Mal de dos chronique : cinq manières de s’en sortir !

Vous souffrez du dos depuis longtemps, vous avez tout essayé, mais rien ne marche ! Et si vous changiez de stratégie ? Des spécialistes de la douleur peuvent vous aider.

Quand on souffre du dos depuis plusieurs mois, parfois plusieurs années, la douleur omniprésente vous gâche la vie.

Les patients qui vont consulter disent aux médecins : « vous êtes mon seul espoir ». Ils sont souvent en bout de course.

Assaillis par des douleurs rebelles à tout traitement, ces patients ont multiplié les consultations auprès de leur médecin généraliste, d'un rhumatologue, d'un ostéopathe... sans trouver de solution. Ils prennent toutes sortes de médicaments, pourtant ils souffrent toujours autant. Et surtout, ils ont le moral à zéro. « Je n'en peux plus, j'ai peur de finir en fauteuil roulant... » sont des phrases souvent entendues en consultation. Toute leur vie tourne autour de cette douleur envahissante. Ils ne savent plus quoi faire.

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1. Briser le cercle vicieux

Les douleurs chroniques du dos ne sont pas faciles à soulager. Au fil du temps, elles vous entraînent dans une sorte de cercle vicieux. Si vous souffrez, vous contractez involontairement vos muscles, vous adoptez de mauvaises postures, vous vous énervez, ce qui ne fait qu'aggraver le mal. D’après les spécialistes, il n'y a jamais une seule cause à une douleur qui dure.

Par exemple, le contexte dans lequel le traumatisme est survenu a une importance considérable. La colonne vertébrale est une zone fragile, c'est là où nous supportons tout le poids des émotions et des contraintes. Ne dit-on pas : j'en ai plein le dos ?

De fait, un lumbago sera ressenti comme un événement plus ou moins douloureux selon que vous êtes déprimé ou au chômage ou, au contraire, parfaitement serein et bien dans votre peau.

Medicament Mal De Dos
Prendre le bon médicament au bon moment permet d'anticiper la douleur et de reprendre ses activités habituelles.

 

2. Raconter son histoire

Les mécanismes de la douleur sont toujours très complexes. C'est la raison pour laquelle la première consultation dans un centre spécialisé dure au minimum une heure.

Le médecin prend le temps d'écouter l'histoire du patient l'accident ou le traumatisme d'origine, l'intensité de la douleur, sa localisation, son retentissement sur sa vie professionnelle et familiale, les activités qu'il pratique encore et celles auxquelles il a renoncé, les médicaments qu'il prend, à quelle heure, dans quelles circonstances' et avec quel effet, etc.

A partir de là, la stratégie que le médecin et le patient vont élaborer ensemble aura pour principal objectif : le retour à une vie normale. Cette vie ne sera pas forcément "comme avant". Certaines personnes devront changer de poste de travail, voire de métier.

En attendant, les médecins vont leur proposer d'appréhender leur douleur dans un nouvel état d'esprit.

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3. Gérer les médicaments

Les patients souffrant du dos ont souvent une pharmacie bien remplie antalgiques, anti-inflammatoires, myorelaxants (afin de décontracter les muscles)... Mais, en les interrogeant, les médecins se rendent compte qu'ils prennent parfois des doses trop faibles ou qu'ils ne prennent pas le bon médicament au bon moment. Il est essentiel que le médecin leur explique, afin qu 'ils apprennent à mieux gérer leur traitement. Il est plus efficace d'anticiper la douleur.

Ce travail d'explication prend du temps, mais il permet d'éviter des malentendus. Par exemple, certains patients ne comprennent pas qu'on leur prescrive un anti-dépresseur alors qu'ils ont mal au dos.

"Le médecin croit que c'est dans ma tête", se plaignent-ils. En fait, certains anti-dépresseurs ont des vertus antalgiques.

Ils peuvent être utilisés pour traiter les douleurs rebelles.

La prise du bon médicament, à la bonne dose et au bon moment, va permettre de reprendre progressivement une activité physique.

4. Bouger, c'est primordial

Certaines personnes souffrent tellement qu'elles ont renoncé à toute activité de peur d'aggraver leur mal de dos. Mais la sédentarité fait fondre les muscles. Sans force, il leur sera difficile de remonter la pente. Aujourd’hui, les rhumatologues vous incitent à bouger, même à petits pas. D’après les spécialistes, seules deux contre-indications réelles : l'haltérophilie et le parachutisme !

Sport Senior
Le sport aide à guérir. On reprend à son rythme, en adoptant la bonne position.

 

Pour aider chacun à surmonter ses craintes, Les médecins vont procéder par étape. C’est un peu comme une thérapie destinée à traiter une phobie du mouvement. On vous incite donc à reprendre tout doucement l’activité, ou le sport, que vous aimiez pratiquer avant. Par exemple, à un passionné de vélo, on demandera de pédaler cinq minutes par jour pour commencer. Auparavant, on lui décrira la bonne position et on lui prescrira le médicament le plus approprié.

Des "écoles du dos" se sont créées ces dernières années, souvent associées à une consultation anti-douleur ou à un service de rééducation. Des spécialistes y délivrent de précieux conseils sur les bonnes postures à adopter dans tous les gestes de la vie quotidienne (se lever, porter une charge, repasser, se laver les dents, etc.) et pendant une activité sportive.

5. Surmonter ses craintes

Pour atteindre ces objectifs, on va aussi travailler sur le mental, le but étant de se détendre et de relâcher les tensions. Tous les moyens sont bons : exercices de relaxation, kinésithérapie douce, etc. Parallèlement, certaines personnes auront besoin de voir un psychologue pour régler des conflits ou des malaises intérieurs qui ne font qu'intensifier les douleurs.

Attaquée sur tous les fronts, la souffrance commencera à régresser. Petit à petit, elle cessera d'envahir votre vie et passera au second plan.

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