Quels examens médicaux pour les seniors et les retraités ? Les dépistages recommandés

Après 50 ans, on se préoccupe de plus en plus de sa santé. En effet, la prévention permet d’éviter certaines maladies liées à l’âge. Au-delà du suivi recommandé, il est important de consulter son médecin en tenant compte des facteurs de risque particuliers. Attention, les examens et dépistages conseillés ici concernent les personnes qui ne présentent aucun facteurs de risques et s’appuient sur des recommandations officielles.

Le docteur de femme portent le masque de visage de protection parlant avec le patient dans le bureau de clinique
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Quels dépistages pour les plus de 50 ans ?

Une alimentation équilibrée, une activité physique adaptée, ne pas fumer… Ces éléments de prévention sont essentiels à la préservation de la santé. Mais, après 50 ans, cela ne suffit plus. Même sans risque particulier, il est important de procéder à des examens de dépistage. Certains, comme la mammographie ou le test Hémoccult®, sont codifiés et s’inscrivent dans le cadre d’un programme national.

D’autres, fortement conseillés, tels le bilan sanguin, la surveillance de la tension artérielle… relèvent d’une démarche individuelle. Les uns et les autres permettent de diagnostiquer précocement une maladie et, dans la majorité des cas, de la soigner à temps. Mais chacun doit aussi apprendre à personnaliser les dépistages en intégrant ses facteurs de risque (hypertension, tabac, antécédents familiaux ou médicaux…). Ce n’est pas toujours simple, mais votre médecin traitant peut vous y aider. Parce qu’il connaît bien votre histoire personnelle et familiale, il vous proposera les examens les mieux adaptés à votre situation.

Six examens pour tous

  1. Les maladies cardiovasculaires : on les détecte par le dosage sanguin du cholestérol et des autres lipides, par la recherche de sucre dans le sang, ainsi que par la mesure de l’IMC (indice de masse corporelle) qui permet de diagnostiquer obésité, surpoids ou maigreur. Le bilan sanguin doit être effectué tous les trois ans après 45 ans pour les hommes, et après 55 ans pour les femmes. Le calcul de l’IMC peut, lui, se faire annuellement.
  2. L’hypertension : on la dépiste par la mesure de la tension artérielle à chaque consultation. Les personnes hypertendues ou celles qui veulent surveiller attentivement leur tension artérielle peuvent pratiquer l’auto-mesure à domicile.
  3. Le cancer du côlon : pour le repérer, on pratique une recherche de sang dans les selles, grâce au test Hémoccult II® (aussi appelé test au gaïac) tous les deux ans, de 50 à 74 ans, dans le cadre du dépistage organisé. Depuis quelques années, plusieurs études ont montré que les tests immunologiques (de nouveaux types de test de recherche de sang occulte dans les selles) sont plus sensibles que les tests au gaïac. Mais pour l’heure, le problème réside non pas dans le choix du test, mais bien dans la participation au dépistage (qui reste faible).
  4. La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) et le glaucome : le dépistage se fait en réalisant un fond d’œil, pour la DMLA, une mesure de la pression oculaire et une mesure du champ visuel, pour le glaucome. L’examen doit être fait tous les un à deux ans à partir de 50 ans C’est d’autant plus important de faire ces examens qu’aujourd’hui des traitements efficaces existent, notamment dans la prévention de l’œil sain.
  5. la baisse de l’audition : on la détecte à l’aide d’appareils, les audiomètres, qui mesurent les pertes auditives aux différentes fréquences perçues par l’oreille humaine. Il est conseillé de faire cette mesure tous les deux ans en l’absence de troubles auditifs. Si vous poussez régulièrement le son de la télévision ou si vous faites fréquemment répéter lorsqu’on vous parle, consultez un oto-rhino-laryngologiste (ORL) pour un bilan auditif. Préserver son audition évite de s’isoler et de voir ses fonctions cérébrales s’altérer.
  6. Les caries et les gingivites : un examen de la bouche est préconisé tous les ans. Il comprend un détartrage régulier (et des radiographies, si nécessaire). La santé dentaire est essentielle dans la prévention des maladies cardiovasculaires et des cancers.

Trois dépistages pour les femmes

  1. Le cancer du sein : le dépistage se fait par la radiographie des seins (mammographie) tous les deux ans entre 50 ans et 74 ans, dans le cadre du dépistage organisé et gratuit du cancer du sein. Avec la possibilité, quand la femme le souhaite, de continuer au-delà dans le cadre d’un dépistage individuel et en espaçant les mammographies dans le temps. Préférez tout de même le dépistage organisé, car il permet de bénéficier d’une seconde lecture des radiographies; ce qui n’est pas forcément prévu dans le cadre d’une démarche individuelle.
  2. Le cancer de l’utérus : un frottis cervico-vaginal est nécessaire pour le dépister. Ce prélèvement indolore des cellules superficielles du col utérin et du vagin se pratique tous ans, en l’absence d’anomalies sur deux frottis réalisés à un an d’intervalle. La surveillance est à poursuivre jusqu’à 65 ans au moins, même en l’absence de vie sexuelle ou après la ménopause. Au-delà de 65 ans, le frottis n’est plus indispensable, à condition toutefois que les frottis antérieurs aient été faits régulièrement et que leurs résultats aient toujours été normaux. Si vous n’avez plus de gynécologue, vous pouvez faire réaliser votre frottis dans un laboratoire
  3. L’ostéoporose : le dépistage passe par un examen ostéodensitométrie. En l’absence de facteurs de risque particulier, cette radiographie des os est prescrite par votre médecin, s’il le juge utile, au cas par cas. Réalisé vers 60-65 ans, cet examen de la densité minérale des os permet d’établir, si il y a lieu, un diagnostic précoce de l’ostéoporose avant que surviennent les premiers signes de fragilité que sont les fractures et de mettre en route un traitement efficace. En l’absence de facteurs de risques, cet examen sera peut-être remboursé par la sécurité sociale. Parlez-en à votre médecin.

Un dépistage pour les hommes

  • Le cancer de la prostate : on le dépiste grâce au toucher rectal et au dosage du PSA (antigène prostatique spécifique), deux tests complémentaires. Cet examen se fait tous les ans, entre 50 et 74 ans, selon l’Association française d’urologie (Afu), dans le cadre d’un dépistage individuel. Le bien-fondé du dépistage systématique du cancer de la prostate reste un sujet de controverse. Si les autorités de santé recommandent de ne pas le généraliser, les urologues, eux, le préconisent. Les opposants font valoir que ce test n’a pas démontré son efficacité à réduire la mortalité des hommes atteints de cette pathologie. En effet, ce cancer évolue la plupart du temps très lentement, et ne se manifestera peut-être jamais cliniquement.

Pour plus d’informations, vous pouvez contacter :

  • Votre médecin ;
  • Votre kinésithérapeute ;
  • Votre pharmacien.
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