Rares, ces pathologies sont particulièrement graves et doivent être vite prises en charge.
Les dermatoses résultent d'un mauvais fonctionnement du système de défense de l'organisme. Celui-ci s'attaque aux protéines assurant la cohésion de la peau. Les cellules se "décollent" alors littéralement, provoquant la survenue en quelques semaines de bulles, cloques de plus de 4 mm remplies de liquide clair ou purulent. Les maladies diffèrent selon la protéine concernée.
Parmi les plus courantes, on trouve la pemphigoïde bulleuse et le pemphigus.
Un état proche de celui des grands brûlés
Lorsqu'une bulle éclate (érosion), le derme est mis à nu. En cas d'ampoule isolée, le risque est moindre et la cicatrisation se fait sans mal. Mais quand l'affection recouvre 20 % de la surface du corps, l'état du patient équivaut à celui d'un grand brûlé. Certaines formes (pemphigoïde cicatricielle, pemphigus vulgaire...) attaquent également les muqueuses (bouche, gorge, œsophage...). Ces cas particulièrement douloureux et extrêmement graves restent exceptionnels chez les enfants et surviennent surtout à partir de 50, voire 70 ans.
Ces maladies ne sont pas contagieuses. Bien qu'il existe des prédispositions, il ne s'agit pas non plus de maladies génétiques : on ne les "transmet" pas aux descendants.
Un traitement lourd
A base de corticoïdes, le traitement souvent prescrit et parmi les plus efficaces aujourd'hui. Mais il a l'inconvénient d'entraîner des effets secondaires : prise de poids, diabète, hypertension (régime sans sel et sans sucres rapides de rigueur), atrophie musculaire (une kinésithérapie est conseillée), fragilisation des os, troubles psychologiques (dépression ou, au contraire, excitation) ... Sans compter qu'il favorise les infections. S'il se révèle insuffisant, l'usage d'immuno- suppresseurs est requis. Ceux-ci accentuent encore la fragilité de l'organisme.
Le traitement est progressivement diminué au bout de quelques mois, puis stoppé après un an (pemphigoïde bulleuse) ou trois à dix ans (pemphigus). Les rémissions complètes sont rares : on ne guérit jamais complètement.
Bon à savoir :
- Ces maladies sont difficiles à identifier car assez rares.
- En cas de doute (lésions qui peinent à disparaître, aphtes persistants...), un dermatologue est plus indiqué.
- Toutes les dermatoses bulleuses ne sont pas auto-immunes : certaines découlent de l'usage de médicaments (toxidermies), de produits caustiques, de maladies (impétigo, etc.). Il faut alors identifier la cause et la supprimer.
- Une alimentation riche en acides gras polyinsaturés, en oméga 3, en zinc, calcium et vitamine A, C et D peut apporter du confort aux malades.
En homéo
Sous couvert d'un diagnostic précis et d'un suivi dermatologique, on peut prendre Apis 15 CH et Cantharis 5 CH, 5 granules de chaque deux fois par jour pour diminuer le nombre de bulles et mieux vivre la maladie.
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