras. Elle provient des terminaisons des nerfs irrités au niveau des vertèbres cervicales.
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Quelles conséquences sur les vertèbres ?
À l’origine, il y a une auto destruction du cartilage au niveau des disques intervertébraux : ces petits coussins d’eau et de collagène sont là pour amortir les chocs entre chaque vertèbre. En réaction, le tissu osseux va former des excroissances (ou ostéophytes). Ce sont les fameux « becs de perroquet » Le problème tient au fait qu’ils diminuent le trou de conjugaison, orifice par lequel la racine nerveuse sort sur le côté de la vertèbre.
Conséquences : les douleurs ressenties périodiquement. Mais les becs de perroquet sont loin d’être dramatiques. Ils n’entraînent qu’exceptionnellement une compression de la moelle se traduisant par une paraplégie si redoutée. C’est la seule complication de l’arthrose cervicale qui impose une intervention chirurgicale.
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Les différents traitements
Pour soulager les douleurs, on dispose d’un arsenal assez complet. Lors des poussées douloureuses, le médecin prescrit d’abord un antalgique comme le paracétamol, un anti-inflammatoire non stéroïdien et parfois un décontracturant.
En cas de douleurs aiguës, on peut également mettre le cou au repos grâce à un collier cervical amovible. Outre les traitements médicamenteux, les thérapies manuelles ont aussi leur place.
La kinésithérapie est très efficace, en massages ou à l’aide de tractions douces sur le rachis cervical pour le détendre. On peut préconiser la physiothérapie (ultrasons, chaleur, infrarouge) ou encore les cures thermales.
L’ostéopathie permet de freiner le vieillissement articulaire et discal en travaillant sur la restructuration posturale, et en réduisant localement les raideurs musculaires associées à l’inflammation articulaire. Si la douleur est localement trop forte, le praticien travaille à distance de la zone cervicale, notamment sur le thorax auquel elle est liée mécaniquement et anatomiquement.
Enfin, sur avis médical, des cures d’harpagophytum et de feuilles de cassis protégeront aussi les articulations de votre cou.
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Pourquoi ne pas ajouter la cryothérapie ? Elle a donné de bons résultats ces dernières années grâce à son effet systémique. En plus, elle arrive à avoir une influence simultanée sur tous les foyers arthritiques ! C’est une thérapie parallèle à tout ce qui est cité, certes, mais je pense que c’est un traitement à considérer contre l’arthrose !