De quel mal souffre votre dos ?

Quelles sont les origines de la douleur ? Comment ne plus souffrir ? Quels sports pratiquer et lesquels arrêter ? A l’occasion de cet article, nous nous proposons de répondre aux nombreuses questions que se posent tous ceux qui souffrent de ce mal si courant.

Mal de dos ....ça traine !

Ça traîne... Vous avez pourtant déjà pris un certain nombre d’initiatives. Glissé une planche sous votre matelas, suivi divers traitements, porté une ceinture de contention... mais rien n’y fait. Ou pas grand-chose. Quelques jours de soulagement, tout au plus, et le mal revient. Il est vrai que vous n’avez peut-être pas appliqué tous les conseils que l’on vous a donnés : maximum de repos, éviter la voiture, ou encore faire des exercices.

Résultat : vous ne savez plus très bien où vous en êtes, et vous vous posez toute une série de questions: “Dois-je aller voir un médecin ? Est-ce réellement utile ? Y a-t-il une urgence? et si c’était grave...”

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D’où vient le mal de dos ?

Commençons par le commencement, c’est-à-dire par la douleur. L’urgence du mal de dos est d’établir un diagnostic. Il faut trouver l’origine exacte de la souffrance et inventorier tous les facteurs qui déclenchent ou entretiennent ce processus. Cette première étape est essentielle car c’est elle qui dicte le reste de la marche à suivre.

Contrairement aux apparences, il arrive que la cause ne provienne pas de la colonne vertébrale. Une douleur dans le milieu du dos révèle parfois une affection cardiovasculaire, pulmonaire, pleurale...

Une souffrance lombaire est quelquefois le signe d’un problème rénal. Mais attention, l’inverse est vrai ! II arrive que des douleurs abdominales, thoraciques, ou encore dans la jambe ou dans le bras proviennent d’un problème vertébral.

L’origine de la douleur parfaitement localisée, il ne reste plus qu’à identifier les causes des malversations vertébrales. Des douleurs ostéoarticulaires peuvent en effet être liées à différents problèmes mécanique (le plus fréquent, qui peut être grave en cas de traumatisme), ou inflammatoire, infectieux, tumoral.

Des régions très fragiles

La colonne vertébrale est composée (de haut en bas) de 7 vertèbres cervicales, 12 dorsales, 5 lombaires, du sacrum, en fin du coccyx. Chaque vertèbre est en contact avec deux autres vertèbres, l’une située au-dessus et l’autre au-dessous.

Ces zones de contact sont donc des régions clés, fréquemment à l’origine de souffrances. Les forces exercées sur ces vertèbres et leurs surfaces articulaires sont souvent élevées. A l’étage lombaire, par exemple, les charges exercées peuvent atteindre plusieurs dizaines de kilos au centimètre carré... voire davantage lors de gros efforts physiques.

En réalité, certaines zones sont plus “fragiles” que d’autres : il s’agit des régions dites charnières, c’est-à-dire les vertèbres (et leurs articulations) qui font le lien entre les différents segments de la colonne vertébrale. En partant du haut vers le bas, on compte quatre zones charnières : la charnière occipito-cervicale (entre le crâne et la première vertèbre cervicale), la cervico dorsale (entre les dernières vertèbres cervicales et les premières dorsales), la dorso-lombaire (douzième dorsale-première lombaire) et la lombo-sacrée (cinquième lombaire-sacrum). Il est très important de connaître ces régions pour comprendre l’origine de certaines souffrances. Il s’agit en effet de zones clés, d’un point de vue mécanique. Prenons l’exemple de la charnière dorso-lombaire. Elle est la liaison entre deux segments qui ont des fonctionnements très différents. Les principaux mouvements autorisés par la colonne vertébrale dorsale ne sont pratiquement que des mouvements de rotation. La colonne lombaire, quant à elle, est beaucoup plus mobile. Elle permet des mouvements de rotation, mais aussi de flexion, d’extension et d’inclinaison latérale.

Or, ces deux segments - aux fonctionnements différents - se font suite (la douzième vertèbre dorsale s’articule à la première lombaire). Rien d’étonnant donc à ce que la zone charnière soit le lieu de conflits mécaniques...

Douleurs à distance

L’analyse de la symptomatologie douloureuse n’est pas toujours facile. Comme nous l’avons indiqué, il est assez fréquent que les souffrances ne se situent pas en regard de la région responsable.

Ainsi, une souffrance en haut de la fesse peut correspondre à une irritation d’une’ racine nerveuse sortant de la moelle épinière au-dessus de la douzième vertèbre dorsale. Une douleur dans le haut des lombes peut indiquer un problème entre les septième et huitième vertèbres dorsales. En plus de cette symptomatologie douloureuse, à l’endroit où le patient a mal, le médecin apprécie la souplesse de la peau, examine la tonicité musculaire, etc. Cet examen complet permet au praticien de localiser les vertèbres touchées, et d’en évaluer les conséquences.

Cette étape est essentielle pour savoir quels examens demander, en particulier les radiographies à effectuer, et surtout quel traitement envisager. S’il ne s’agit que d’un petit désordre mécanique bien localisé, il est possible, grâce à une simple manipulation vertébrale et à des médicaments, de soulager la douleur et de résoudre le problème.

En cas de forte inflammation localisée sur une région précise (interapophysaire postérieure, par exemple), si le traitement par voie générale est inefficace, le médecin peut proposer un geste local - comme une infiltration. En fonction des troubles constatés, de nombreuses solutions médicales ou chirurgicales peuvent être proposées.

Ne plus avoir mal

Se débarrasser de douleurs vertébrales oblige à respecter certaines règles. Des règles qui nécessitent d’être personnalisées. C’est-à-dire qu’elles changent en fonction de la morphologie, de la corpulence de chacun, mais aussi des activités tant professionnelles que sportives...

Le médecin et le kinésithérapeute sont donc vos interlocuteurs privilégiés. Ils vous indiqueront, pour votre cas, les meilleurs exercices à effectuer et les mouvements à éviter.

Mais en plus de ce programme “à la carte”, le mal de dos “obéit” à certaines règles qui peuvent s’appliquer à bon nombre de patients. La plupart du temps, l’objectif de la rééducation est de renforcer les abdominaux (toujours lâches) et d’étirer les muscles du dos, situés autour de la colonne vertébrale. Par des exercices très simples de respiration, on parvient à effectuer une rééducation très efficace.

Arrêter le sport ?

Les personnes fragiles de la région lombaire posent d’innombrables questions concernant le sport. Il faut retenir plusieurs points. Tout d’abord, l’activité physique est un des meilleurs moyens pour entretenir vos muscles, et plus particulièrement renforcer certains d’entre eux, qui jouent le rôle de véritables haubans autour de la colonne vertébrale. Conclusion : la sédentarité est néfaste pour le dos !

Deuxième information: il est clair que certains sports sont plus conseillés que d’autres, par exemple la natation, plus précisément la nage sur le dos. D’autres activités, au contraire, peuvent être “agressives” pour le dos: le tennis sur sol dur, l’équitation, le golf, certains sports d’équipe (volley-ball, football...), le parachutisme...

Autre question : Si le sport que je pratique est dangereux pour ma colonne, dois-je arrêter ?  Il est difficile d’émettre un avis définitif. Interdire à quelqu’un la pratique de son sport favori ne semble pas la meilleure solution. Vous devez plutôt apprendre à effectuer un bon échauffement, corriger certains mouvements et suivre une bonne rééducation.

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