Seniors : quelles aides à la mobilité ?

Pour aider les seniors à la mobilité et ainsi être plus indépendant – se maintenir à domicile - il existe plusieurs aides et solutions matérielles. Passage en revues des différentes solutions.  

Le kinésithérapeute

Incontournable du traitement de la quasi-totalité des pathologies de l'appareil locomoteur des gens âgés. Qu'il s'agisse de remettre sur pied une grand-mère qui vient de se faire « opérer du col » ou refaire marcher un vieillard épuisé par une grippe, c'est à lui qu'il faut s'adresser. La famille, les proches n'y suffisent plus. Ils sont trop occupés ou ne savent comment s'y prendre.

kinésithérapie pour seniors

Cet auxiliaire médical peut exercer au sein d'un cabinet mais aussi se rendre à domicile. Les actes qu'il pratique sont placés sous la responsabilité du médecin qui les a prescrits.

Leur remboursement se fait, après entente préalable, selon des tarifs fixés par convention.

Le kinésithérapeute apprend aux malades à se mouvoir, éviter les positions pénibles et récupérer une bonne force musculaire. C'est également à lui d'enseigner comment utiliser les divers accessoires permettant de se déplacer. En particulier, il lui incombe le rôle ingrat de convaincre les patients d'utiliser une canne ou tout autre instrument susceptible de les sécuriser.

La canne et ses problèmes

En général, elle est bien acceptée par les grands vieillards. Il n'en va pas de même pour des personnes plus jeunes. Ces dernières rechignent à l'aide à la marche qui signe un certain degré de dépendance.

Pourtant, son utilité reste primordiale. Certes, elle pallie les déficits moteurs ou la mobilité réduite des membres inférieurs, mais son intérêt est plus large. Elle permet, par l'intermédiaire de la sensibilité de la main et des capteurs articulaires du membre supérieur, de suppléer au manque d'informations provenant du pied et de la jambe. La stabilité s'en trouve améliorée d'autant.

mains de femme aînée tenant une canne
© istock

Une canne sécurise la personne âgée qui récupère alors, en partie, de son autonomie, L'adoption d'un tel accessoire lui permet de sortir à nouveau dans la rue. Cette sécurité nouvelle annule, en partie, ses craintes de chutes à répétition.

Il existe 5 types de cannes : les cannes en t, les cannes anglaises, les cannes avec accoudoir, les cannes tripodes, les béquilles axillaires.

  • La canne en t : ce type de canne convient en cas d'incapacité à réaliser un appui sur le membre inférieur déficient pendant une durée excédant 10 secondes. Se portant du coté opposé au handicap, elle assure le rôle de canne de sécurité, rendant la marche possible à l'extérieur. Pour bien s'utiliser, elle exige une force de préhension non déficiente de la main sollicitée,
  • Les cannes anglaises ne se conçoivent que par paire bien qu'il soit possible de marcher avec une seule. Leur utilisation est liée à l'incapacité à réaliser des appuis corrects sur chaque membre inférieur pendant plus de 10 secondes. Elle nécessite des épaules, des coudes et des poignets stables et non douloure1Ne
  • Les cannes avec accoudoir ont non seulement pour objectif de soulager un ou les membres inférieurs déficients, mais encore de suppléer des poignets instables, déformés ou douloureux,
  • La canne tripode est utilisée par les personnes hémiplégiques du côté opposé au membre paralysés Grâce à son poids et ses trois pieds, elle assure une excellente stabilité.
  • Les béquilles axillaires, plutôt rares en France. Elles ont l'avantage d'être peu encombrantes et de permettre un déplacement en libérant les mains lors de la station debout.

Autres aides à la locomotion

Les incapacités, au moins partielles, de déambulation deviennent de plus en plus fréquentes après 65 ans. Les aides techniques sont souvent indispensables pour éviter des chutes dont on connaît les conséquences parfois fatales aux personnes âgées. Elles n'ont qu'un seul but, l'amélioration de la capacité de déplacement, et doivent être adaptées à l'inaptitude du patient. À la canne, s'ajoutent les déambulateurs et les fauteuils roulants.

Les déambulateurs

Il en existe trois types : fixes, à roulettes et articulés. Le déambulateur donne une meilleure stabilité que les différentes cannes. Il trouve son utilité chez la personne âgée ayant des troubles importants de la posture ou de l'équilibre, ou bien lorsque des appuis ne peuvent pas être réalisés sur l'un des membres inférieurs. Le soulever lors du déplacement nécessite de bonnes possibilités fonctionnelles des membres supérieurs, Certains déambulateurs sont équipés de roulettes pour faciliter la propulsion. D'autres comportent des articulations qui facilitent une marche avec déhanchement

Les fauteuils roulants

Ils sont réservés aux personnes présentant une incapacité partielle ou définitive de locomotion. L'objectif de ce type d'appareillage est d'assurer la meilleure mobilité possible et d'autoriser un déplacement dans différents lieux. Suivant leur utilisation, on les équipe d'accessoires destinés à faciliter la verticalisation, le franchissement des trottoirs, ou un certain confort, par le biais de coussins, têtières, sièges, garde-robe ou d'éclairages.

Cette panoplie d'aides à la mobilité et à la protection de l'appareil locomoteur n'est pas la seule arme proposée aux gens âgés pour rester au contact de la société. Chacune des autres fonctions de l'organisme peut bénéficier d'une aide permettant de pallier, au moins en partie, aux altérations dues à l'âge et aux maladies. Le système nerveux, la vue, l'ouïe, les dents et l'appareil urinaire doivent faire, rappelons-le, l'objet d'attentions particulières.

Notons aussi les montes escaliers.

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