A l'instar de la maternité, la ménopause peut bouleverser la sexualité. Avec des vécus différents pour chaque femme.
Sommaire
Ménopause rime avec féminité
Vers 50 ans, l'arrêt d'activité des ovaires - qui définit la ménopause - signe la fin de la période de fertilité, mais pas pour autant celle de la féminité. Si la production des hormones féminines (progestérone et œstrogène) chute et si les règles disparaissent, c'est aussi un nouveau cycle qui commence : celui de la maturité. A ce titre, la sexualité est souvent réévaluée et réinvestie de façon différente par chaque femme.
>> Ménopause : traiter les symptômes de la ménopause
Les troubles de la ménopause avec un retentissement sexuel ne sont pas rares, mais ils ne sont pas obligatoires. Ceux qui sont directement liés à la carence hormonale sont généralement améliorés par un traitement phyto-hormonal.
Leur intensité est, semble-t-il, liée à la sécrétion résiduelle hormonale qui n'est pas identique pour toutes les femmes : plus celle-ci serait haute, moins les troubles seraient importants.
>> Mal de dos et ménopause : comment soulager ces douleurs ?
La réponse homéo
On peut stimuler la sécrétion résiduelle avec le traitement suivant :
Préparation de 7 doses à base de Folliculinum et de Luteinum :
- 4 CH le 1er jour, 5 CH le 2e jour,
- 7 CH le 3e jour, 9 CH le 4e jour,
- 12 CH le 5e jour, 15 CH le 6e jour,
- 30 CH le 7e jour.
Une dose sous la langue, à commencer le premier jour du mois, à prendre sur 7 jours, dans l'ordre croissant des dilutions.
Attention : Contre-Indiqué en cas de cancer du sein.
50 conseils pour bien vivre la ménopause et ses symptômes
On peut ressentir moins de désir
L'hormone du désir, c’est surtout la testostérone. Elle est fabriquée pour moitié par les ovaires et les surrénales, et son taux baisse plus ou moins avec l'âge. Mais il serait réducteur d'attribuer une libido en berne au seul facteur hormonal. La qualité de la relation amoureuse et le contexte "psy" personnel jouent aussi un rôle.
Il n'est pas anormal de constater qu'avec les années, le réflexe de l'excitation soit moins vif. Le phénomène est identique mais plus visible chez l'homme dont l'érection réagit un peu moins vite et moins vigoureusement avec l'âge. Le désir a simplement besoin de plus de temps et de plus de stimulation pour s'exprimer. Il est vrai en revanche qu'une pratique régulière (environ une fois par semaine) préserve ce réflexe de l'excitation... ainsi que l'envie d'avoir envie.
De plus, le sperme contient des œstrogènes qui contribuent à l'atrophicité du tissu vaginal.
La réponse homéo
Pour relancer une production de testostérone un peu basse, on peut prendre : Testostérone Propionate 5 CH, trois granules le matin, tous les jours du mois.
Sécheresse vulvo-vaginale : obligatoire à la ménopause ?
La baisse des œstrogènes induit une moins bonne hydratation de ces muqueuses. Elles sont souvent un peu plus sèches, donc plus irritables. On sait maintenant que le niveau de lubrification qui se déclenche au moment du désir reste stable.
Mais comme les tissus sont plus secs à la base, le temps nécessaire à une bonne lubrification pour un rapport sexuel confortable se trouve certainement un peu augmenté. D’où l’importance de préliminaires prolongés.
Mieux que les lubrifiants qui n'ont qu'une action ponctuelle au moment du rapport, les gels plus "nourrissants" assurent une bonne hydratation des muqueuses. En usage quotidien, ils sont plus adaptés à cette époque de la vie pour restaurer l'écologie vaginale.
La réponse phyto
Consommés régulièrement, les produits à base de soja (tofu, protéines de soja, haricots mungo, jus), par leur apport naturel en phyto-œstrogènes, améliorent la sécheresse vulvo-vaginale, La prise conjointe de pré et probiotiques est indispensable pour que ces molécules végétales soient efficaces.
On peut y adjoindre également des probiotiques (à ingérer) à destination vaginale.
Lorsque l'énergie fait défaut
Lorsqu'on est très fatigué à la fois physiquement et psychiquement (et 60 % des femmes s'en plaignent à la ménopause !), il est plus difficile d'être réceptive à l'autre, de se sentir belle et désirable, d'avoir envie de faire l'amour... La baisse de tonus généralisée n'est cependant pas un état "normal" de la ménopause, aussi est-il important de consulter pour faire le point sur toute fatigue persistante ou inhabituelle.
En revanche, il peut être nécessaire d'adapter ses pratiques sexuelles avec les années qui passent. Le câlin sans pénétration est, par exemple, moins fatiguant physiquement.
La réponse phyto
Les plantes majeures de ce symptôme sont le ginseng et l'éleuthérocoque. Ce sont des stimulants hypophysaires doués d'une petite action œstrogénique. Elle tonifie le physique, le mental et l'immunité. » Attention pas d'usage prolongé en cas de cancer du sein ou de l'ovaire (cancers hormono-dépendants).
Baisse de désir et ménopause chirurgicale
La moitié des femmes qui subissent une ablation des ovaires souffrent d'une disparition de libido (très) invalidante. Un patch baptisé Intrinsa@ — donné sur ordonnance délivrant de la testostérone à dose physiologique, répond désormais à cette indication.
Les résultats sont probants au bout de quatre semaines d'utilisation, mais il existe des contre-indications fortes, notamment en cas de cancers hormono-dépendants. La prudence s'impose donc.
Et le traitement hormonal ?
À la ménopause, le traitement hormonal peut être indiqué chez des femmes souffrant de fortes bouffées de chaleur ou d'ostéoporose. A noter que ces médicaments, généralement prescrits pour un temps limité, agissent sur la lubrification vaginale et améliorent souvent la qualité des rapports sexuels. Mais attention, en aucun cas ce traitement est prescrit si la femme soufre uniquement de sécheresse vaginale.
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