Dans la lutte anti-cancer, un traitement local spécifique par la chaleur peut, dans certains cas, remplacer une opération chirurgicale ; c’est la radio-fréquence.
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La radio fréquence : de plus en plus utilisée
De plus en plus utilisée, la radiofréquence est une technique d'ablation de certaines tumeurs cancéreuses. Elle est particulièrement indiquée pour traiter des patients difficilement opérables, du fait de leur état ou de tumeurs peu accessibles.
L'intervention, peu invasive, a lieu sous anesthésie générale. Après avoir installé le patient dans la position correspondant à la zone à traiter, qui peut varier si plusieurs lésions sont à détruire, le praticien va disposer au centre de la tumeur une aiguille contenant plusieurs électrodes.
Celles-ci vont être déployées autour du foyer tumoral, à la façon des baleines d'un parapluie (voir ci contre). Une fois le dispositif en place, un courant alternatif échauffera les tissus par agitation ionique (effet micro-ondes), pour obtenir une chaleur supérieure à 60°c qui détruira les cellules cancéreuses.
La manipulation s'effectue sous le contrôle d'un examen scanner ou échographique, afin d'avoir une bonne vision globale de la lésion à traiter et des éléments de voisinage.
La radiofréquence : Pour qui ?
Aujourd'hui, ce traitement localisé est réservé aux tumeurs du foie (primitive, mais aussi métastases), du rein, des os et plus récemment des poumons.
Néanmoins, son efficacité n'a été notée que sur des tumeurs de petite taille (moins de 4 cm de diamètre) et s'il y en a moins de cinq à traiter.
La radiofréquence est surtout efficace en cas de petites tumeurs du foie et du rein. Les résultats pourraient être aussi encourageants en cas de cancer du poumon. Cette méthode est également envisagée pour certaines tumeurs du sein.
Ce traitement impose un suivi prolongé par imagerie (scanner ou IRM).
Où se faire soigner ?
Cette technique, née en 1997 à l'ins- titut Gustave Roussy de Villejuif, a déjà traité 700 patients atteints de cancer du foie et 120 autres souffrant d'un cancer du poumon.
Très prometteuse, elle est en vigueur dans près de 80 centres en France dans l'indication d'un cancer du foie. Elle peut s'utiliser seule, mais aussi en complément des thérapeutiques classiques anti-cancers (chirurgie, chimiothérapie), afin d'augmenter l'efficacité générale du traitement.
Que peut la radiologie interventionnelle ?
C'est souvent une alternative à la chirurgie, toujours moins traumatisante, qui permet grâce aux immenses progrès de l'imagerie médicale d'intervenir précisément sur l'endroit à traiter. Le site de la maladie est atteint soit par les conduits naturels (appareil urinaire, digestif, artères ou veines), soit en traversant la peau avec du matériel miniaturisé sans nécessité d'incisions chirurgicales.
L'opération, se déroulant sous contrôle radiologique, scanner, IRM ou échographie, permet un traitement local ou loco-régional de précision. Cette technique développée par des radiologues est utile dans beaucoup de domaines (cardiologie, chirurgie gynécologique, cancérologie), car elle présente l'avantage de diminuer les risques opératoires et ses suites (douleur, temps de récupération), mais également la durée d'hospitalisation.
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