Le test ménopause : utile ou pas ?

C'est le premier test à faire chez soi qui indique que la ménopause est là. Nos explications pour savoir s’il est utile ou pas.

Femme d’âge mûr épuisée entrant dans la ménopause
© istock

Quelles femmes sont vraiment concernées ?

La ménopause est précédée par une période d'irrégularité du cycle : la périménopause qui peut se manifester entre 18 mois et 5 ou 6 ans, voire plus, avant la ménopause. Peu à peu, les règles deviennent capricieuses.

Elles disparaissent pendant 2 ou 3 mois et réapparaissent. Elles peuvent durer moins longtemps ou s'éterniser. En même temps, des douleurs des seins, variables selon les mois et les années, peuvent apparaître. Elles reflètent le grand désordre hormonal que subit l'organisme plus ou moins privé de progestérone et d'estrogènes.

C'est aussi le moment où nombre de femmes ressentent des bouffées de chaleur, souvent le seul signe de cette période de chahut hormonal. Au fur et à mesure de l'installation de la périménopause, beaucoup vivent des périodes de plus en plus fréquentes de nervosité, d'irritabilité voire une certaine déprime avant les règles.

Chez celles qui en souffraient déjà, la situation peut devenir intolérable (fatigue, agressivité, mal-être). Dans ce contexte perturbé, le poids connaît aussi des bouleversements.

Un dosage hormonal

Pour savoir si l'on est ménopausée et si le moment est venu d'adopter un traitement hormonal substitutif (THS) pour mettre fin à ces désordres et prévenir l'ostéoporose et d'éventuels problèmes cardiaques, il faut voir son médecin mais aussi peut- être faire chez soi ce premier test de dépistage de la ménopause.

Mis au point par des chercheurs israéliens, il se présente sous forme d'un kit contenant deux tests permettant de mesurer le taux de FSH (hormone chargée de stimuler les ovaires) à partir d'un bâtonnet absorbant à passer sous un jet d'urine pendant au moins 5 secondes. Ce test est à réaliser à 10 jours d'intervalle car la quantité de FSH varie au cours du cycle. Elle augmente lorsque l'activité des ovaires diminue ce qui traduit le début de la ménopause. Le test est positif : deux lignes roses apparaissent dans la fenêtre de lecture du test.

Il est négatif : une seule ligne apparaît. Si les deux tests sont positifs, la ménopause est probable. Le mieux est de consulter son gynécologue.

S'ils sont négatifs ou si un test est positif et le second négatif, il ne s'agit probablement pas d'une ménopause. Si vos cycles sont irréguliers et si vous souffrez de bouffées de chaleur, de sueurs, de sécheresse vaginale ou de déprime, mieux vaut consulter pour mettre en œuvre un traitement adapté.

En France, 9 millions de femmes sont ménopausées mais seulement 15 % d'entre elles (1,2 million) suivent un THS alors que de récentes études menées par l'AFEM(2) montrent qu'il réduit de 50 % le risque de fractures osseuses liées à l'ostéoporose et de 40 à 60 % le risque cardiovasculaire.

  1. Non remboursé par la Sécurité sociale.
  2. Association française pour l'étude de la ménopause.

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