Orthopractie : Soulager les douleurs en douceur

Cette thérapie manuelle pourrait être une réponse à de nombreuses souffrances, souvent persistantes : mal de dos, sciatique, troubles de l’équilibre... À découvrir.

orthopractieComme l’ostéopathie, l’orthopractie est une thérapie manuelle mais, selon ses promoteurs, elle semble donner des résultats plus intéressants. Elle suscite l’intérêt des chercheurs en neurophysiologie.

L’originalité de la méthode : le malade reste debout pendant le traitement. Cela n’a l’air de rien mais, selon ses praticiens, c’est une vraie révolution.

Pour qui est destinée l’orthopractie ?

Cette thérapie peut être indiquée en cas de mal de dos, de certaines sciatiques, d’entorses ou de tendinites à répétition, certains troubles de l’équilibre, certains types d’acouphènes ou, chez l’enfant, des difficultés à contrôler son corps dans l’espace. Ces pathologies fonctionnelles résulteraient en fait d’un déséquilibre, parfois minime, de la posture.

Notre condition d’homme, c’est de vivre debout, sur les quelques centimètres carrés de nos pieds, en résistant à la pesanteur qui nous tire vers le bas. Pour relever ce défi, notre peau, nos muscles, nos oreilles, nos yeux et notre cerveau doivent « dialoguer » entre eux en permanence. La station verticale est le résultat d’un subtil équilibre entre ces organes, équilibre dont les chercheurs s’efforcent de percer les mystères en observant notamment ce qui se passe chez les cosmonautes.

Quand tout va bien, nous vivons debout, confortablement, sans douleur.  Mais un stress physique ou affectif, voire une mauvaise occlusion de la mâchoire ou un problème de convergence des yeux pourraient rompre ce fragile équilibre et occasionner une affection douloureuse, de type mal de dos.

On reste debout

L’orthopractie se pratique debout parce que tous les mécanismes qui nous per mettent de fonctionner, et de le faire avec un minimum de coût énergétique, sont organisés autour de la posture verticale.

Celui qui souffre ne demande-t-il pas à être « remis sur pied » ? Des organes, comme les petits muscles spinaux qui tiennent les vertèbres, ne fonctionnent d’ailleurs qu’en station verticale.

C’est donc dans cette position que notre cerveau est à même de corriger, en temps réel, les déséquilibres de la posture qui sont source de douleurs.

En quoi cela consiste ?

En orthopractie, c’est le cerveau qui fait le travail à notre place, sans que nous nous en rendions compte. Le praticien effectue de petites pressions, des stimulations manuelles au niveau de la peau, des tendons, des muscles et des ligaments, là où ça fait mal, destinées à faire réagir le cerveau. Il n’y a ni manipulations articulaires ni massages (aucune réflexologie plantaire etc...). Chaque séance dure environ de 20 à 40 minutes.

Le cerveau mis dans l’obligation de réagir, des circuits nerveux s’ouvrent, permettant la reprise du “dialogue” avec l’organe qui s’était installé dans un mauvais fonctionnement. Le retour à l’équilibre de la posture se fait rapidement, le tissu irrité retrouve sa plasticité, l’inflammation et la douleur disparaissent.

Mais, attention, c’est la qualité de la stimulation qui compte et non sa force ! Il faut une grande pratique que seuls peuvent dispenser de vrais professionnels.

Faut-il répéter les séances ?

Non, dans la majorité des cas. Une patiente, qui souffrait de douleurs récurrentes du poignet associées à des troubles de la sensibilité et avait reçu plusieurs infiltrations sans succès, reconnaît dix ans après qu’une seule séance d’orthopractie l’a tirée d’affaire. En revanche, une absence de résultats après une ou deux séances doit évoquer un diagnostic mal posé ou un cas ne relevant pas du domaine de l’orthopractie.

L’amélioration peut être immédiate ou progressive et différée de quelques jours.

Les contre-indications et les limites de l’orthopractie

Si la séance d’orthopractie est mise en œuvre par un praticien qualifié, elle est sans aucun risque pour le patient, qu’il s’agisse d’un enfant, d’une femme enceinte, ou d’un senior souffrant d’ostéoporose ou d’arthrose avancée. Les patients se demandent parfois si on leur a bien fait quelque chose tant la méthode est dépourvue d’agressivité.

Quant aux limites, si l’orthopractie peut ni soigner les maladies organiques ni les lésions de tissus, en revanche, elle peut constituer un complément intéressant au traitement.

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