Comment l’eau commande notre santé ?

Chacun sait l'importance de boire au quotidien de l'eau et ce, quel que soit l'âge. Mais quel est exactement le rôle de l'eau dans l'organisme ? Les réponses.

Verre D Eau Santé

L’eau est le composant le plus abondant du corps humain. On la trouve aussi bien à l'intérieur de chacune de nos milliards de cellules que dans le liquide interstitiel qui les baigne, ou encore sous forme d'eau circulant dans la lymphe et dans le sang.

Les chiffres sont d'ailleurs éloquents : Un adulte de 60 kilos en contient 40l d'eau. Plus inattendu, l'eau représente environ 90 % du poids du fœtus ! Bien sûr, tous nos organes ne sont pas aussi riches en eau. S'il y en a environ 10 % dans les dents et 20 % dans les os, les muscles en comptent 75 % et le cerveau 80 % !

Autrement dit, nous sommes bien, à notre manière, des organismes aquatiques. Mieux, cette petite "mer" tiède et salée qui imprègne nos tissus n'est pas sans rappeler les eaux originelles où ont dû apparaître les premières créatures vivantes, il y a quelque quatre milliards d'années. Il n'est pas étonnant que ce liquide extraordinaire, source de vie et de bien-être, considéré comme un trésor inestimable dans les contrées arides, ait toujours gardé, dans toutes les civilisations, une forte charge symbolique : C'est l'eau qui désaltère et purifie, c'est encore elle qui renouvelle et qui guérit...

Un réglage très précis des entrées et des sorties

Pour les scientifiques, l'eau dans notre corps a des fonctions variées. Elle nous sert à éliminer nos déchets grâce à l'urine, à véhiculer les éléments vitaux, sels minéraux et substances nutritives, pour en assurer la distribution aux cellules.

Grâce à elle enfin nous pouvons lutter contre la chaleur par la sudation. Mais surtout, c'est dans l'eau que se produisent les réactions chimiques du métabolisme, c'est-à-dire les milliers de réactions de synthèse et de dégradation qui ont lieu à chaque instant dans notre organisme, nous permettant de grandir, de survivre et de nous reproduire, en un mot de "vivre".

L'eau est tellement indispensable qu'un homme peut mourir s'il en perd plus de 15 % de son stock. Chacun sait que les grévistes de la faim continuent à boire. Car si jeûner plusieurs jours ne présente pas de grand danger, en revanche on ne peut être privé totalement d'eau plus de quarante-huit heures sans risque.

Comme le corps rejette quotidiennement deux à trois litres d'eau sous forme d'urine, mais aussi dans les selles, par la transpiration et par la respiration, c'est une quantité équivalente qui doit être consommée chaque jour. Ces besoins sont en gros couverts sous trois formes : l'eau du robinet et des boissons commercialisées à rai- son de 1,5 litre par jour, l'eau des aliments (presque 1 litre).

S'y ajoute 0,3 à 0,4 litre d'eau fabriquée par nos cellules.

Au cours d'une vie, nous absorbons donc environ 80 mille litres d'eau qui viennent compenser autant de pertes, avec un réglage très précis. Car pour rester en bon état, il est impératif que notre milieu intérieur soit aussi stable que possible.

Par exemple, le volume et la composition de notre sang doivent rester constants quelles que soient les conditions de l'environnement. De la même façon, les sels et l'eau contenus dans nos cellules doivent conserver des proportions précises.

Pour réaliser ce subtil équilibre et donc permettre aux cellules de travailler correctement, ce qui est un gage de bonne santé, notre corps possède tout un arsenal de mécanismes de régulation avec, pour signal d'alarme, la sensation de soif.

Au centre de ces mécanismes : les reins. Ces précieux organes remplissent deux rôles. D’une part, ils filtrent chaque jour près de 200 litres d'eau entraînant les déchets contenus dans le sang, notamment l'urée. D'autre part, leur second rôle, qui nous intéresse ici, est justement de maintenir constante la composition du milieu intérieur.

Plus on vieillit, plus on en perd

La quantité d'eau constituant le corps humain diminue avec l'âge. L'eau représente 93 % du poids d'un fœtus de quatre mois, 80 % de celui d'un nouveau-né, 60 à 70 % de celui d'un adulte en bonne santé et autour de 50 % de celui d'une personne âgée. Ainsi la vie se décline comme une lente déshydratation.

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La soif est le signal d'alarme du cerveau

Supposons qu'au cours d'un repas vous n'ayez pas assez bu (d'eau, bien entendu ! ) ou que vous ayez mangé trop salé. Le résultat sera le même : Vos cellules se déshydratent et leur concentration en sel augmente, ce qui met en alerte le centre de la soif situé dans le cerveau au niveau de l'hypothalamus. Le besoin de boire apparaît.

Mais vous perdez aussi de l'eau au cours de l'exercice physique, tout simplement lorsque vous transpirez. C'est alors votre volume de sang qui diminue (le même phénomène intervient, bien sûr, en cas d'hémorragie).

Des récepteurs, notamment au niveau du cœur, sont sensibles à cette diminution de volume. Ils en informent alors, par un message nerveux, le cerveau et la soif apparaît. Mieux encore, dans ce cas le cerveau et les glandes surrénales, situées au-dessus des reins, produisent des hormones qui incitent les reins à l'économie. Ceux-ci excrètent alors moins d'eau et réabsorbent le sel. En somme, tout est prévu pour que se rétablisse l'équilibre hydrique du corps. Même le risque d'un excès de boisson trouve une réponse !

En effet, la simple humidification de la bouche commence à apaiser la soif, avant même que des récepteurs spécialisés, dans l'estomac et l'intestin, signalent l'arrivée d'eau au cerveau, inhibant ainsi le centre de la soif.

Ni trop d'eau, ni trop de sels, mais juste ce qu'il faut. Telle est la loi de l'organisme qui, dans son infinie complexité, utilise les aptitudes remarquables de régulation des reins et l'implacable et délicieuse sensation de soif pour fournir à ses cellules un milieu nourricier stable où peuvent s'exercer toutes leurs capacités.

Attention à la déshydratation !

La déshydratation, notamment au cours de diarrhées infectieuses aiguës, est une cause importante de mortalité dans les pays pauvres. C'est une affection bénigne chez nous si le malade est correctement réhydraté.

C'est aux âges extrêmes de la vie (jeune enfant, personne âgée) que la déshydratation survient le plus facilement et peut présenter des complications en cas de négligence. Chez le nourrisson, les réserves étant limitées, une perte importante d'eau et de sel peut nécessiter une réhydratation par voie intraveineuse.

D'ordinaire la déshydratation s'accompagne de troubles neuro-psychiques, délire et hallucination, pouvant aller jusqu'au coma. Bien sûr, il ne faut pas attendre d'en arriver là ! Convenablement traitée, la déshydratation évolue bien.

Une prévention simple et trop oubliée, surtout en voyage, est le lavage des mains, vecteurs des germes responsables de diarrhées aiguës.

Il convient, d'une façon générale, de boire suffisamment, au minimum 1 litre par jour, plus en période estivale.

Un manque d'eau, c'est également un manque de minéraux qui lui sont associés, parfois à l'origine de problèmes variés comme une faiblesse articulaire une crise de spasmophilie...

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