Les hommes ont du mal à parler de leurs pannes sexuelles. Pourtant, on peut aujourd'hui les aider à régler ces problèmes, toujours difficiles à supporter psychologiquement.
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Trouble ou perte de l'érection : l'importance de vous faire accompagner
Quoi de plus difficile que de ne plus pouvoir faire l'amour ? L'impuissance est ressentie par les hommes comme une profonde souffrance intérieure. Ils se sentent dévalorisés, touchés au cœur de leur virilité.
« D'un seul coup, vous êtes comme une voiture sans moteur. Ça ne démarre plus. »
17 % des hommes de 40 à 80 ans avouent souffrir de troubles de l'érection, définis comme l'impossibilité de pénétrer sa partenaire. La proportion augmente avec l'âge : 29 % des 55-69 ans affrontent "parfois ou souvent" une totale absence d'érection.
Les facteurs de risque de l'impuissance sont nombreux et variés. Toutes les maladies qui "usent" le système vasculaire (diabète, hypertension artérielle, ou qui atteignent les cardiopathies...) nerfs (sclérose en plaques, traumatisme de la moelle épinière, diabète...) peuvent être en cause, de même que les pathologies de la prostate.
La prise de certains médicaments, comme les antidépresseurs ou les traitements de l'hypertension artérielle, joue également. Mais, surtout, tous les événements de la vie (dépression, deuil, divorce, chômage...) peuvent sérieusement perturber la sexualité. Ces problèmes psychologiques expliquent, à eux seuls, 68 % des troubles de l'érection.
Les hommes ont beaucoup de mal à parler de leur impuissance. 18 % seulement osent exposer leurs problèmes sexuels à un médecin. Il est vrai qu'ils ne savent pas toujours à qui s'adresser.
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Généraliste, sexologue, urologue ou andrologue ? Le mieux est sans doute de commencer par consulter son médecin généraliste. Face à une problématique simple, c'est-à-dire si les troubles sont apparus récemment, si l'homme a conservé une capacité d'érection et si, au sein du couple, le désir existe toujours, un médecin généraliste est tout à fait capable de rassurer le patient et de lui proposer un traitement. Si les critères sont plus compliqués, il l'enverra chez un spécialiste.
La première consultation est destinée à déterminer l'origine des troubles (maladie, conflit conjugal...). Le spécialiste n’oublie jamais qu'il faut lutter en priorité contre deux éléments : l'altération de l'image de soi et le cercle vicieux de l'anxiété.
Les patients se disent souvent : « Je ne suis plus un homme, ça ne va pas marcher. » Mais plus ces idées tournent dans leur tête, moins ils ont de chances d'avoir une érection.
On avance, en effet, en terrain miné. Soigner les troubles de l'érection demande beaucoup de délicatesse et de psychologie. Les traitements ont fait des progrès formidables ces dernières années, mais ils ont aussi leurs limites. Le patient doit en être clairement informé car un échec inattendu, une déception trop folle risquent de le décourager un peu plus. C'est pourquoi on propose souvent d'accompagner le traitement par un soutien psychologique et des conseils sexuels adaptés.
Dans ce contexte, la partenaire joue un rôle essentiel et doit avoir envie, elle aussi, que son conjoint retrouve tous ses moyens. Sans sa participation active, rien n'est possible. Si la partenaire n'est pas motivée, elle risque de "saboter" le traitement.
Certaines femmes montrent violemment leur déception au leur frustration si ça ne marche pas.
D'autres cherchent ostensiblement à déplaire à leur mari pour leur ôter toute envie de faire l'amour- la bonne entente du couple reste le meilleur traitement contre l'impuissance. En principe, le médecin choisit la prise en charge thérapeutique en accord avec les deux partenaires.
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Les médicaments de l'impuissance
Le Viagra (sildénafil) ne marche pas forcément la première fois. Plusieurs essais sont nécessaires avant de trouver la bonne dose. Il serait efficace dans 75 % des cas. Mais si l'homme n'est pas stimulé, s'il ne ressent aucun désir pour sa partenaire, la molécule n'agira pas.
L'effet se manifeste une demi-heure à une heure après avoir avalé le comprimé et se prolonge sur quatre heures environ. Les effets secondaires sont aujourd'hui bien connus : 15 % des hommes se plaignent de maux de tête, 14 % de rougeur du visage, 6 % de troubles gastriques et 5 % de vision bleutée.
Contrairement à une idée reçue, le Viagra peut, sans danger, être prescrit aux patients ayant des antécédents cardiaques (hypertension artérielle, maladie coronaires„.), à condition que leur état soit stabilisé. Par précaution, le médecin vérifiera par un test d'effort qu'il peut avoir une activité sexuelle sans risque
Il reste, toutefois, une contre-indication majeure. Le sildénafil est incompatible avec les dérivés nitrés, des médicaments prescrits en cas d'angine de poitrine.
Leur action conjuguée risque de faire chuter la tension artérielle, Le Viagra* n'est pas le seul médicament de l'impuissance : voir sur cette page les autres médicaments contre l’impuissance.
Aucun de ces traitements n'est remboursé par la Sécurité sociale.
Les injections dans le pénis
Si les médicaments par voie Orale n'ont pas l'effet escompté, on passe à des méthodes plus directes : les prostaglandines. Ces molécules favorisent l'afflux de sang dans le pénis ce qui déclenche une érection au bout d'une dizaine de minutes. La solution la plus efficace (plus de 80 % de réussite) consiste à s'injecter soi-même le produit dans les corps caverneux de la verge.
L'utilisation d'un stylo-injecteur nécessite un certain apprentissage, ne serait-ce que pour surmonter ses appréhensions.
On fait un essai au cabinet médical pour détermine" la dose de produit nécessaire et apprendre le geste de la piqûre. Certains patients se plaignent de douleurs, elles sont en général dues à prostaglandine plutôt qu'à l'injection elle-même.
Néanmoins, les hommes que cette perspective rebute peuvent choisir la solution alternative : introduire une sorte de suppositoire directement dans la verge. Mais ce système donne des résultats nettement moins bons.
Les injections intracaverneuses ne sont remboursées à 35 % que dans des cas particuliers para ou tétraplégie, diabète sévère, séquelles de chirurgie (par exemple, après une ablation de la prostate), etc. II faut compter environ 14 € par injection.
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Des prothèses en dernier recours
Certains patients n'obtiennent aucun résultat avec les médicaments et les injections. Il leur reste plusieurs solutions.
La pompe à vacuum est un cylindre qui se place sur la verge. En faisant le vide, on crée un afflux de sang. Un anneau en caoutchouc glissé à la racine de la verge permet de maintenir l'érection. Mais il est recommandé de ne pas comprimer l'artère plus de trente minutes, Ce système n'est pas douloureux, mais il faut avouer qu'il n'est pas très romantique.
Il peut néanmoins convenir a des personnes obèses ou souffrant de maladie de Parkinson qui ne peuvent utiliser les injections. Le vacuum coûte plus de 500€ et est non remboursés.
Enfin, lors d'une intervention chirurgicale, des prothèses peuvent être introduites à l'intérieur du pénis. Le modèle malléable se présente sous la forme d'un tube semi-rigide qui maintient une érection suffisante pour permettre la pénétration. Un autre modèle se gonfle la demande grâce à un réservoir sous la paroi abdominale et une valve placée dans une bourse Du fait de l'intervention chirurgicale, le risque d'infection n'est pas négligeable (8 % chez les personnes diabétiques). Ces dispositifs sont pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale. Ils coûtent de 1 500 à 3 000 €.
Réapprendre à aimer
Les conseils de sexothérapie prodigués par un sexologue aident à surmonter la peur de l'échec. Plous aidons le coup/e à ne pas se focaliser sur / 'idée de la pénétration, mais se centrer dans un premier temps sur l'échange amoureux et le jeu érotique. Les sexologues cherchent à redonner confiance non seulement à l'homme, mais aussi à sa/son partenaire.
Pour les sexologues, les traitements médicamenteux viennent soutenir cette "rééducation". L'idéal serait d'arrêter la prise de médicament une fois que le couple a retrouvé une vie sexuelle satisfaisante.
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Et si c'était hormonal ?
Les troubles de l'érection peuvent, en partie, s'expliquer par un manque de testostérone. Avec l'âge, le taux de la principale harmone mâle diminue progressivement. Passé 40 ans, un homme sur trois souffre d'un véritable déficit ; un homme sur deux - au-delà de 55 ans. Les symptômes sont non seulement des troubles sexuels (baisse de la libido, érections insuffisantes.,), mais aussi une prise de poids, une fonte musculaire et des troubles du caractère.
Après avoir vérifié le déficit par un dosage sanguin, le médecin peut prescrire de la testostérone en gel, en comprimés ou en injections intramusculaires. La prise quotidienne d'hormone va améliorer la libido et les troubles légers de l'érection, mais elle ne peut être considérée comme un traitement de l'impuissance. Mais, la sexualité de l'homme est beaucoup plus complexe qu'un taux d'hormone…
II y a sept ans, j’ai eu des problèmes de santé et ma sexualité a commencé à décliner, d’étais très mal psychologiquement. C’était d’autant plus dur que mon métier, c’est la création : je suis peintre. À cette époque, les solutions possibles comme les injections intra caverneuses me déplaisaient vraiment. Je trouvais ça traumatisant. Un beau matin, j’ai lu quelques lignes dans un journal annonçant la sortie d’un nouveau médicament, le Viagra©. Je me suis précipité chez le médecin
Ça a marché du premier coup ! Aujourd’hui, ça va beaucoup mieux. Ce traitement m’a véritablement sauvé la vie.
A cause de mon diabète, les problèmes d’érection se sont installés petit à petit. Je n’ai pas eu de rapports sexuels depuis six ans. Le diabète, je le supporte très bien, mais ça… non,
J’ai essayé les injections mais il ne s’est rien passé. Comme j’ai également des problèmes cardiaques, mon médecin m’a fait faire un test d’effort pour voir si je peux essayer le Viagra.
J’attends les résultats du test avec beaucoup d’espoir. Je suis sûr qu’il existe une solution. Heureusement, ma femme est très encourageante. Elle tient le choc et reste à mes côtés.