Ortie et chiendent : leurs vertus cachées

Ces plantes “indésirables” sont pourtant réputées en phytothérapie pour leurs propriétés médicinales. Longtemps utilisés en médecine traditionnelle sous l’Antiquité, l’ortie et le chiendent possèdent des qualités thérapeutiques pouvant nous aider à soulager certains petits maux...

L’ORTIE (Urtica Dioica)

Son pouvoir urticant nous rebute mais, séchée, l’ortie n’a plus aucun méfait. De sa racine à sa partie aérienne, la plante entière est une mine de bienfaits.

Sa richesse. Les vitamines et les minéraux contenus dans ses feuilles et ses semences : vitamines A, C, E, B2, B5, B9, silice, fer, cuivre, magnésium, potassium, calcium, phosphore, zinc... Grâce à ses apports en fer et en calcium, l’ortie est reminéralisante. Quant au zinc qu’elle fournit, il est anti-inflammatoire. Son potassium facilite la diurèse et l’élimination de l’acide urique.

Sa vitamine B2 agit sur les enzymes digestives. Sa racine a des stérols qui ont des propriétés de décongestion sur la prostate et qui stimulent la sexualité.

Son utilité. Arthrose, rhumatismes, tendinite, foulure, goutte, eczéma cutané, ongles cassants et fragiles, cheveux temes et fourchus, chute de cheveux (feuilles et semences), hypertrophie bénigne de la prostate (racine).

À savoir. L’ortie est utilisée aussi en usage externe pour les bains de bouche contre les gingivites, et en gargarismes contre les angines (infusion 15 minutes pour un litre d’eau), mais également en frictions sur le cuir chevelu pour activer la croissance capillaire.

LE CHIENDENT (Agropyrum Repens)

Considéré comme une mauvaise herbe envahis sante, le chiendent est indésirable dans les jardins. Pourtant, il reste une bonne plante médicinale grâce à ses propriétés actives sur l’appareil urinaire.

Depuis l’Antiquité, on le recommande pour augmenter le volume des urines et dissoudre les calculs rénaux.

Sa richesse. Les fructosanes contenus dans son rhizome, substances à l’effet diurétique et anti-inflammatoire doux, efficaces pour apaiser les infections urinaires. De plus, comme le chiendent favorise l’élimination rénale de l’eau, cette plante est indiquée aussi pour soulager les oedèmes.

Son utilité. Cystite, calculs urinaires, coliques néphrétiques, mais aussi cellulite.

À savoir. Le chiendent s’utilise également à titre préventif pour éviter les récidives de problèmes urinaires (cure d’un mois).

Orties et chiendent : Comment les consommer?

L’ortie et le chiendent se prennent au choix en gélules, ampoules et tisanes qu’il faut sucrer au miel ou additionner de réglisse pour adoucir leur goût.

  • Infusion d’ortie. 1 cuil. à soupe par tasse dans de l’eau bouillante, laissez infuser 10 minutes. Deux tasses par jour.
  • Décoction de chiendent. 1 cuil. à soupe par tasse, laisses oouillir 3 minutes. Deux à quatre tasses par jour.

Des plantes “maison”

Vous pouvez préparer vous-même ces plantes pour les utiliser en phytothérapie.

Cueillez-les dans un environnement sain, exempt de produits chimiques, l’idéal étant un potager bio. Coupez-les en petits tronçons. Faites-les sécher dans un endroit sec et aéré. Conservez-les dans une boîte métallique hermétique.

L’ortie. Mettez des gants et cueillez les tiges entières (feuilles et semences) à la fin de l’été quand la plante arrive à maturité.

Le chiendent. Récoltez ses racines pendant l’été ou au moment des labours en automne. Lavez-les pour les débarrasser de leur terre.

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