Pourquoi les personnes âgées dorment moins bien ?

Il est bien connu que les vieilles personnes, dorment mal, mais pourquoi ? Il y a plusieurs raisons connues et d'autres en suspens. Un jour peut-être, nous aurons le fin mot de cette histoire. Même si l'on remédie à l'un des problèmes, ça ne suffit pas, il faut attaquer sur tous les fronts : physiologiques, physiques, psychologiques, familiales et même financières.

Les personnes âgées dorment mal

On peut dormir peu et dormir bien, mais on peut dormir beaucoup et mal dormir. Quelquefois, les personnes âgées dorment peu et mal. Des études ont révélés des problèmes, mais la plupart d'entre elles - venues de laboratoires différents - se contredisent et donc difficile de savoir qui dit la vérité.

Par contre, certaines constatations établies depuis fort longtemps n'ont pas été remises en question, il semblerait que l'on puisse s'y fier. On ne va donc pas s'étendre sur des pseudos-informations que l'on ne peut recouper entre elles. Attendons que ces études soient reconnues et avérées. Le fait est qu'à partir d'un certain âge beaucoup, dorment mal.

Une histoire de neurones

Ça, c'est indubitable, depuis le début de l'âge adulte les neurones s'égrènent et se régénèrent mais pas à la même vitesse, on en perd donc. Il a été prouvé qu'on pouvait enrayer ce processus de destruction, en musclant le cerveau. Jouer au scrabble, lire, étudier une langue étrangère, aide à la régénération de neurones. Le cerveau travaille par connexions, si le cerveau fuse car la personne étudie, apprend, il se trouve dans l'obligation de former de nouveaux neurones, de nouvelles connexions qui viennent se rattacher à celles déjà existantes. Cette découverte a été une révolution.

Une zone du cerveau concernant le sommeil peut perdre des neurones et ne pas les reconstituer à la vitesse qui permettrait de conserver celui-ci intact. Comment entrainer cette partie spécifique ? Pourquoi pas en faisant des siestes, comme chez certains bébés ? Plus ils dorment dans la journée, plus ils dorment la nuit. Mais il leur faut dormir à des horaires précis.

Combien d'entre nous ont vu leurs grands-parents faire la sieste juste après manger assis devant la télé ? Ce n'est surement pas la meilleure position pour bien se reposer. Il vaut mieux s'allonger même sur le canapé pour dormir un moment. Pour bien dormir, il faut que le sommeil soit un plaisir et non une simple obligation.

Des douleurs de vieillesse

C'est un grand obstacle à un sommeil profond. Les douleurs des articulations, des tendons, du bassin quand on se tourne dans le lit. A chaque mouvement sa douleur et son micro-réveil, c'est usant. Il faut juste imaginer la nuit d'une personne âgée qui a pris un peu de poids. Il est difficile de se tourner, une fois en position, la personne peut s'endormir, mais, voilà qu'un bras s'engourdit. Sur le côté du cœur, il peut être plus difficile de respirer, le sommeil est donc tronqué.

Sur le dos, la personne âgée va se mettre à ronfler, et empêcher de dormir, l'autre personne qui est à ses côtés, et vice et versa. Sur le côté droit, elle dormira peut-être mieux mais elle ne peut pas rester dans cette position toutes la nuit. Il y a aussi le syndrome des jambes sans repos, très commun chez les séniors. Et les crampes, la vessie paresseuse, la soif, toutes ces raisons qui poussent à se lever, marcher avant de se recoucher.

Un esprit libre

Il est vrai aussi que les séniors qui ont l'esprit libre dorment beaucoup mieux que ceux qui ressassent des problèmes plus ou moins insolubles (comme tout le monde d'ailleurs). Les problèmes de famille et d'argent sont ceux qui prennent le plus la tête avant même ceux concernant sa propre santé. Une personne âgée, en couple, en bonne santé, et sans problèmes ni familiaux, ni financiers, dort beaucoup mieux.

Si certains médicaments peuvent venir en aide aux séniors au niveau des douleurs ou du mental, ce n'est une solution qu'à court terme. Il faut vraiment trouver une autre échappatoire. Araser les problèmes pécuniaires est souvent le premier pas vers un bon sommeil, ce n'est généralement pas insurmontable pour la famille. La petite retraite n'arrivera jamais à éponger une dette et vivre décemment, si tout le monde s'y met, le problème est réglé. Il faut traiter chaque difficulté l'une après l'autre. Les froids familiaux, devront eux aussi être passés au crible, percer les abcès, évoquer les non-dits, les secrets de famille, pour un esprit libéré. Tout le monde y trouvera son compte et retrouvera le sommeil.

Une aide psychologique peut être envisageable, une thérapie familiale semble peut-être extrême, mais quelquefois, elle peut s'avérer nécessaire et plus que bénéfique. Tellement de séniors se retrouvent seuls à cause de quiproquos, de paroles non comprises. Comment ces personnes peuvent-elles trouver ce sommeil réparateur ? N'oublions pas qu'un jour, nous aussi on sera sénior et on aimerait certainement dormir le mieux possible.

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